FLASH RECHERCHE

Le plasma comme milieu hors équilibre: mythe ou réalité?

Une étude pour prolonger la vie des neurones lésés

Littératie de familles immigrantes

TIC et processus d’écriture

 

Le plasma comme milieu hors équilibre: mythe ou réalité?
Au cours de la conférence internationale sur la physique des plasmas, qui s’est tenue à Québec conjointement avec la division de physique des plasmas de l’American Physical Society, Joëlle Margot, professeure au Département de physique, a présenté ses travaux sur l’écart à l’équilibre thermodynamique dans les plasmas produits à la pression atmosphérique.

De manière générale, les plasmas constituent des milieux hors équilibre. Or, tout écart à l’équilibre thermodynamique a une incidence sur les propriétés du plasma et particulièrement sur la distribution de ses états excités. Par exemple, il en résulte que l’émission lumineuse du plasma est fortement dépendante de cet écart.

Mais qu’est-ce que les plasmas? «Ils peuvent être considérés comme le quatrième état de la matière, lit-on sur le site Web du Département. On peut les produire par apport d’énergie à un gaz, un liquide ou un solide, notamment au moyen d’un champ électrique. Cela provoque l’ionisation des atomes ou molécules constituant le milieu initial. L’éventail des plasmas est grand, autant du point de vue des mécanismes de création que sur le plan énergétique. Il existe des plasmas naturels chauds et denses comme les étoiles ou froids et ténus comme les atmosphères planétaires.

«En réalité, plus de 99 % de la matière connue dans l’Univers est sous forme de plasma. On peut aussi produire des plasmas en laboratoire comme les décharges électriques dans les tubes fluorescents ou les plasmas de fusion (Tokamaks), pour ne citer que ces deux exemples. La caractéristique spécifique d’un plasma est d’être un milieu composé de particules chargées (électrons, ions positifs et négatifs) et, à ce titre, fortement influençable par des champs électrique et magnétique.»

L’étude menée par Mme Margot présente un intérêt majeur pour l’optimisation des propriétés du plasma dans le cadre d’applications telles que l’analyse multiélémentaire et la destruction d’effluents gazeux.

 

Une étude pour prolonger la vie des neurones lésés
Chercheuse boursière du Fonds de la recherche en santé du Québec, Adriana Di Polo, chercheuse adjointe au Département de pathologie et biologie cellulaire de la Faculté de médecine, étudie les neurotrophines, un type de molécules qui produisent un effet de survie sur les neurones adultes du système nerveux central.

On a découvert que l’administration du facteur neurotrophique dérivé du cerveau protégeait de façon temporaire les cellules ganglionnaires de la rétine contre l’apoptose (mort cellulaire programmée). Les mécanismes qui sous-tendent cette perte d’activité ne sont pas connus et les travaux de la Dre Di Polo veulent les explorer.

Les objectifs du projet sont de découvrir les voies de signalisation par lesquelles le facteur neurotrophique du cerveau exerce un effet de survie sur les neurones, de déterminer comment l’expression et l’activité de ces molécules sont altérées après une lésion et de promouvoir la survie neuronale. Le transfert des gènes in vivo est effectué à l’aide de vecteurs viraux.

Cette étude pourrait permettre d’accroître la capacité des neurones du système nerveux central à survivre à un traumatisme ou à une maladie. Elle pourrait aussi favoriser la mise au point des stratégies de thérapie génique impliquant, par exemple, le transfert des gènes neuroprotecteurs qui préviendraient la perte de neurones dans des maladies à forte prévalence comme le glaucome.

 

Littératie de familles immigrantes
Mia Beer-Toker, du Département de didactique, a effectué deux études sur les pratiques de littératie de familles immigrantes à Montréal. Une première étude, sous forme d’enquête, visait à relever les pratiques de littératie en langue maternelle et en langue officielle chez les parents ourdophones et leurs enfants. La seconde examine la problématique des pratiques de littératie et le rapport avec l’écrit chez les familles immigrantes d’origine africaine.

Mme Beer-Toker poursuit une autre étude sur divers instruments de mesure liés aux pratiques de littératie chez les élèves immigrants. Cette recherche vise à examiner et à décrire les diverses pratiques, les représentations des fonctions de l’écrit et le rendement en lecture/écriture des élèves immigrants.

 

TIC et processus d’écriture
Pascale Lefrançois, professeure à la Faculté des sciences de l’éducation, étudie le processus d’écriture lorsqu’il s’effectue avec les technologies de l’information et de la communication (TIC). Mme Lefrançois, qui travaille présentement avec Robert J. Bracewell, de l’Université McGill, tente de décrire le processus d’écriture, individuel ou coopératif, dans différents types de tâches à l’aide d’observations en contexte de classe, de vidéos, d’entrevues et d’analyses des productions écrites.