Volume 35 numéro 27
9 avril
200
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ACTUALITÉS

Le point sur la loi fédérale sur la protection des renseignements personnels

Remise de bourses à des étudiants en design industriel

Poly signe son contrat de performance

La génomique à l’UdeM

La recherche sur les cellules souches

Bibliothèques: nouvelles ressources électroniques

 

Le point sur la loi fédérale sur la protection des renseignements personnels

Le Dr Alan Bernstein, président des Instituts de recherche en santé du Canada, a formulé récemment une série de questions et réponses relatives à la nouvelle loi fédérale sur la protection des renseignements personnels à l’intention des chercheurs en santé.

La Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques est entrée en vigueur le 1er janvier dernier. La partie 1 de la Loi établit les règlements concernant la collecte, l’utilisation et la divulgation des renseignements personnels, règlements qui reconnaissent à la fois le droit de chaque personne à la vie privée de même que le besoin de certains organismes d’avoir accès à cette information à des fins particulières. Toutefois, l’application de la partie 1 aux renseignements personnels sur la santé a été suspendue jusqu’au 1er janvier 2002.

«Nous espérons que ces questions et réponses susciteront un débat dans le milieu des chercheurs en santé et qu’elles leur permettront de mieux comprendre la Loi puisqu’elle s’applique aux données qu’ils recueillent, utilisent et divulguent pour des besoins de recherche en santé», a déclaré le Dr Bernstein. Les 17 questions et réponses du document offrent aux chercheurs un point de départ leur permettant d’étudier l’objectif et la nature des données qu’ils collectent, la gestion de leurs pratiques en matière de renseignements et l’impact qu’elles pourraient avoir sur les sujets de recherche. Ces questions et réponses sont affichées sur le site www.irsc.ca.

 

Remise de bourses à des étudiants en design industriel

Isabelle Gagnon, Julie Kassabian et Tobiasz Filipowicz qu’on voit ici en compagnie du ministre de l’Environnement André Boisclair (au centre), ont remporté le premier prix, dans la catégorie «première année», pour leurs ceintures Rubber Rider.

Photo: Pierre Roussel

Quatre groupes d’étudiants de l’École de design industriel ont été honorés le 28 mars par Recyc-Québec, au cours d’une rencontre qui s’est déroulée sous la présidence du ministre de l’Environnement, André Boisclair, à l’occasion du salon Américana 2001.

Pierre De Coninck

Photo: Pierre Roussel

C’est pour la conception et la réalisation de produits fabriqués à partir de rebuts des secteurs résidentiel, institutionnel et industriel que des étudiants en design industriel de première et de troisième année se sont vu remettre des bourses. Ces bourses s’inscrivent dans le cadre du Programme d’aide financière en matière de soutien à la recherche et au développement 1999-2000 de Recyc-Québec. Le projet a été soumis par le professeur Pierre De Coninck. L’attribution de ces bourses totalise 5000 $ sur deux ans.

Le ministre Boisclair a souligné l’apport majeur de ces futurs designers industriels en prévision de l’atteinte des objectifs de la Politique québécoise sur la gestion des matières résiduelles 1998-2008. «Les produits qu’ils contribueront à concevoir et à mettre en marché viendront stimuler l’industrie du recyclage et, de ce fait, favoriser la récupération des matières résiduelles», a-t-il déclaré. Le ministre a également invité les entrepreneurs et les promoteurs à s’intéresser de près au travail des designers, soulignant l’importance d’allier innovation et créativité dans la recherche de nouveaux débouchés pour les résidus de toutes origines.

«Il faut amener les futurs concepteurs de produits à se préoccuper de la valorisation des matières résiduelles afin de susciter l’émergence de solutions nouvelles et concrètes pour ces résidus, offrant ainsi de nouvelles perspectives de marché», a indigué Josyane Douvry, vice-présidente du con-seil d’administration de la société d’État Recyc-Québec.

Chez les étudiants de première année, Tobiasz Filipowicz, Isabelle Gagnon, Sithiriscient Khay et Julie Kassabian ont remporté le premier prix (600 $) pour leurs ceintures Rubber Rider réalisées à partir de roulements de pneus usés et de boucles de vêtements usagés.

Alexandra Bozich, Mélanie Canuel, Philippe Paille et Véronique Parent ont obtenu le deuxième prix (200 $) pour leurs bougeoirs VAMP Design faits de dérailleurs de bicyclettes usagés et de chutes de bois de placage.

Parmi les étudiants de troisième année, le premier prix (1200 $) est allé à Amiel Lapalme pour son support mural de rangement de balais, râteaux et pelles fait de pièces de caoutchouc recuit et le deuxième prix (500 $) a été attribué à Sébastien Bire pour ses bancs et étagères réalisées à partir de planches à roulettes rejetées du circuit de production à cause de défauts de fabrication.

 

Poly signe son contrat de performance
Le ministre de l’Éducation François Legault et le directeur général de l’École Polytechnique, Réjean Plamondon, ont procédé, le 19 mars dernier, à la signature du contrat de performance de l’École. À cette occasion, M. Legault a annoncé que le ministère accorderait 13,8 M$ de plus sur trois ans à l’École Polytechnique.

Le réinvestissement annoncé permettra à Polytechnique de recruter 23 professeurs de plus. Le taux d’encadrement passera ainsi de 19,8 à 18,4 étudiants par professeur régulier en 2002-2003. Quant au taux de diplomation, il passera de 82 % en 1999-2000 à 83,9 % en 2007-2008.

Compte tenu des ressources disponibles, le ministère évalue à 4022 EETC la population étudiante du premier cycle en 2002-2003. Le plan d’action de l’École prévoit pour sa part un effectif étudiant à moyen terme de 4200 EETC.

Aux cycles supérieurs, l’École entend augmenter ses inscriptions en améliorant les conditions d’études et le soutien financier aux étudiants, et en mettant en application la politique d’encadrement aux cycles supérieurs. D’ici 2003, la population des cycles supérieurs devrait augmenter de 40 %.

 

La génomique à l’UdeM
Génome Canada annonçait mercredi dernier des investissements de 136 M$ qui serviront à appuyer 22 projets de recherche sur la génomique au Canada et à créer cinq centres d’excellence. Le Québec recevra 40 M$, ce qui représente la part la plus importante allouée à une région.

L’Université de Montréal, le CHUM, l’Université McGill et l’Institut de recherche en biotechnologies du CNRC mettront leur expertise en commun pour former le Centre d’excellence en génomique de Montréal (voir Forum du 19 mars).

Un projet présenté par l’Université de Montréal, soit celui de la professeure Bartha Maria Knoppers, de la Faculté de droit, figure également parmi les projets subventionnés par Génome Canada. Ce projet regroupe des chercheurs de plusieurs universités québécoises qui examineront les enjeux éthiques, juridiques et sociaux dans deux grands domaines: la recherche sur la population et la responsabilité.

Le premier axe portera sur l’échantillonnage de l’ADN, les banques de données et d’autres utilisations telles que les mécanismes de transfert et de protection des renseignements. Le second axe permettra d’examiner les questions de responsabilité professionnelle en matière de communication d’information génétique.

Les études s’étendront aux questions entourant la création et l’utilisation d’animaux et de plantes transgéniques dans la recherche et le traitement médical, et à celles reliées à la préservation de la biodiversité et à la protection de l’environnement. L’équipe de recherche mettra à jour le site Web HumGen, qui fournit de l’information sur ces sujets, et constituera un groupe de réflexion et une équipe d’intervention pour répondre aux préoccupations déontologiques des chercheurs en génétique. Le projet permettra de créer aussi un deuxième site Internet, appelé TransGen, pour traiter les questions scientifiques, déontologiques et juridiques entourant la manipulation génétique des plantes et des animaux.

 

La recherche sur les cellules souches
Le Dr Alan Bernstein, président des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), a rendu public le 30 mars un document de travail intitulé Recherche sur les cellules souches humaines: la santé dans un cadre éthique, qui propose des lignes directrices applicables au financement des recherches sur les cellules souches embryonnaires humaines au Canada.

Ces lignes directrices constitueraient le cadre réglementaire appelé à guider les chercheurs canadiens dans leurs travaux sur les cellules souches et à déterminer leur admissibilité à des subventions des IRSC.

Selon le Dr Bernstein, «la recherche sur les cellules souches comporte un grand potentiel pour le traitement d’un certain nombre de maladies graves, notamment les maladies d’Alzheimer et de Parkinson, le diabète et les lésions de la moelle épinière [...] Des lignes directrices dans ce champ de recherche s’avèrent essentielles pour assurer le public canadien et les scientifiques que la recherche sur les cellules souches embryonnaires sera entreprise à l’intérieur d’un cadre éthique et juridique bien défini et largement accepté.»

À l’heure actuelle, le Canada n’est doté d’aucune réglementation conçue expressément pour régir la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines, quoiqu’il existe des règles éthiques générales portant sur l’utilisation de tissus embryonnaires et foetaux dans le cadre des recherches. De plus, un moratoire volontaire s’applique à certaines nouvelles techniques de reproduction et de génétique. D’autres pays, tels que les États-Unis et le Royaume-Uni, ont récemment adopté une réglementation qui procure aux chercheurs le cadre juridique et éthique dont ils ont besoin pour explorer ce secteur en pleine croissance de la recherche en santé.

Le présent document a été conçu par un groupe de travail présidé par la Dre Janet Rossant, du Samuel Lunenfeld Research Institute, de l’hôpital Mount Sinai de Toronto. Le groupe invite les particuliers et les organismes à soumettre leurs commentaires et présentera ses recommandations finales au conseil d’administration des IRSC en juin prochain. Les commentaires peuvent être communiqués aux IRSC par Internet (www.irsc.ca), par courriel (mchartrand@irsc.ca) ou par courrier ordinaire au 410, avenue Laurier Ouest, 9e étage, Ottawa (Ontario) K1A 0W9.

On peut trouver le document PDF à l’adresse
http://www.cihr.ca/governing_council/ad_hoc_working_groups/stem_cell_f.pdf.

 

Bibliothèques: nouvelles ressources électroniques
Plusieurs centaines de nouveaux périodiques électroniques dans les domaines des sciences pures et appliquées, des sciences biomédicales et de l’environnement sont maintenant accessibles à l’ensemble de la communauté universitaire.

En effet, une initiative originale des bibliothèques de 64 établissements universitaires canadiens a permis de négocier collectivement auprès de sept éditeurs des ententes d’accès à:

• deux bases de données:
— MathSciNet, de l’American Mathematical Society;
— Web of Science, base multidisciplinaire publiée par l’Institute for Scientific Information et regroupant les index Science Citation Index, Social Sciences Citation, Index et Arts & Humanities Citation Index;

• cinq ensembles de périodiques:
— Ideal, 200 titres publiés par l’Academic Press;
— Link, 430 titres publiés par Springer-Verlag;
— ACS, 30 titres publiés par l’American Chemical Society;
— RSC, 23 titres publiés par la Royal Society of Chemistry;
— IOP, 34 titres publiés par l’Institute of Physics.

Le Projet canadien de licences de site nationales (PCLSN), réalisé dans le cadre des subventions accordées par la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI), permet de donner à tous les chercheurs au Canada un même accès à ces multiples données. Ce projet de 50 M$ sur trois ans est financé à 40 % par la FCI et à 60 % par les établissements ou autres bailleurs de fonds. Dans le cas des universités québécoises, le gouvernement du Québec a accepté d’y verser plus de 5  M$. Pour les années suivantes, les universités se sont engagées à maintenir le financement du projet dans sa totalité.

Les chercheurs des disciplines des sciences humaines et sociales, bien qu’ils ne soient pas visés directement par le projet, trouveront tout de même un intérêt à consulter certains de ces titres.

Rappelons, d’ailleurs, que les bibliothèques donnent déjà accès à des périodiques électroniques dans ces domaines, notamment à JSTOR (115 titres rétrospectifs fondamentaux à plusieurs disciplines des sciences humaines et sociales), Muse (167 titres principalement en sciences humaines et sociales) et Emerald (150 titres publiés par MCB University Press dans les domaines de l’économie et de l’administration).

Pour plus d’information sur les particularités de chacun de ces ensembles, on peut consulter le site Web des bibliothèques: http://www.bib.umontreal.ca/SB/PCLSN.htm.