Volume 35 numéro 23
12 mars
2001


 


Les 10 ans de CISM assombris par un non au référendum de la FAECUM
Un projet de halte-garderie a reçu un appui massif.

De gauche à droite, Étienne Roy, Diane Varlet, Dave Ouellet, Frédéric Bourgeois, Alain Ducharme et Colin Turcotte. Les artisans de CISM sont déçus mais pas démoralisés.

Près de 56% des étudiants qui ont participé au dernier référendum de la FAECUM ont refusé qu’on hausse la cotisation versée à la radio étudiante CISM. «Nous sommes déçus, bien entendu, mais ce n’est pas un drame», explique Dave Ouellet, directeur général de la radio.

La somme qu’on aurait obtenue (50¢ par étudiant par trimestre) aurait permis d’éponger une partie de la dette accumulée, mais ne met pas en cause la survie de la station, dotée d’un budget annuel de 250 000 $. «Ce n’est pas notre première déception au cours d’une consultation populaire, signale le directeur général en faisant référence au dernier refus de la communauté étudiante, en 1998, d’augmenter sa contribution. De toute façon, par prudence, nous n’avions pas inclus cette somme dans notre budget.»

Ce refus jette un peu d’amertume sur les célébrations du 10e anniversaire de la station FM, qui commencent cette semaine. «Quoi qu’il en soit, ajoute M. Ouellet avec philosophie, ce qui fait une bonne radio, c’est un micro, une antenne et un animateur qui a des choses à dire. Nous avons tout cela.» M. Ouellet signale tout de même que CISM dispose du plus modeste budget à Montréal parmi les stations de radio.

La soirée d’ouverture, le 14 mars, mettra en vedette des personnalités qui ont travaillé à la station avant de voler de leurs propres ailes et de devenir des vedettes dans leur domaine, de l’animatrice Véronique Cloutier au journaliste Patrice Roy, en passant par les Marie Plourde, Bruno Guglieminetti et autres. Chaque année, les meilleurs éléments de la radio étudiante se font «repêcher» par les grands réseaux, privés ou publics, ce qui force CISM à fonctionner avec un personnel en constant renouvellement.

Le besoin crée l’organe, estime Dave Ouellet. Ainsi les radios étudiantes se sont regroupées pour mettre sur pied une toute nouvelle agence de presse qui fera des économies d’échelle substantielles. La Coalition des radios universitaires permettra, par exemple, de couvrir le Sommet des Amériques, au printemps prochain, à Québec, grâce à un ou deux reporters qui travailleront alternativement pour les trois stations.

Pour le directeur général, le refus des étudiants d’augmenter leur cotisation envoie tout de même un message: CISM n’est peut-être pas suffisamment connue sur le campus et n’a peut-être pas fait la démonstration de son importance. Colin Turcotte, le nouveau directeur du développement, aura pour mandat, notamment, de mieux faire connaître la station auprès de son public. L’équipe compte un troisième permanent, en plus de M. Ouellet, en la personne de Frédéric Bourgeois, directeur de la programmation.


25% de participation

Par ailleurs, le coordonnateur aux affaires internes, Benoît Riopel, s’est dit pleinement satisfait de la participation des étudiants à la consultation populaire qui s’est tenue du 12 au 23 février. «Nous espérions avoir au moins 25% de participation. C’est ce que nous avons obtenu.»

Les étudiants ont donné un appui massif au projet pilote de halte-garderie et à la révision du processus d’évaluation de l’enseignement. En ce qui concerne la garderie, les étudiants ont même accepté une augmentation de 25¢ de la cotisation.

La demande de faire passer la cotisation à la Fédération étudiante universitaire du Québec à 4$ a été refusée par une proportion encore plus importante de 57%.

Enfin, la position constitutionnelle privilégiée par les étudiants demeure la souveraineté du Québec dans une proportion de 61%. Mais une majorité de répondants (53%) ont refusé à la FAECUM le mandat de promouvoir cette position constitutionnelle.

M.-R.S.