Un
système à haute vitesse décuplera la capacité
du réseau informatique
Un
budget de 10 M$ pour des fibres optiques à la grandeur du campus
et des centres hospitaliers
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Directeur
général adjoint de la DGTIC, Michel Vanier
sapprête à piloter la mise en place dun
système de communication à haute vitesse. |
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Professeurs et
employés de lUniversité de Montréal recevront
dans les prochaines semaines la visite dun représentant
de la Direction générale des technologies de linformation
et de la communication (DGTIC) qui aura pour fonction de noter la
localisation des prises téléphoniques et électroniques
de chaque poste de travail. Cet employé ou un de ses collègues
passera une deuxième fois pour installer un nouveau câblage
à base de fibre optique, puis effectuera au moins une troisième
visite afin de sassurer que tout fonctionne bien. Au cours des
mois à venir, plus de 17 000 postes de travail seront
visités et 10 000 prises changées.
«Pour la grande majorité des employés, il ny
aura aucune différence apparente entre avant et
après», a expliqué, le 11 avril dernier,
le directeur général adjoint de la DGTIC, Michel Vanier,
dans le cadre des Midis de la veille. Devant un auditoire attentif,
M. Vanier a précisé que le transfert de lancien
système au nouveau était rendu nécessaire par
le développement de la technologie. «Notre réseau
augmentera sa puissance, sa fiabilité, son efficacité
et sa sécurité.»
Par exemple, le volume maximal de communications, actuellement de
10 mégabits par seconde (Mbps), passera dun coup à
100, alors que la capacité du câblage, limité
à 10 Mbps, sera multipliée par 100 et atteindra
1 gigabit par seconde. Les pannes dune trentaine de minutes,
comme celles quont subies quelques centaines de personnes au
début du mois davril, deviendront rarissimes en raison
de la «redondance» du réseau. Cette caractéristique
veut que, si un réseau défaille, un autre prenne automatiquement
le relais. «Larchitecture du réseau le veut ainsi:
chaque poste aura deux liens dans deux pavillons. Si un lien lâche,
lautre le remplacera aussitôt.»
Une nouvelle façon de communiquer
Pour le directeur général adjoint de la DGTIC, dont
ce nest pas le premier gros dossier (il sest occupé,
notamment, du bogue de lan 2000 et du guichet étudiant),
le virage simposait, car lUniversité de Montréal
est lune des têtes du Réseau québécois
de calcul haute performance en plus dêtre membre du RISQ.
Trois de ses pavillons abritent, entre autres, des supercalculateurs
qui doivent être reliés à une infrastructure efficace
à la fine pointe de la technologie.
«Jusquà maintenant, la voix avait son réseau,
cest-à-dire le système téléphonique
Méridien; les données possédaient leur réseau,
soit Internet et les liens TCP-IP; et les images vidéo voyageaient
sur un réseau de câbles coaxiaux. La numérisation
conduit à une intégration des voix, des images et des
données. Il faut sy préparer.»
Mais la tendance nest-elle pas à la communication sans
fil? Selon M. Vanier, un problème se pose quant à ce
type de communication: la sécurité. «Après
avoir investi des sommes considérables dans la sécurité
des systèmes, nous prendrions un risque énorme en dressant
des antennes destinées à la communication sans fil.
Les études montrent clairement quon peut pénétrer
assez facilement dans les réseaux grâce à ces
antennes. Nous ne mettrons pas en danger les bases de données
de nos chercheurs.»
De plus, les communications sans fil sont loin dassurer la même
efficacité que la fibre optique. «Sur le plan de la performance,
nous ne désirons pas revenir aux conditions de 1990»,
dit M. Vanier, qui affirme toutefois ne pas fermer la porte à
cette technologie.
Les hôpitaux branchés
Au coût de 10 M$, lopération, financée
par la Fondation canadienne pour linnovation, sétendra
sur plusieurs mois et devrait être terminée au début
de 2002. Éventuellement, les membres de la communauté
universitaire situés dans les hôpitaux affiliés
seront reliés par le même réseau. «Les besoins
des centres hospitaliers sont gros, notamment avec le développement
de la télémédecine», signale M. Vanier.
Si les délais sont plus longs, cest que les immeubles
où logent les centres de recherche hospitaliers nappartiennent
pas à lUniversité de Montréal mais au ministère
de la Santé et des Services sociaux du Québec. Toute
modification à ces bâtiments doit donc être approuvée
par les fonctionnaires de Québec.
En ce qui concerne le campus, les consultations se tiendront au cours
des prochaines semaines pour établir la planification détaillée
de lopération.
On sait déjà que les chercheurs en physique, astrophysique
et chimie ont des besoins particuliers. La DGTIC entreprendra donc
vraisemblablement le câblage dans les secteurs est et ouest
du Pavillon principal. M. Vanier a toutefois laissé entendre
que dautres unités pourraient être jugées
prioritaires si elles en faisaient la démonstration.
Mathieu-Robert
Sauvé