Nouvelle
politique scientifique
Il faut voir
les engagements financiers.
Commentant devant
lAssemblée universitaire la politique scientifique présentée
récemment par le ministre de la Recherche, de la Science et
de la Technologie, Jean Rochon, le recteur Robert Lacroix a relevé
cinq points qui «auront une incidence visible rapidement sils
se réalisent».
La politique propose daugmenter les crédits consacrés
aux frais indirects de la recherche pour atteindre un taux de financement
de 40% des subventions reçues dorganismes accrédités.
Pour assurer la relève, la politique scientifique suggère
de hausser le nombre de postes de professeurs-chercheurs et dintégrer
progressivement dans la base de financement des universités
la subvention salariale des recrues du programme de professeurs-chercheurs.
On veut également augmenter les crédits du programme
détablissement des nouveaux chercheurs.
Afin doffrir un environnement de qualité pour
la recherche, la politique prévoit le financement dinfrastructures
majeures et de lieux de recherche par des crédits alloués
au ministère de la Recherche, de la Science et de la Technologie.
La politique propose également une modification du mandat
du fonds FCAR, qui soutiendra désormais la recherche principalement
en sciences naturelles et en génie. La mission du Conseil québécois
de recherche sociale sera axée sur la recherche et la formation
de chercheurs non seulement en sciences sociales mais aussi en arts
et lettres. Et le Fonds de recherche en santé du Québec
se voit confier lensemble de la recherche en santé.
Enfin, la politique suggère lharmonisation des
politiques de propriété intellectuelle des universités
et la reconnaissance des droits des étudiants-chercheurs.
Étant donné les politiques dont lUniversité
de Montréal sest déjà dotée en la
matière, «cette dernière mesure ne nous bouscule
pas trop», a dit le recteur avant dajouter: «Il
faut cependant nous assurer quau-delà des mots il y aura
aussi des ressources.»
Prenant lexemple des frais indirects de la recherche, actuellement
financée à hauteur denviron 15% par la formule
de financement, M. Lacroix craint que cette mesure ne se transforme
en miroir aux alouettes si se confirme la rumeur selon laquelle Québec
prétendrait financer déjà beaucoup plus que 15%.
Le recteur trouve également ambiguë la mesure qui touche
le financement dinstallations destinées à la recherche.
F.L.