Un
fauteuil roulant
tout-terrain!
Les
prototypes réalisés par les étudiants en design
industriel donnent une grande visibilité à lÉcole.
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Alain
N. Dardenne, professeur depuis 1969 à lÉcole
de design industriel, pose en présence de deux projets
détudiants exposés au Cosmodôme:
le pédalo aérodynamique Atlantide et la salopette
Hydroflex, un vêtement nautique pour la haute mer.
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Au cours du mois
davril, on pourra voir, dans le cadre de lexposition annuelle
des étudiants en design industriel, le prototype dun
fauteuil roulant
tout-terrain! Il ressemble à un vélo
à trois roues mais fonctionne à propulsion manuelle
et permet aux personnes à mobilité réduite daccéder
en toute sécurité et avec aisance aux pistes cyclables
du Québec.
Conçu par trois apprentis designers de lUniversité
de Montréal (Jean-Simon Hinse, Martin Maurino et Christina
Narlis) et sept étudiants en génie mécanique
de lUniversité de Sherbrooke, ce prototype peut être
transformé en fauteuil roulant ou en véhicule récréatif
haute performance. Il a été admiré pendant les
vacances de Noël par des milliers de personnes au Cosmodôme.
Il résulte dun travail pratique dans le cadre des projets
Hémisphères de lÉcole de design industriel.
«Quel est le lien avec le cosmos? Aucun, admet Alain N. Dardenne,
professeur de design industriel et responsable de cette exposition.
Ce sont les gens du Cosmodôme qui ont fait appel à nous.
Ils voulaient montrer au public des objets futuristes. LÉcole
a répondu à leur demande en proposant différents
projets scolaires qui correspondaient au thème.»
Parmi les prototypes les plus populaires exposés au Centre
de sciences de lespace: le pédalo Atlantide. Cette embarcation,
munie dun siège «réclinant» et de
flotteurs profilés, peut atteindre les 20 km/h: elle glisse
sur leau à la manière dun multicoque. Réalisée
en collaboration par quatre étudiants de lUniversité
de Sherbrooke et trois étudiants en design industriel (Dominique
Duchesneau, Jean-François Leboeuf et François Roman),
cette innovation prendra un autre bain de foule au Salon nautique
de Montréal, en février.
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Martine
Morand, tudiante de premire anne lՃcole de design industriel,
essaie le vlo Aquilon. Ce vhicule rcratif destin aux personnes
mobilit rduite se transforme en un rien de temps en fauteuil
roulant. |
Outre ces deux
projets Hémisphères, programme mis en place en 1992
par M. Dardenne avec lappui de luniversité estrienne
(voir lencadré), une quinzaine de travaux détudiants
de lÉcole de design industriel ont été
admirés au Cosmodôme grâce à la participation
des professeurs Pierre de Coninck et Denyse Roy.
Bonnes
perspectives d'emploi
LUniversité de Montréal est le seul établissement
denseignement supérieur au Québec à offrir
un programme en design industriel. Plus de 90% des sortants se trouvent
du travail dès lobtention de leur diplôme, déclare
le professeur Dardenne. Selon lui, il ny a pas de domaine où
le designer nexerce une influence. «Les entreprises sont
plus sensibles que jamais à la nécessité de concevoir
des produits qui se démarquent de la concurrence», dit-il.
Parmi les perspectives demploi, outre le design de meubles,
dobjets sportifs, de moyens de transport et de produits ergonomiques
destinés au monde du travail ou aux personnes du troisième
âge, la profession souvre de plus en plus aux industries
de lagroalimentaire et du textile. «En 30 ans, lÉcole
a acquis une si grande réputation quon nous sollicite
pour divers salons et expositions, affirme M. Dardenne. On ne sen
plaint pas, il sagit dune bonne publicité pour
nous et lexpérience est importante pour le curriculum
vitae des étudiants.»
Dominique Nancy
Lorsque le génie rencontre le design
Au musée J.-Armand-Bombardier, à Valcourt, est exposé
en permanence le prototype dune motomarine (projet Exocet) conçue
par des étudiants en génie mécanique de lUniversité
de Sherbrooke et des étudiants de lÉcole de design
industriel de lUniversité de Montréal.
«Cest lun des beaux projets Hémisphères
des dernières années, souligne avec fierté Alain
N. Dardenne, professeur en design industriel et responsable de cette
initiative qui lie luniversité estrienne et lUniversité
de Montréal. Le programme a été mis en place en
1992 dans le but de promouvoir lingénierie simultanée.»
Il sagit dune approche systématique et multidisciplinaire
visant à remplacer lingénierie traditionnelle, explique-t-il.
Cette nouvelle façon de faire, qui favorise les échanges
didées entre les divers intervenants, a pour but dintégrer
les diverses phases de la conception et de lélaboration
dun produit.
«Lexpertise des designers en esthétique et en ergonomie
sallie alors à celle des étudiants en génie,
dont la force est la technique», fait valoir le professeur Dardenne.
Les préoccupations et les objectifs des uns et des autres donnent
dexcellents résultats: les projets Hémisphères
remportent chaque année des prix décernés par lindustrie.»
D.N.
