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Deux équipes d'étudiants en cinéma participent au FFM

58 productions universitaires ont été présentées au Festival.

Gustav Torpille, exterminateur et L'Autre, deux films réalisés par des équipes de huit étudiants en études cinématographiques, se sont fait une petite place... à l'ombre, dans le cadre du Festival des films du monde (FFM), qui s'est terminé la semaine dernière.

Inscrits au 27e Festival du film étudiant canadien, un volet du FFM, ces deux courts métrages de trois minutes ont été réalisés à l'intérieur du cours obligatoire Production 1 suivi l'an dernier.

S'ils n'ont pas gagné de prix, ces étudiants de l'U de M sont plus riches d'une expérience unique et leur travail a été vu par leurs pairs.

«C'est sûr que cette participation nous donne la chance de montrer notre film à un plus grand public», dit Antoine Zeind, porte-parole du groupe Les 12 poissons, qui a réalisé Gustav Torpille. «C'est bon pour le CV», ajoute Catherine Boire, représentante du groupe des Producteurs indécis, auteur du film L'Autre.

Ces productions étaient les seules de l'Université de Montréal retenues pour cette compétition qui réunissait 28 films et 30 vidéos provenant d'universités canadiennes, dont McGill, Concordia, l'UQAM, l'UBC, Simon Fraser, etc. Les six équipes de Production I et les huit de Production II de l'Université avaient soumis leur travail.

Gustav Torpille et L'Autre avaient au préalable été présentés en mai à la rétrospective des films étudiants de l'U de M; le premier avait remporté le prix du public et le second, le prix du jury. Ils seront à nouveau projetés en octobre à l'occasion du Festival des premières oeuvres de Sainte-Thérèse et Sainte-Adèle.

Gustav Torpille, exterminateur est une histoire très drôle, en dépit du caractère bien particulier de son héros, et tournée à l'intérieur d'un décor surprenant pour le peu de moyens à la disposition des étudiants. L'Autre possède une trame plus dramatique et métaphorique dans l'évocation du destin d'un couple où monsieur trompe madame.

Les deux histoires ont du mordant, qualité essentielle qui permet de raconter en si peu de temps. Pensons, en littérature, à une nouvelle où tout est dit en trois ou quatre pages.

Selon Catherine Boire et Antoine Zeind, il est difficile de travailler au sein d'un groupe où chaque personne change de fonction à tour de rôle; de la mise en scène au cadrage, de l'éclairage à la prise de son, ils doivent tout faire. «On apprend à mieux connaître le travail des autres membres d'une équipe de tournage», dit Catherine Boire.

Mais avant même le premier tour de manivelle, les huit réalisateurs doivent s'entendre sur un scénario, un tour de force. «Il faut faire constamment des concessions, poursuit Mme Boire. On ne peut pas être aussi créatif que lorsqu'on est seul. En fin de compte, on cherche plus à plaire au public qu'autre chose.»

Le scénario était choisi parmi ceux écrits au trimestre précédent, dans le cours Scénarisation I. Les membres de l'équipe ne pouvaient retenir un de leurs scénarios, ils devaient le choisir parmi ceux des autres étudiants (une cinquantaine, au majeur) et l'adapter.

Le tournage a été fait avec une caméra de 16 mm sur l'île de Montréal avec... 11 minutes de pelliculage. Onze minutes pour faire un film qui en compte trois, c'est peu; on ne peut pas se permettre de rater son coup.

Et pour tourner trois minutes de film, il faut compter des heures et des heures de présence sur le plateau. «Nous avons travaillé à plein temps durant une semaine pour réaliser notre film», expose Antoine Zeind.

En deuxième année du majeur, les étudiants suivent le cours Production II de six crédits, dans lequel ils réalisent un film un peu plus long.

André Duchesne


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