Volume 35 numéro 20
12 février 2001




VIENT DE PARAÎTRE

Circuit
Circuit publie un dossier sur les quatuors de R. Murray Schafer, dont l’intégrale fut présentée en décembre 1999 par le quatuor Molinari. Le coeur de ce dossier est un article consacré à une analyse des sept quatuors de Schafer que nous offrent Jean Portugais et Olga Ranzenhofer.

Au sommaire de ce numéro:
• «La “quaternité” et le quatuor», par R. Murray Schafer;
• «Îles de la nuit. Parcours dans l’oeuvre pour quatuor à cordes de R. Murray Schafer», par Jean Portugais et Olga Ranzenhofer;
• «Le quatuor à cordes comme lieu du désir», par Serge Provost;
• «Le quatuor à cordes est une forme tabou, un fossile et il n’appartient plus à une tradition vivante», par John Rea;
• «Mon expérience privée du quatuor à cordes», par José Evangelista;
• «Le quatuor, le compositeur et le musicologue. Fable», par Jean Boivin;
• «Le quatuor à cordes: un genre dépassé?», par Jean-Jacques Nattiez.

Circuit, vol. 11, no 2, Le quatuor à cordes selon Schafer, Les Presses de l’Université de Montréal, 2000, 104 pages, 18$.



Les enfants, la pauvreté et la richesse du Canada

Dans ce petit livre dense, Jacques Henripin nous révèle l’importance des enfants pour le bon fonctionnement d’une société, explore les conditions matérielles et familiales des enfants canadiens et mesure leurs coûts de toutes sortes pour les parents. Il ne cache pas, à l’occasion, son indignation et, délaissant la retenue et la froideur scientifiques, il est conduit à faire un plaidoyer en faveur d’un soutien vigoureux de la part de la société afin de donner au Canada ce qu’il dénomme «de beaux enfants» en nombre suffisant.

L’auteur propose des mesures financières généreuses, que d’aucuns trouveront trop coûteuses. Mais, nous dit Jacques Henripin, elles coûtent moins de la moitié des intérêts que paient nos gouvernants, chaque année, sur les emprunts qu’ils ont faits dans le passé. Et que de dépenses inutiles! ajoute-t-il. En fait, c’est l’embryon d’une politique de la famille relativement cohérente qu’il nous propose. Elle va bien au-delà des mesures financières, et le lecteur trouvera des suggestions originales, parfois osées, qui ne coûteraient que de la volonté et de l’imagination. Certains ordres de grandeur étonneront.

Un appendice est consacré à la politique familiale du Québec, province probablement plus généreuse que les autres en cette matière, mais obéissant à des impératifs voilés qui déconcertent.

Professeur au Département de démographie pendant 40 ans, Jacques Henripin a presque toujours lié ses études aux problèmes de la société, plus particulièrement à ses défaillances: mortalité infantile des défavorisés, fécondité vacillante, allocations familiales parcimonieuses, mutations linguistiques, poids du vieillissement sur les finances publiques, modification des systèmes de pensions publiques… Dans ce livre, tout en protestant contre la négligence des gouvernements, comme il l’a souvent fait, il propose de remédier à la pauvreté et au désarroi, parfois à la détresse, d’un segment de la société aussi important que délaissé, les enfants et leurs parents.

Jacques Henripin, Les enfants, la pauvreté et la richesse du Canada, Montréal, Les Éditions Varia.


Les bibliothèques publiques

Les bibliothèques publiques en Belgique: points de comparaison avec le Québec
est un collectif d’un groupe d’étudiants à la maîtrise sous la direction de Réjean Savard. Les auteurs y comparent les systèmes de lecture publique au Québec et en Belgique francophone (structure organisationnelle, fonctionnement, aménagement, services et informatisation).

Somme toute assez différents, les deux réseaux comportent des forces et des faiblesses. Le réseau québécois semble plus avancé en ce qui a trait à l’informatisation des services, de même qu’en ce qui concerne les statistiques d’abonnement et de fréquentation.

En Belgique, les bibliothèques publiques profitent cependant d’un financement de l’État central plus important par rapport à celui des municipalités qu’au Québec et une loi propre aux bibliothèques publiques qui encadre mieux leur fonctionnement.

Une différence majeure concerne l’objet des subventions. Alors qu’en Belgique la Communauté française subventionne surtout les frais de fonctionnement dont les salaires du personnel, au Québec l’État central a choisi de procéder de façon contraire: le Québec subventionne l’achat de livres uniquement, laissant aux municipalités les frais de fonctionnement, ce qui a eu pour effet de provoquer un manque notable de personnel dans les bibliothèques publiques du Québec, notamment en ce qui a trait aux bibliothécaires professionnels.

Enfin, signalons les différences notables qui existent dans les deux pays entre les services offerts aux communautés francophones et ceux offerts aux anglophones et néerlandophones. On constate que les services aux francophones sont toujours moins développés, moins bien nantis et moins bien organisés comme c’est le cas au Québec par rapport à la plupart des autres provinces canadiennes.

Pour commander l’ouvrage, on s’adresse à l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information: (514) 343-5753 (télécopieur); prix: 25$.