Volume 35 numéro 20
12 février 2001




200 participants au deuxième congrès annuel des stagiaires de recherche

Plus de 200 stagiaires de recherche des diverses facultés des sciences de la santé de l’Université de Montréal se sont donné rendez-vous, le 27 janvier dernier, au deuxième congrès annuel des stagiaires de recherche en santé, organisé conjointement par l’Association des étudiants aux grades supérieurs de la Faculté de médecine (AEGSFM) et le Vice-décanat à la recherche et aux études supérieures. «Cet événement offre aux participants la possibilité de confronter leurs idées au savoir véritable», a affirmé dans le discours d’ouverture le Dr Patrick Vinay, doyen de la Faculté de médecine et président d’honneur du congrès.

La formation en recherche biomédicale durant les études en médecine constitue un enjeu majeur pour une recherche en santé dynamique au Québec. La Faculté de médecine offre un programme de stages d’été qui vise à encourager les étudiants à s’initier au travail dans le milieu de la recherche. Actuellement, quatre pour cent des étudiants en médecine sont inscrits à un programme de recherche aux cycles supérieurs, une proportion que le Dr Vinay aimerait voir augmenter.

«Les professionnels de la santé doivent comprendre les bases du savoir qu’ils acquièrent durant leur formation afin d’exercer un jugement critique sur ces connaissances. De plus, l’intégration de la recherche à l’approche clinique en milieu hospitalier est de première importance. Les chercheurs-cliniciens représentent des éléments clés pour assurer le lien entre ces deux fonctions», a-t-il rappelé.

Le doyen a profité de l’occasion pour souhaiter qu’un système de rémunération adéquat soit mis en place afin d’assurer la relève.


L’avenir de la recherche universitaire
Durant la journée du congrès, les participants ont pu obtenir divers renseignements utiles aux stands d’information. Une avocate a renseigné les étudiants sur leurs droits et leurs devoirs concernant la probité et la propriété intellectuelles liées à la recherche en milieu universitaire. Parmi les exposants, plusieurs entreprises pharmaceutiques ont fait connaître les possibilités de carrière et les besoins du milieu privé.

Les organisateurs ont profité du congrès pour lancer le rapport Recherche en santé: enjeux et perspectives, rédigé par des membres de l’AEGSFM, l’Association des étudiants aux grades supérieurs du Département de biochimie et Force Jeunesse. Ce rapport présente une analyse du contexte de la recherche en santé au Québec et propose neuf recommandations qui pourraient améliorer la qualité de la formation, les innovations de la recherche clinique et fondamentale, ainsi que les occasions du transfert des connaissances vers la population (voir Forum du 5 février 2001, p. 3).

Le professeur Serge Rossignol, conférencier invité, trouve primordial de redonner confiance aux étudiants. Ceux-ci doivent croire en la possibilité d’un avenir intéressant en recherche universitaire. Mais à son avis, les gouvernements doivent être plus généreux. «Présentement, le soutien financier accordé aux étudiants en recherche est loin d’être optimal», reconnaît-il. Impressionné par la qualité des présentations auxquelles il a assisté, il souhaite que les étudiants puissent poursuivre leur engagement en recherche dans de meilleures conditions.


Un bilan positif

Karine Lévesque, présidente de l’AEGSFM, trace un bilan positif de ce deuxième congrès, couronné par la remise de nombreux prix d’excellence. Elle tient à remercier tous les étudiants conférenciers, professeurs membres des jurys, responsables du milieu universitaire et étudiants organisateurs qui ont contribué au succès de l’événement.

«Les étudiants en recherche dans le domaine de la santé sont dispersés dans différents pavillons de l’Université et à travers les unités de recherche en milieu clinique. Il est donc rare qu’ils aient l’occasion d’échanger des points de vue sur leurs projets de recherche. Par ailleurs, cette journée leur permet d’acquérir une expérience précieuse, a-t-elle affirmé. On souhaite joindre davantage d’étudiants l’année prochaine et avoir une assistance accrue dans les salles de conférences.»

Marie-Michèle Mantha
Collaboration spéciale

Étudiante à la maîtrise en sciences biomédicales à l’Université de Montréal et au Centre de recherche de l’hôpital Sainte-Justine, Marie-Michèle Mantha est secrétaire exécutive de l’AEGSFM.