COMMISSION
DES ÉTUDES
Le
Centre de communication écrite: cest parti!
Le Centre
de communication écrite verra, dès lautomne prochain,
à tracer pour tout nouvel étudiant un «profil
linguistique» incluant une évaluation de ses connaissances
au moyen dun test diagnostique. Diverses mesures seront prises
pour aider les étudiants qui auront obtenu un résultat
inférieur à 60% dans ce test.
Selon un document adopté à lunanimité par
la Commission des études le 13 février, il est de la
responsabilité de lUniversité de Montréal
de «prendre des mesures pour aider ses étudiants, de
langue française ou autre, à développer leur
capacité de comprendre, de concevoir et de produire des textes
et des exposés de niveau universitaire». Larticle
1 de cette politique sur la maîtrise de la langue dans lapprentissage
précise que les étudiants devront avoir démontré
les «habiletés de communication requises par la profession
de leur choix» sils veulent accéder à leur
diplôme.
«Lapplication de cette politique a été motivée,
notamment, par le fait que des employeurs se sont plaints de lacunes
en français chez certains de nos anciens étudiants.
Par employeurs, je pense au monde de léducation
et aux bureaux davocats», a expliqué Claire McNicoll,
vice-rectrice à lenseignement de premier cycle et à
la formation continue et présidente de la Commission des études.
Le document adopté apporte certaines précisions quant
à sa définition de la «maîtrise de la langue».
Il y a dabord la «connaissance générale
de la langue française», qui inclut les règles
orthographiques et syntaxiques. La «maîtrise de la communication
écrite» signifie la capacité de sexprimer
convenablement par écrit. Enfin, le «développement
continu de la maîtrise de la communication écrite au
niveau universitaire» désigne la capacité de sexprimer
«clairement et efficacement dans le style et la terminologie
propres à une discipline ou à un champ détudes,
voire à une profession».
En plus du test diagnostique, une épreuve de synthèse
de 300 mots permettra dévaluer les étudiants.
Il sagira dun texte rédigé par létudiant
à partir de quelques articles sur un sujet relié au
domaine détudes.
Lapprobation de cette politique fait suite à une consultation
menée auprès de plusieurs unités denseignement
et de la Fédération des associations étudiantes
du campus de lUniversité de Montréal (FAECUM).
À lunanimité, on a approuvé lesprit
de cette politique et les grandes lignes de sa mise en oeuvre. La
FAECUM a formulé quelques critiques, déplorant par exemple
que ce soit aux étudiants de payer pour avoir accès
à certaines mesures de rattrapage.
La Politique sera implantée de façon expérimentale
à lautomne 2001 et sera dici trois ans graduellement
étendue à lensemble des études de premier
cycle. La Commission des études sera saisie annuellement dun
rapport sur lévolution du processus de mise en oeuvre.
Modifications majeures
Par ailleurs, la Commission des études a adopté des
modifications majeures à des programmes détudes
du Département de kinésiologie et du Département
de psychologie.
Les programmes de baccalauréat spécialisé, de
majeur et de mineur en kinésiologie seront modifiés
de façon à apporter plus de souplesse. La structure
du baccalauréat, par exemple, ne comportera plus trois orientations
définies (santé, sports et sciences de lactivité
physique) mais un programme unique à lintérieur
duquel seront possibles des cheminements individualisés.
Au Département de psychologie, les programmes de baccalauréat
spécialisé, de majeur et de mineur subiront également
des modifications importantes. Dici quelques années,
seuls les titulaires dun Ph. D. pourront pratiquer la profession
de psychologue au Québec. La maîtrise professionnelle
disparaîtra donc. Cela a amené le département
de la Faculté des arts et des sciences à revoir lensemble
de ses programmes de premier cycle. Lobjectif des programmes
de premier cycle nest donc pas de mener à lexercice
de la profession. La psychologie est de plus en plus considérée
comme une science de base, et les programmes de baccalauréat
peuvent mener à la poursuite détudes aux cycles
supérieurs en sciences humaines.
Enfin, les membres de la Commission des études ont approuvé
la création dun mineur en études européennes.
Unique au Québec, ce programme sera administré par le
Centre canadien détudes allemandes et européennes.
«À lépoque actuelle daccélération
des échanges internationaux, lengouement pour les programmes
détudes internationales et régionales est grand,
peut-on lire dans le document daccompagnement. En témoignent
le succès fulgurant du baccalauréat spécialisé
en études internationales à lUniversité
de Montréal et la multiplication des programmes de majeur,
de mineur ou de certificat en études européennes en
Amérique du Nord [
]. Pourtant, aucun programme détudes
européennes de premier cycle nexiste encore à
Montréal ou au Québec. Le potentiel de recrutement devrait
donc être important.»
M.-R.S.