Les
10 ans de CISM assombris par un non au référendum de
la FAECUM
Un
projet de halte-garderie a reçu un appui massif.
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De
gauche à droite, Étienne Roy, Diane Varlet,
Dave Ouellet, Frédéric Bourgeois, Alain Ducharme
et Colin Turcotte. Les artisans de CISM sont déçus
mais pas démoralisés. |
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Près de
56% des étudiants qui ont participé au dernier référendum
de la FAECUM ont refusé quon hausse la cotisation versée
à la radio étudiante CISM. «Nous sommes déçus,
bien entendu, mais ce nest pas un drame», explique Dave
Ouellet, directeur général de la radio.
La somme quon aurait obtenue (50¢ par étudiant par
trimestre) aurait permis déponger une partie de la dette
accumulée, mais ne met pas en cause la survie de la station,
dotée dun budget annuel de 250 000 $. «Ce nest
pas notre première déception au cours dune consultation
populaire, signale le directeur général en faisant référence
au dernier refus de la communauté étudiante, en 1998,
daugmenter sa contribution. De toute façon, par prudence,
nous navions pas inclus cette somme dans notre budget.»
Ce refus jette un peu damertume sur les célébrations
du 10e anniversaire de la station FM, qui commencent cette semaine.
«Quoi quil en soit, ajoute M. Ouellet avec philosophie,
ce qui fait une bonne radio, cest un micro, une antenne et un
animateur qui a des choses à dire. Nous avons tout cela.»
M. Ouellet signale tout de même que CISM dispose du plus modeste
budget à Montréal parmi les stations de radio.
La soirée douverture, le 14 mars, mettra en vedette des
personnalités qui ont travaillé à la station
avant de voler de leurs propres ailes et de devenir des vedettes dans
leur domaine, de lanimatrice Véronique Cloutier au journaliste
Patrice Roy, en passant par les Marie Plourde, Bruno Guglieminetti
et autres. Chaque année, les meilleurs éléments
de la radio étudiante se font «repêcher»
par les grands réseaux, privés ou publics, ce qui force
CISM à fonctionner avec un personnel en constant renouvellement.
Le besoin crée lorgane, estime Dave Ouellet. Ainsi les
radios étudiantes se sont regroupées pour mettre sur
pied une toute nouvelle agence de presse qui fera des économies
déchelle substantielles. La Coalition des radios universitaires
permettra, par exemple, de couvrir le Sommet des Amériques,
au printemps prochain, à Québec, grâce à
un ou deux reporters qui travailleront alternativement pour les trois
stations.
Pour le directeur général, le refus des étudiants
daugmenter leur cotisation envoie tout de même un message:
CISM nest peut-être pas suffisamment connue sur le campus
et na peut-être pas fait la démonstration de son
importance. Colin Turcotte, le nouveau directeur du développement,
aura pour mandat, notamment, de mieux faire connaître la station
auprès de son public. Léquipe compte un troisième
permanent, en plus de M. Ouellet, en la personne de Frédéric
Bourgeois, directeur de la programmation.
25% de participation
Par ailleurs, le coordonnateur aux affaires internes, Benoît
Riopel, sest dit pleinement satisfait de la participation des
étudiants à la consultation populaire qui sest
tenue du 12 au 23 février. «Nous espérions avoir
au moins 25% de participation. Cest ce que nous avons obtenu.»
Les étudiants ont donné un appui massif au projet pilote
de halte-garderie et à la révision du processus dévaluation
de lenseignement. En ce qui concerne la garderie, les étudiants
ont même accepté une augmentation de 25¢ de la cotisation.
La demande de faire passer la cotisation à la Fédération
étudiante universitaire du Québec à 4$ a été
refusée par une proportion encore plus importante de 57%.
Enfin, la position constitutionnelle privilégiée par
les étudiants demeure la souveraineté du Québec
dans une proportion de 61%. Mais une majorité de répondants
(53%) ont refusé à la FAECUM le mandat de promouvoir
cette position constitutionnelle.
M.-R.S.