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lactivité du cerveau pendant une caresse
La toxicomanie
est-elle une maladie neurologique? Quels sont les gènes associés
à la perception de la douleur? Y a-t-il dans le cerveau une
voie somatosensorielle pour la caresse? Quel est le lien entre mémoire
et sommeil? Peut-on envisager de traiter la dégénérescence
rétinienne par la thérapie génique? Voilà
quelques-unes des questions abordées par les étudiants
du cours MMD 1132 et qui ont fait lobjet dune présentation
par affiches, le 2 mars dernier, dans le Hall dhonneur du Pavillon
principal.
«Le cours a pour but de sensibiliser les futurs médecins
à la recherche en leur donnant une expérience pratique.
Cela fait partie de lapproche de lapprentissage par problèmes»,
explique Allan Smith, professeur au Département de physiologie
et chercheur au Centre de recherche en sciences neurologiques (CRSN).
Réunis en équipes de cinq, les 165 étudiants
inscrits à ce cours ont suivi chaque étape de la réalisation
dune affiche, à lexception de la recherche elle-même,
qui aurait demandé plusieurs mois de travail. «Il sagit
essentiellement dune recherche bibliographique, explique le
professeur Smith. Mais nous avons fait des suggestions de thèmes
à lavant-garde des recherches sur le système nerveux.»
Une équipe a choisi par exemple le thème «Mémoire
des images visuelles chez les amnésiques». Sous la supervision
dun professeur, les étudiants ont dabord pris connaissance
dune expérience menée récemment avec le
jeu vidéo bien connu Tétris où, pour gagner,
le joueur doit aligner des formes géométriques. Trois
groupes (experts, novices et amnésiques) ont participé
à lexpérience, qui consistait à jouer pendant
sept heures en trois jours. Lobjectif était dexpliquer
pourquoi les amnésiques rêvent aux rectangles, carrés
et autres éléments géométriques alors
quils nont aucun souvenir davoir joué...
La supervision de chacun des 33 thèmes de recherche était
assurée par un chercheur lié au CRSN. Outre M. Smith,
des chercheurs comme Maryse Lassonde, Laurent Descarries, Serge Rossignol,
Guy Doucet, Louis-Éric Trudeau et Vincent Castellucci ont participé
à ces travaux.
Très peu des 165 étudiants choisiront de faire carrière
dans la recherche à lissue de leur doctorat en médecine.
Probablement moins de 10 dentre eux en fait. Cela désole-t-il
des chercheurs comme Allan Smith? «Pas du tout, si ce sont les
10 meilleurs», répond-il. Mais les 155 autres auront
tout de même vécu, lespace dun trimestre,
une initiation à lenivrante expérience de la découverte
scientifique.
Parrainé par la société pharmaceutique Merck
Frosst, le congrès étudiant a obtenu un financement
permettant de récompenser les meilleures présentations.
Fabienne Parente, Sophie Alloul, Marie-Ève Carrier, Marianne
Simonvi-Poirie et Sophie Dupéré, pour leur exposé
sur la maladie de la vache folle (encéphalopathie spongiforme
bovine), ont gagné le premier prix consistant en un bon dachat
de 250$ à la librairie de lUniversité de Montréal.
Le deuxième prix (150$ toujours en bons dachat) a été
remporté par Patrick Benhaim, Frédéric Sauvé,
Alexandre Cadrin-Chênevert, Ernest Tewfik et Nathael Leduc Arbour
pour leur affiche intitulée «La maladie dAlzheimer:
approche thérapeutique par vaccination».
Mathieu-Robert
Sauvé