Le Département de physiologie et ses chercheurs enfin
logés dans des locaux adéquats.
La recherche en sciences biomédicales
a maintenant son temple, brillant comme un sou neuf, aseptisé
dans ses moindres recoins et gardé sous haute surveillance
24 heures par jour.
Amorcé à la mi-août, le déménagement
des 350 personnes et 36 laboratoires du Département de
physiologie, de l'aile est du Pavillon principal vers le tout
nouveau Pavillon Paul-G.-Desmarais, devrait être achevé
le 17 septembre.
Pour tous ceux qui y travaillent, voilà l'aboutissement
d'un projet qui s'imposait depuis plusieurs années afin
de permettre la poursuite des travaux dans un environnement adéquat.
«Vous me demandez quelles sont les innovations technologiques?
Eh bien, les hottes sont fonctionnelles», lance mi-figue,
mi-raisin le directeur du Département, Vincent Castelluci,
en pilotant la visite des représentants de Forum.
Sans blague, on n'en était pas rendu là dans les
anciens locaux, mais personne ne cache qu'il existait un sérieux
problème d'espace et de matériel à rafraîchir
dans ce département où la recherche draine annuellement
des subventions de 15 millions de dollars.
«On gagne 70 % de territoire efficace», assure M.
Castelluci. Dans les chiffres absolus, le nouveau pavillon compte
4939 mètres carrés comparativement à 2907
dans les anciens locaux. La surface des laboratoires de recherche
double d'un seul coup.
Quoi de neuf dans ce lieu dont la construction a nécessité
une dépense totale de 19 millions de dollars sur un budget
de 22,2 millions? En vrac, mentionnons un auditorium d'une centaine
de places, un système de ventilation et climatisation sophistiqué
permettant l'entrée continue d'air frais, un système
d'air comprimé médical et un autre de distribution
d'eau distillée, une animalerie ultramoderne avec des chambres
à température et entrée d'air contrôlées
selon le type d'animaux, des locaux pour les professeurs et les
étudiants des deuxième et troisième cycles
disposés de part et d'autre d'un atrium où la lumière
coule sur plusieurs étages, un système informatique
en réseau avec câbles à fibres optiques et
tutti quanti.
Même l'espace communautaire, sacrifié au Pavillon
principal, est important. «Au point de vue de la recherche,
c'est énorme, affirme M. Castelluci. Il s'y fait des rencontres
non programmées et c'est excellent pour les échanges,
tant sur le plan de la recherche que sur celui de l'enseignement.»
Bref, la convivialité favorise les éclairs de génie.
Le contenu mais aussi la taille des laboratoires varient selon
le type de recherches, les subventions versées et le pedigree
du professeur. Chacun partage ses locaux avec ses étudiants
à la maîtrise, au doctorat et au postdoctorat. Des
salles communes ont été aménagées
pour les groupes de recherche.
Espace récupéré et réaménagé
Les quelque 3000 mètres
carrés libérés au Pavillon principal par
ce déménagement ne resteront pas inoccupés
bien longtemps.
L'Université a un vaste plan de réaménagement
et de rénovation qui permettra de dégager de nouvelles
aires de travail pour les départements de Chimie, Physique,
Biochimie et Médecine dentaire.
«Ce projet nécessite une dépense de 8 millions
de dollars, remarque Louise Joubert, directrice de la Direction
des immeubles. Nous attendons toujours que le gouvernement débloque
cette subvention.»
Notons que 17,9 millions de dollars, soit la quasi-totalité
du montant nécessaire à la construction de l'immeuble,
proviennent de la campagne Réussir ensemble, à laquelle
l'homme d'affaires Paul-G. Desmarais a versé cinq millions.
Ce dernier en était le président d'honneur.
Les activités du Département de physiologie sont
axées essentiellement sur la recherche et l'enseignement
aux cycles supérieurs. Il compte quatre groupes de recherche
multidisciplinaires importants: le Centre de recherche en sciences
neurologiques, le Groupe de recherche sur le système nerveux
central, le Groupe de recherche sur le transport membranaire et
le Groupe de recherche sur le système nerveux autonome.
André Duchesne