Des
jeunes du secondaire admis à lUniversité de Montréal
Cet
été, lUdeM innove en offrant aux élèves
du secondaire des camps de formation gratuits.
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Quelques-uns
des 15 moniteurs qui accompagneront les 735 jeunes du secondaire
dans leur stage dété à lUniversité
de Montréal. On aperçoit à droite Louis
Dumont et Karine Lévesque, respectivement professeur
à la Faculté de médecine et étudiante
au doctorat en microbiologie. Ce sont eux qui ont eu lidée
de créer ces stages gratuits qui susciteront peut-être
des vocations scientifiques. |
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À partir
du 26 juin, 700 élèves de quatrième et cinquième
secondaire viendront passer une semaine sur le campus de lUniversité
de Montréal afin de sinitier à la vie de chercheur.
Une quinzaine de moniteurs, tous des étudiants de premier cycle,
leur feront visiter les laboratoires et participer à diverses
expériences. Tout ça gratuitement.
«Je trouve important de permettre aux jeunes de se familiariser
avec les études universitaires et la recherche», dit
Louis Dumont, professeur au Département de pharmacologie de
la Faculté de médecine. Initiateur de ce projet, le
pharmacologue dit avoir un intérêt personnel pour le
développement des études universitaires. Il lance un
appel à la communauté pour stimuler la collaboration
de ses collègues désireux de faire connaître leur
espace de travail.
«Nous ne nous limitons pas aux sciences pures, reprend Karine
Lévesque, coordonnatrice de lactivité. Les sciences
humaines et sociales sont aussi au menu. Nous trouvons important de
montrer ce quon peut faire avec un baccalauréat en lettres,
en anthropologie ou en sociologie.»
Présidente de lAssociation générale des
étudiants aux grades supérieurs de la Faculté
de médecine et elle-même étudiante au doctorat
en microbiologie, Karine Lévesque affirme que les étudiants
approchés pour occuper les postes de moniteurs se sont montrés
très enthousiastes. Et les écoles participantes, Regina
Assumpta et Louis-Riel, ont répondu avec empressement à
linvitation de lUniversité de Montréal.
Lécole Regina Assumpta a même offert de participer
au financement du projet.
Comme elle, la Faculté de médecine, la Direction des
communications, le Département de kinésiologie, le rectorat
et lInstitut de recherches cliniques de Montréal ont
offert des bourses de 4000 $ permettant de financer le recrutement
des moniteurs. À noter, le rectorat a financé à
lui seul 10 bourses.
La
gratuité, un impératif
«Pour atteindre nos objectifs, nous avons besoin de 60 000 $
additionnels», signale Karine Lévesque, pour qui la gratuité
des stages est un principe fondamental. M. Dumont acquiesce en
disant que, si les stages étaient payants, ils attireraient
inévitablement une certaine catégorie de jeunes issus
de milieux aisés. «Le savoir, cest gratuit. Nous
voulons dailleurs attirer des jeunes décoles défavorisées
de Montréal afin de leur donner une chance dentrer en
contact avec le milieu universitaire», ajoute Mme Lévesque.
Si aucun préalable scolaire nest exigé pour être
admis à cette activité, les participants ne doivent
pas prendre leur semaine de stage pour un camp de jour. «Un
camp de jour, cest ludique. Ici, il sagira dune
semaine dinitiation à la science, même si nous
avons prévu des périodes de détente incluant
des activités sportives», dit létudiante.
Chaque semaine, un nouveau thème sera à lhonneur.
Ces thèmes ont été choisis en fonction de leur
caractère multidisciplinaire et de lintérêt
quils suscitent chez les jeunes. Par exemple, la première
semaine portera sur les sports extrêmes. On explorera aussi
les désastres écologiques, les scènes de crimes,
lindustrie musicale, la peur et langoisse. Chaque phénomène
sera étudié à partir des points de vue de différents
experts en kinésiologie, sociologie, médecine, criminologie,
communications, etc.
«Prenons la planche à neige. On peut se pencher sur la
mise en marché de ce produit, les matériaux qui le composent
et les blessures quil peut provoquer. On peut aussi se demander
quelle place occupe ce sport dans lhistoire des sports, etc.
Les stagiaires seront appelés à participer à
la réflexion. Le plus important, cest quils ne
soient pas passifs», commente M. Dumont.
Information: (514) 343-6111, poste 3365; site Web: www.seur.umontreal.ca.
Mathieu-Robert
Sauvé