Volume 35 numéro 22
26 février 2001




COMMISSION DES ÉTUDES

Le Centre de communication écrite: c’est parti!
Le Centre de communication écrite verra, dès l’automne prochain, à tracer pour tout nouvel étudiant un «profil linguistique» incluant une évaluation de ses connaissances au moyen d’un test diagnostique. Diverses mesures seront prises pour aider les étudiants qui auront obtenu un résultat inférieur à 60% dans ce test.

Selon un document adopté à l’unanimité par la Commission des études le 13 février, il est de la responsabilité de l’Université de Montréal de «prendre des mesures pour aider ses étudiants, de langue française ou autre, à développer leur capacité de comprendre, de concevoir et de produire des textes et des exposés de niveau universitaire». L’article 1 de cette politique sur la maîtrise de la langue dans l’apprentissage précise que les étudiants devront avoir démontré les «habiletés de communication requises par la profession de leur choix» s’ils veulent accéder à leur diplôme.

«L’application de cette politique a été motivée, notamment, par le fait que des employeurs se sont plaints de lacunes en français chez certains de nos anciens étudiants. Par ‘‘employeurs’’, je pense au monde de l’éducation et aux bureaux d’avocats», a expliqué Claire McNicoll, vice-rectrice à l’enseignement de premier cycle et à la formation continue et présidente de la Commission des études.

Le document adopté apporte certaines précisions quant à sa définition de la «maîtrise de la langue». Il y a d’abord la «connaissance générale de la langue française», qui inclut les règles orthographiques et syntaxiques. La «maîtrise de la communication écrite» signifie la capacité de s’exprimer convenablement par écrit. Enfin, le «développement continu de la maîtrise de la communication écrite au niveau universitaire» désigne la capacité de s’exprimer «clairement et efficacement dans le style et la terminologie propres à une discipline ou à un champ d’études, voire à une profession».

En plus du test diagnostique, une épreuve de synthèse de 300 mots permettra d’évaluer les étudiants. Il s’agira d’un texte rédigé par l’étudiant à partir de quelques articles sur un sujet relié au domaine d’études.

L’approbation de cette politique fait suite à une consultation menée auprès de plusieurs unités d’enseignement et de la Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAECUM). À l’unanimité, on a approuvé l’esprit de cette politique et les grandes lignes de sa mise en oeuvre. La FAECUM a formulé quelques critiques, déplorant par exemple que ce soit aux étudiants de payer pour avoir accès à certaines mesures de rattrapage.

La Politique sera implantée de façon expérimentale à l’automne 2001 et sera d’ici trois ans graduellement étendue à l’ensemble des études de premier cycle. La Commission des études sera saisie annuellement d’un rapport sur l’évolution du processus de mise en oeuvre.


Modifications majeures

Par ailleurs, la Commission des études a adopté des modifications majeures à des programmes d’études du Département de kinésiologie et du Département de psychologie.

Les programmes de baccalauréat spécialisé, de majeur et de mineur en kinésiologie seront modifiés de façon à apporter plus de souplesse. La structure du baccalauréat, par exemple, ne comportera plus trois orientations définies (santé, sports et sciences de l’activité physique) mais un programme unique à l’intérieur duquel seront possibles des cheminements individualisés.

Au Département de psychologie, les programmes de baccalauréat spécialisé, de majeur et de mineur subiront également des modifications importantes. D’ici quelques années, seuls les titulaires d’un Ph. D. pourront pratiquer la profession de psychologue au Québec. La maîtrise professionnelle disparaîtra donc. Cela a amené le département de la Faculté des arts et des sciences à revoir l’ensemble de ses programmes de premier cycle. L’objectif des programmes de premier cycle n’est donc pas de mener à l’exercice de la profession. La psychologie est de plus en plus considérée comme une science de base, et les programmes de baccalauréat peuvent mener à la poursuite d’études aux cycles supérieurs en sciences humaines.

Enfin, les membres de la Commission des études ont approuvé la création d’un mineur en études européennes. Unique au Québec, ce programme sera administré par le Centre canadien d’études allemandes et européennes. «À l’époque actuelle d’accélération des échanges internationaux, l’engouement pour les programmes d’études internationales et régionales est grand, peut-on lire dans le document d’accompagnement. En témoignent le succès fulgurant du baccalauréat spécialisé en études internationales à l’Université de Montréal et la multiplication des programmes de majeur, de mineur ou de certificat en études européennes en Amérique du Nord […]. Pourtant, aucun programme d’études européennes de premier cycle n’existe encore à Montréal ou au Québec. Le potentiel de recrutement devrait donc être important.»

M.-R.S.