Les
diplômés sont les ambassadeurs de lUniversité
Ils
sont 250 000 titulaires dun diplôme de lUdeM et
des écoles affiliées.
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En
1967, le premier ministre du Québec, Daniel Johnson
(au centre), a été le premier lauréat
de lOrdre du mérite, décerné
annuellement par lAssociation des diplômés
de lUniversité de Montréal. Lhonneur,
symbolisé alors par une sculpture de Yves Trudeau,
lui a été rendu par Jean-Claude Delorme, président
de lAssociation (à droite), et son prédécesseur,
Jean-Guy Décarie (à gauche). |
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La première
génération de diplômés de lUniversité
de Montréal, en 1921, comptait quelques centaines détudiants.
Le 25 mai dernier, ils étaient 8326 à recevoir un diplôme
de lUniversité de Montréal ou de ses deux écoles
affiliées. On compte actuellement quelque 250 000 titulaires
dun diplôme de lUniversité de Montréal,
de lÉcole Polytechnique ou de lÉcole des
Hautes Études Commerciales.
Comme le rappelait Jean-Claude Delorme, président de lAssociation
des diplômés à la collation des grades de 1966,
«lobtention dun diplôme ne devrait pas signifier,
pour un ancien étudiant, la fin de sa participation à
la vie de lUniversité, mais plutôt la reconnaissance
officielle de son statut duniversitaire. Pour chacun des nouveaux
diplômés, la remise des parchemins ne doit pas être
une cérémonie dadieu, mais bien le début
dune nouvelle forme de collaboration entre les divers éléments
de la collectivité universitaire.»
LAssociation des diplômés de lUniversité
de Montréal a été fondée il y a une soixantaine
dannées afin de préserver le lien entre les anciens
et leur alma mater. Dès quun étudiant reçoit
son diplôme, il est admis sans frais à lAssociation.
Il recevra la revue semestrielle et sera invité aux activités
sociales et culturelles organisées par lAssociation.
LAGDUM
Cest en 1929 quune association des anciens étudiants
de lUniversité Laval à Montréal et de lUniversité
de Montréal naît de linitiative de Raymond Larichellière,
René LHeureux et Georges-Henri Nault. Toutefois, cette
association naura pas de statut officiel.
Il faudra attendre le 15 juin 1934, avec Jules Labarre, Roger Brossard
et Charles-Émile Bruchési, pour que lAssociation
générale des diplômés de lUniversité
de Montréal (AGDUM) voie le jour. Comme le souligne le recteur
de lépoque, Mgr Olivier Maurault, les grandes universités
ne sauraient se passer de leurs anciens étudiants, qui contribuent
grandement au rayonnement de létablissement. «Les
belles et bonnes amitiés fondées au temps des études
se maintiennent ainsi, bienfaisantes à bien des égards,
au sein des associations danciens.»
LAGDUM est donc créée 13 ans après la première
collation des grades de lUniversité de Montréal.
À cette époque, le diplômé navait
plus de contact avec son université après le banquet
organisé par sa faculté ou son école.
Au cours de lannée 2000, lAssociation a revu son
mandat et ses objectifs afin de répondre aux préoccupations
actuelles des diplômés. Le 48e président, Pierre
Pilote, est, à 36 ans, le plus jeune de lhistoire de
lAssociation. Signe des temps, cela survient alors que lun
de ses fondateurs, Jules Labarre, quitte ce monde à lâge
de 97 ans.
De LAction universitaire aux Diplômés
En 1934, luniversité sur la montagne est en construction
et certains la remettent en question, faute de financement. La revue
des diplômés, LAction universitaire, fondée
en décembre 1934, prendra position pour «sauver lUniversité
de Montréal». Dans le numéro de janvier 1935,
on retrouve les noms de sénateurs, de députés
aux Communes, de conseillers législatifs et de députés
à lAssemblée législative qui possèdent
un diplôme de lUniversité de Montréal. On
veut ainsi faire pression sur les gouvernements pour subventionner
la construction du Pavillon principal.
Mgr Maurault avait annoncé ses intentions dans le premier numéro
de la revue. «Notre revue servira de lien, pouvait-on lire.
Cest elle qui transmettra nos mots dordre; elle encore
qui confiera à la grande famille des diplômés
les soucis et les projets de lUniversité, elle qui leur
fournira les chiffres, les statistiques, les arguments dont ils auront
besoin pour se convaincre eux-mêmes et ensuite les autres.»
LAction universitaire remplira son rôle en publiant
des articles de fond écrits par des professeurs ou des diplômés
sur des sujets dactualité. La vie universitaire sera
mise en évidence par des chroniques sur les activités
de recherche et les publications des professeurs. Quant aux diplômés,
lannonce de leur promotion dans leur domaine demploi,
la recension de leurs publications personnelles sont quelques exemples
de contenu que la revue publie.
LAction universitaire a connu trois autres noms: LInter,
LInterdit et Les Diplômés. Sous ce dernier
titre, la revue vient de publier son 400e numéro.
Bourses et financement
LAssociation des diplômés a contribué, dès
sa création, à distribuer des fonds aux étudiants
et par la suite à lUniversité. Le 15 février
1935, un fonds des anciens est instauré dans le but de «promouvoir
la cause universitaire par loctroi de dons ou de bourses aux
facultés ou écoles de lUniversité, à
leurs étudiants ou à lAssociation des diplômés
et à ses uvres». Dautres bourses ont également
été données par lAssociation.
Mais ce sont les campagnes de financement qui ont sollicité
le plus les diplômés. Comme le souligne Hélène-Andrée
Bizier dans son livre retraçant lhistoire de lUniversité
de Montréal: «Une partie de largent dont lUniversité
a besoin pour poursuivre son expansion et réaliser sa mission
pédagogique viendra de la Campagne du cinquantenaire (année).
Ainsi, plutôt que de solliciter le grand public, qui subvient
à une partie de ses besoins par le biais des taxes, elle sadresse
à ceux auxquels elle profite. La communauté daffaires,
on le lui rappelle de nouveau, doit une partie de son succès
aux diplômés formés à lUniversité.
Linfluence de ces derniers est requise pour la réalisation
du plan dexpansion de 188 millions de dollars.»
LUniversité, par lentremise du Fonds de développement,
a organisé des «phonotons» pour joindre les diplômés.
Lidée sera reprise pour les autres campagnes de financement
de lUniversité.
Les diplômés se sont également engagés
dans ladministration et lenseignement universitaires.
À cette fin, ils ont mis sur pied annuellement, entre 1964
et 1968, des colloques sur les sujets qui préoccupaient le
développement de lUniversité: la planification
et la coordination des investissements universitaires en 1967 et lUniversité
électronique en 1968.
Depuis 1920, les diplômés de lUniversité
de Montréal ont étendu leur action sur les cinq continents.
Par exemple, luvre de Lucille Teasdale en Afrique est
aujourdhui bien connue du grand public. Certains domaines tels
que le développement économique et la diplomatie favorisent
le rayonnement international des diplômés.
Des anciens de lUniversité, il sen trouve dans
toutes les sphères de la société: politique,
administration publique, santé, relations de travail, arts,
recherche, etc. Cette mosaïque de diplômés a dabord
joué un rôle dans le développement de la société
québécoise, mais depuis plusieurs années elle
étend son influence partout dans le monde.
Créé en 1967, le Mérite annuel de lAssociation
des diplômés a pour but dhonorer un diplômé
dont la carrière a été particulièrement
remarquable et qui a contribué à lavancement de
la collectivité et au rayonnement de lUniversité
de Montréal.
Denis
Plante
Archiviste
Division des archives
www.Archiv.umontreal.ca
Sources:
Site Internet des diplômés: http://
www.dum.umontreal.ca.
Hélène-Andrée Bizier, LUniversité
de Montréal: la quête du savoir, Montréal,
Éditions Libre Expression, 1993.
Lorraine Pigeon, Bureau du registraire.
Fonds du Secrétariat général de lUniversité
de Montréal (D35).
Fonds de lAssociation des diplômés (P17).
LAction universitaire, LInter, LInterdit
et Les Diplômés, même revue de lAssociation
des diplômés.
Association des femmes diplômées des universités
(P107).
LAssociation
des femmes diplômées des universités
Le 27 mai 1949, la direction de lAssociation des femmes universitaires
de Québec incite un groupe de femmes diplômées
de Montréal à créer la Société
des femmes universitaires de Montréal. Parmi ces femmes, lune
dentre elles est toujours présente, Suzanne Coallier,
trésorière et première femme comptable diplômée
au Québec en 1948. À la suite des critiques de nombreux
linguistes, la Société change son nom en 1961 pour celui
dAssociation des femmes diplômées des universités.
Un des objectifs de lAssociation est de faire savoir que la
Canadienne française nest pas seulement une épouse
et une mère, elle est aussi une femme cultivée. Plusieurs
actions sont entreprises. En 1963, lAssociation organise à
lintention des jeunes filles des cours classiques et scientifiques,
une rencontre dorientation sur le choix dune carrière
et la poursuite détudes aux cycles supérieurs.
Lévénement a lieu à lUniversité
de Montréal et attire 2000 participantes.
LAssociation na jamais cessé dexister et
poursuit son mandat avec le slogan actuel: «Notre héritage:
un tremplin pour demain.»
Les 6, 7 et 8 août prochain, la Fédération canadienne
des femmes diplômées des universités tiendra son
assemblée générale à lÉcole
des Hautes Études Commerciales sur le thème «Les
femmes savantes @ montréal.ca». Pour plus dinformation,
communiquez avec Gisèle Picard, 343-6111, poste 4822, ou <picardg@drh.umontreal.ca>.