La Société canadienne
des postes émettra, le 26 septembre, un timbre soulignant
l'anniversaire de naissance d'Édouard Montpetit, secrétaire
général de l'Université de Montréal
de 1920 à 1950.
La Société a voulu rendre hommage à ce «grand
universitaire canadien, ardent patriote, auteur et orateur»
et «fondateur de la Faculté (école à
cette époque) des sciences sociales, économiques
et politiques de l'Université de Montréal».
D'une valeur unitaire de 0,45 $, le timbre montre, à gauche,
le portrait de trois quarts d'Édouard Montpetit, sa signature,
le Pavillon principal de l'Université et la mention «Édouard
Montpetit, 1881-1954».
On doit sa conception à Jean Beauchesne, un graphiste qui
a réalisé de nombreux contrats pour l'Université
de Montréal et qui a collaboré étroitement
au journal Forum durant un an.
«J'ai conçu le graphisme à partir de photos
qu'il y avait aux archives, dit M. Beauchesne. Pour son portrait,
j'en ai choisi une qui le montre en pleine force de l'âge.
J'ai aussi voulu montrer la tour et l'Université, qui étaient
toute sa vision. Enfin, sa signature a été intégrée
pour rappeler que tous ses cahiers de cours, qui se trouvent aux
archives, son écrits à la main.»
Diplômé de la Faculté de droit de l'Université
Laval de Montréal en 1904, Édouard Montpetit a enseigné
la science et l'économie politiques, le droit romain et
la sociologie dans trois établissements: l'École
des HEC, l'École technique de Montréal et l'Université
Laval de Montréal.
On le reconnaît avant tout comme l'un des fondateurs de
l'entité indépendante de l'U de M, dont il fut le
secrétaire à partir de 1920, année de sa
reconnaissance (donc détachée de Laval), jusqu'en
1950.
L'émission de ce timbre souligne de plus sa contribution
à la diplomatie canadienne, lui qui fut représentant
du Canada à la 16e assemblée de la Société
des Nations (ancêtre de l'ONU) dans les années 1930
à Genève.
Édouard Montpetit est considéré comme le
premier laïc qui fut invité à concevoir l'université
moderne. Il possédait une vision d'ouverture vers une clientèle
plus large que l'élite. Dans les années 1920, il
voyait dans l'avénement de la radiophonie un instrument
pour répandre le savoir dans la population.
Chaque année, le comité de sélection de la
Société canadienne des postes reçoit entre
300 et 400 propositions d'émission de nouveaux timbres
et en retient une quinzaine.
Le tirage de ce timbre est fixé à six millions d'exemplaires.
A.D.