Volume 35 numéro 24
19 mars
2001


 


Un poulet moins gras

Martine Boulianne

Un poulet plus tendre, plus nutritif et 70% moins gras a été produit grâce à une nouvelle méthode certifiée d’élevage et d’alimentation. Mise au point par des chercheurs d’Oléanergie, une entreprise privée spécialisée dans la transformation de la fève de soya, et du Centre de recherche et de développement sur les aliments d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, en collaboration avec la Faculté de médecine vétérinaire, cette innovation repose sur le choix judicieux des ingrédients composant la moulée des poulets.

«Leur alimentation est exempte d’antibiotiques et se compose strictement de protéines végétales, affirme Martine Boulianne, titulaire de la Chaire en recherche avicole à la Faculté. Le processus de fabrication de cette moulée à base de soya modifie la teneur en matières grasses de la viande sans en compromettre la saveur et la qualité.»

Pour diminuer les coûts relatifs au temps de croissance, les éleveurs de poulets destinés à la consommation ajoutent normalement à la moulée des minéraux et des suppléments protéiniques. Ces substances proviennent entre autres de gras d’animaux et de la farine de poisson. Le poulet commercial n’est pas nourri aux hormones, mais consomme des sous-produits de viande tels des os et des plumes d’animaux.

La crainte du cholestérol et la tendance aux produits exempts d’antibiotiques et de facteurs de croissance amènent de plus en plus les producteurs à améliorer le rendement de leurs animaux pour obtenir plus de viande et moins de gras, indique la chercheuse dont l’expertise en santé des poulets a été mise à contribution.

De nombreux autres experts ont collaboré au projet. Au Centre de recherche et de développement sur les aliments, à Saint-Hyacinthe, des spécialistes ont notamment fait valoir leurs connaissances sur les protéines du soya, les électrotechnologies et l’évaluation de la qualité de la viande.



La conscience historique des adolescents
Jean-Pierre Charland, de la Faculté des sciences de l’éducation, mène un projet de recherche sur les adolescents, l’histoire et la citoyenneté auprès de 2000 élèves du secondaire inscrits à un cours d’histoire nationale obligatoire (en quatrième secondaire au Québec et en 10e année en Ontario).

Ce projet vise à étudier la conscience historique des adolescents et à relier celle-ci à leurs attitudes sociales et politiques. Dans un premier temps, le chercheur espère que l’examen de leurs représentations de l’histoire comme domaine du savoir et des sources de leur culture historique permettra de mesurer l’effet de l’enseignement de cette discipline à l’école. Il s’agira de voir comment la conscience historique permet de connaître le passé des sociétés, mais surtout de mieux comprendre le présent, de participer activement à sa transformation et enfin d’envisager l’avenir.


Bibliothèques, habitudes de lecture et littérature jeunesse
Flore Gervais, professeure à la Faculté des sciences de l’éducation, poursuit actuellement des recherches sur la didactique de la lecture en tant que codirectrice d’une recherche subventionnée par le FCAR et intitulée «Devenir compétent en lecture au secondaire». Mme Gervais travaille à cette recherche avec des partenaires d’autres universités (UQAM et UQTR), des enseignants et des bibliothécaires scolaires. Responsable tout particulièrement du volet de la bibliothèque scolaire, elle dirige une enquête sur les liens qui existent entre la bibliothèque scolaire et l’acquisition d’habitudes de lecture.

Avec une école primaire et les 60 étudiants inscrits à son cours sur la didactique du français et la littérature jeunesse, Mme Gervais travaille à l’élaboration d’un site Internet interactif en didactique de la littérature jeunesse et de la production écrite.

Mme Gervais s’intéresse également à la qualité de la langue des futurs enseignants. Un premier rapport, commandité par le Conseil de la langue française, sera publié sous peu.