Volume 35 numéro 31
4 juin
200
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ACTUALITÉS

Inauguration du Centre interuniversitaire d’études néo-helléniques

Les femmes et les comités à l’Université


Prix d’excellence pour le certificat en petite enfance et famille


L’Assemblée nationale félicite l’EBSI


Bourses pour la recherche sur les traumatismes crâniens


Soirée-hommage de l’AEHEC


L’école d’archéologie déménage au lac Mégantic


Les femmes interpellent le MSSS


Prix du ministre de l’Éducation: Polytechnique se distingue

Des économistes réunis à Montréal pour parler de mondialisation


Inauguration du Centre interuniversitaire d’études néo-helléniques

Dans l’ordre habituel, Léonidas Chrysanthopoulos, ambassadeur de Grèce au Canada, le professeur Jacques Bouchard, la doyenne Mireille Mathieu, Carman Miller, doyen de la Faculté des arts de l’Université McGill, et John Capobianco, vice-doyen de la Faculté des arts et des sciences de l’Université Concordia.

Les facultés des arts et des sciences de l’Université de Montréal et de l’Université Concordia ainsi que la Faculté des arts de l’Université McGill annonçaient récemment la création du Centre interuniversitaire d’études néo-helléniques de Montréal (CIENHM).

Le Centre, qui logera au Pavillon 3744 Jean-Brillant et qui sera administré par l’Université de Montréal, sera dirigé par le professeur Jacques Bouchard. Il regroupera des chercheurs des trois universités montréalaises. Sa mission sera de coordonner, élaborer et soutenir les activités d’enseignement, de recherche et de rayonnement interuniversitaire entreprises par les groupes qui le composent et d’encourager leurs relations avec les intervenants actifs dans le domaine des études néo-helléniques.

Les femmes et les comités à l’Université
Où sont les femmes dans les comités décisionnels de l’Université? C’est ce qu’a voulu savoir le Comité permanent sur le statut de la femme, qui a fait une étude sur la question en omettant volontairement les comités facultaires et départementaux.

Il en ressort que 12 comités restent sans représentation féminine. Curieusement, il s’agit d’instances qui ont des responsabilités financières comme le Comité du budget, le Comité de gestion du fonds de dotation et le Comité de placement.

Par ailleurs, cinq comités ont une représentation féminine majoritaire; ce sont les comités reliés pour une bonne part à la condition féminine et à l’accès à l’égalité ainsi qu’au harcèlement sexuel.

De plus, 33 comités n’ont pas encore atteint la mixité, c’est-à-dire au moins 40 % de femmes.

«Simple constatation qui nous interpelle! écrit dans Informelle la présidente du Comité, Rose-Marie Lèbe. Il faut absolument que les femmes s’impliquent au sein des instances universitaires et acceptent d’y jouer un rôle, en un mot d’y être présentes afin de participer aux politiques économiques et structurelles de notre institution. Le Comité recommande donc que soient prises des mesures susceptibles de renforcer la représentation féminine au sein de tous les comités de l’Université de Montréal.»

Prix d’excellence pour le certificat en petite enfance et famille
Petite enfance et famille: intervention précoce, un certificat offert par la Faculté de l’éducation permanente, a remporté le Award for Program Excellence, décerné par l’Association pour l’éducation permanente dans les universités au Canada (AEPUC). Quatorze programmes universitaires de plusieurs universités canadiennes étaient en lice.

Petite enfance et famille: intervention précoce a retenu l’attention du jury par son caractère novateur, la qualité des cours qui y sont donnés et la contribution qu’il apporte au développement de l’éducation permanente.

Dans sa présentation à l’AEPUC, la responsable du programme à la Faculté de l’éducation permanente, Guylaine Laforte, a mis en lumière les résultats des plus récentes recherches soulignant l’importance de l’intervention en bas âge en matière de prévention des problématiques psychosociales et la volonté de la Faculté d’outiller les intervenants qui travaillent auprès des enfants âgés de zéro à cinq ans.

Le certificat en petite enfance et famille est le seul programme universitaire à proposer une approche actuelle de la petite enfance et de la famille en tenant compte de la multiplicité des facteurs socioéconomiques, culturels, pluriethniques et psychosociaux qui influent sur le développement des tout-petits et de leur famille.

Destiné entre autres aux divers intervenants des réseaux publics, des centres de la petite enfance, des centres jeunesse, des CLSC et des écoles, ce certificat s’inscrit dans la volonté de la Faculté de l’éducation permanente d’offrir des programmes à la fine pointe des réalités sociale, économique et politique.

Le Award for Program Excellence a été remis à Guylaine Laforte au cours d’une cérémonie qui avait lieu à Vancouver le 28 mai dernier.

L’Assemblée nationale félicite l’EBSI
Le 25 mai dernier, la députée de Sauvé à l’Assemblée nationale, Line Beauchamp, a présenté une motion pour saluer le 40e anniversaire de l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information (EBSI). Mme Beauchamp a rappelé que l’EBSI était la seule école francophone de bibliothéconomie et des sciences de l’information en Amérique du Nord et qu’elle venait de recevoir l’agrément de l’American Library Association pour une période de sept ans, agrément qui est renouvelé depuis 1969.

François Legault, ministre d’État à l’Éducation et à la Jeunesse, a joint sa voix à celle de sa collègue de l’opposition officielle. «En fait, c’est plus de 40 ans qu’on fête à cette école, qui a été initialement fondée en 1937 et qui a été rattachée à l’Université de Montréal en 1961. C’est une école qui permet au Québec d’avoir un rayonnement partout dans le monde», a dit M. Legault.

Député libéral de Châteauguay, Jean-Marc Fournier a tenu à souligner la contribution du directeur sortant de l’EBSI, Gilles Deschâtelets, un pionnier qui a beaucoup fait pour l’École, et la venue de sa remplaçante, Carole Couture.

Bourses pour la recherche sur les traumatismes crâniens
Jean-Yves Gagnon, président-directeur général de la Société de l’assurance automobile du Québec, et le Dr Georges L’Espérance, président de l’Association des neurochirurgiens du Québec, tous deux présidents d’honneur de la soirée-bénéfice 2001 de la fondation Marie-Robert pour la recherche sur les traumatismes crâniens, ont annoncé le 19 avril la création d’un fonds pour la remise de bourses de recherche et de formation sur les traumatismes crâniens à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal.

Le Fonds de la fondation Marie-Robert pour la recherche sur les traumatismes crâniens, d’une valeur de 60 000 $, soutiendra des chercheurs et des étudiants qui excellent tant sur le plan des études que sur le plan de la recherche et qui se destinent à une carrière de chercheur en traumatologie cranio-cérébrale. La fondation souhaite ainsi contribuer à assurer une relève de calibre international dans le domaine de la recherche sur les traumatismes crâniens. Au Québec, on compte par année environ 4000 nouveaux cas d’hospitalisation à la suite de traumatismes crâniens.

La Faculté de médecine de l’Université de Montréal, avec ses 13 hôpitaux et instituts affiliés, est l’une des plus importantes facultés de médecine au Canada. Elle a confié son programme de formation en traumatologie à l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal, désigné centre tertiaire de traumatologie pour l’île de Montréal et l’ouest du Québec depuis juin 1992.

«La création de ce fonds représente un partenariat durable entre trois acteurs névralgiques pour la recherche sur les traumatismes crâniens. Ensemble, la fondation Marie-Robert, la Faculté de médecine et l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal pourront mieux contribuer au développement des connaissances dans ce domaine», a souligné le Dr Patrick Vinay, doyen de la Faculté de médecine.

Inaugurée en 1993, la fondation Marie-Robert pour la recherche sur les traumatismes crâniens a comme objectif d’assurer une source permanente de financement à la recherche dans ce domaine. Elle favorise de façon particulière la recherche portant sur les 60 jours qui suivent l’impact. Les spécialistes s’entendent pour dire que cette période est capitale dans le processus de récupération des victimes d’un accident.

Soirée-hommage de l’AEHEC
L’Association des étudiants de l’École des Hautes Études Commerciales (AEHEC) a tenu une deuxième soirée-hommage, qui s’est déroulée au théâtre Outremont le 8 mai dernier. Plus de 350 personnes ont pris part à l’événement.

Plusieurs étudiants ont été honorés pour leur engagement exceptionnel au sein de la vie étudiante, dans la communauté ou dans un domaine tel que les arts ou les sports. Les gagnants, qui ont été sélectionnés par un jury de sept personnes, ont reçu chacun un prix Ekilibr, qui s’accompagne d’une bourse de 500 $.

Sophie Couture, Catherine Haeck et Chloé Ferland-Dufresne ont obtenu des prix pour leurs résultats scolaires et Yves Beaudoin-Groulx, Séverine Souchon et Marie-Ève Parent ont été récompensés pour leur participation à la vie de l’École et leur application dans leurs études.

Six autres prix ont été remis à Magalie Bonneau-Marcil (sports et études) et à Éric Hamelin (arts et études), aux comités GRH (meilleur comité de l’AEHEC), Hechange (meilleur comité indépendant de l’AEHEC) et UBG (meilleur projet de la vie étudiante) ainsi qu’à Yves Beaudoin-Groulx (personnalité de la vie étudiante).

Les invités d’honneur de cette soirée étaient: Pierre-Étienne Laporte, député d’Outremont; Jérôme Unterberg, maire d’Outremont; Jean Fortier, président du comité exécutif de la Ville de Montréal; Hubert Barbeau, président du conseil d’administration des HEC; Patrick Robert, vice-recteur aux affaires publiques et au développement; Ugo Dionne, président de la Jeune chambre de commerce de Montréal; et Nicole Beauboin, présidente du Réseau des femmes d’affaires du Québec.

L’école d’archéologie déménage au lac Mégantic

Normand Clermont

Après 22 ans passés à creuser le sous-sol de Pointe-du-Buisson, près de Melocheville, et à en extraire quelque deux millions d’artéfacts, l’école de fouilles du Département d’anthropologie ira s’établir cet été dans la région de Lac-Mégantic.

«Continuer d’amasser des objets et de l’information sur le même site ne servirait plus la science», déclare Normand Clermont, fondateur de l’école de fouilles et professeur au Département d’anthropologie. Des recherches dans le sud du Québec, près de la frontière américaine, permettraient par ailleurs de connaître une autre page de l’occupation précoloniale du Québec et d’établir un pont avec les connaissances qu’on possède déjà sur la Nouvelle-Angleterre préhistorique.

Pour l’instant, trois emplacements de la région présentent un potentiel archéologique, soit les pourtours du lac Mégantic lui-même et ceux de deux autres lacs qui s’y déversent, le lac aux Araignées et le lac des Joncs. «Des découvertes d’artéfacts ont déjà été faites en surface et des indices montrent qu’ils dateraient de plus de 5000 ans, affirme le professeur. Mais il faudra surtout faire preuve de patience et d’espérance…»

Une dizaine d’étudiants en archéologie commenceront donc dès cet été à vérifier ces récoltes de surface, à scruter méthodiquement les zones repérées et à rechercher d’autres indices d’occupation, de circulation ou d’activités économiques à partir de l’analyse du relief. Cette première étape d’évaluation du potentiel de la région devrait occuper les futurs archéologues pendant au moins trois ans.

Daniel Baril

Les femmes interpellent le MSSS
‹Des représentations doivent être faites auprès du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) pour que celui-ci associe les groupes de femmes, les responsables de la condition féminine dans le réseau de la santé et des services sociaux et les chercheurs en santé des femmes à l’évaluation et à la révision de son plan d’action en matière de condition féminine.»

Cette résolution a été adoptée à l’unanimité au cours du colloque national Santé des femmes et diversité, qu’organisait récemment le Centre d’excellence pour la santé des femmes–Consortium Université de Montréal (CESAF). Ce colloque, qui s’est déroulé du 26 au 28 avril à Longueuil, a réuni plus de 225 personnes issues de groupes de femmes, d’organismes communautaires, du réseau de la santé et des services sociaux, de centres de recherche et d’universités canadiennes.

Quatre autres résolutions y ont été adoptées, qui visent à:
•encourager les recherches tenant compte de la diversité des conditions de vie des femmes;
•favoriser l’intégration entre les recherches et le travail des groupes de femmes sur le terrain dans les critères d’attribution des subventions; diffuser les résultats dans un langage accessible afin d’influencer les décideurs et de sensibiliser le public à la situation des femmes et à leur état de santé;
•soutenir la proposition de l’Association des femmes autochtones du Canada en vue d’assurer la planification et l’implantation d’un secrétariat pour la santé des femmes autochtones;
•faire des représentations auprès de Santé Canada en vue du renouvellement du financement du Programme national des centres d’excellence pour la santé des femmes pour une période additionnelle de cinq ans.

Prix du ministre de l’Éducation: Polytechnique se distingue
Le ministre François Legault dévoilait, le 16 mai dernier, le nom des lauréats du concours des prix du ministre de l’Éducation. Des 10 prix et mentions décernés au premier cycle, 3 ont été remis à des auteurs de l’École Polytechnique. Les ouvrages retenus ont été choisis parmi les 84 projets soumis cette année pour l’ensemble du réseau universitaire. Les trois ouvrages primés sont publiés aux Presses internationales Polytechnique.

Jean-Paul Baïlon, professeur à l’École Polytechnique, et Jean-Marie Dorlot, consultant, ont reçu le prix du ministre dans la catégorie «volume» pour l’ouvrage Des matériaux: troisième édition. Avec la collaboration de Stéphane Proulx, les deux auteurs ont réussi à unifier le livre et le cédérom en exploitant les qualités respectives des deux instruments d’apprentissage et en établissant une riche interaction de l’un à l’autre. Des matériaux est un manuel de base proposé aux étudiants des programmes de baccalauréat en ingénierie et il est déjà utilisé dans plusieurs universités.

Le logiciel Méthode de résolution de problèmes, des professeurs François Martin et Guy Faucher, a pour sa part remporté une mention dans la catégorie «multimédia». Ce logiciel est un bon exemple d’utilisation du document multimédia pour soutenir l’acquisition de compétences méthodologiques ne faisant pas l’objet d’un cours particulier. De plus, il permet l’apprentissage autonome en raison de son caractère complet. Enfin, Introduction au génie et aux projets d’ingénierie: guide de l’étudiant, conçu par le professeur Robert Vinet et par Dominique Chassé et Richard Prégent du Bureau d’appui pédagogique de l’École Polytechnique, a mérité une mention dans la catégorie «notes de cours et matériel complémentaire». C’est d’abord la stratégie pédagogique adoptée dans ce cours qui a retenu l’attention des membres du comité de sélection. En éliminant les cours magistraux, en planifiant des activités nombreuses et diversifiées et en organisant des rencontres hebdomadaires de travail en équipe, les auteurs remettent aux étudiants la responsabilité de leur apprentissage sans pour autant exclure l’enseignant de la démarche pédagogique proprement dite.

Ce concours vise à encourager la production de matériel didactique en français. Chaque lauréat a reçu une sculpture de Guy Nadeau et une somme de 5000 $.

Des économistes réunis à Montréal pour parler de mondialisation
Quelque 229 économistes francophones des quatre coins du monde se sont donné rendez-vous à Montréal à l’occasion du congrès annuel de l’Association internationale des économistes de langue française (AIELF), du 27 au 30 mai dernier. «C’est la plus importante rencontre d’économistes à laquelle j’ai assisté en 40 ans de carrière», relate avec enthousiasme le professeur Rodrigue Tremblay, du Département de sciences économiques de la Faculté des arts et des sciences.

Le professeur Tremblay était l’un des organisateurs de l’événement auquel ont participé plusieurs personnalités d’Amérique, d’Europe et d’Afrique. Le premier ministre Bernard Landry, l’ex-premier ministre Jacques Parizeau ainsi que le recteur Robert Lacroix étaient parmi les conférenciers. On comptait aussi des délégués de Roumanie, de Hongrie, de Croatie, du Maroc et de Tunisie.

Seule association universitaire internationale pour économistes à tenir ses assises exclusivement en français, l’AIELF regroupe 3000 membres répartis dans 25 pays. Le congrès a lieu tous les deux ans, et c’était la première fois qu’il se déroulait à Montréal. Il avait pour thème «Mondialisation, emploi et répartition».

Mathieu-Robert Sauvé