Volume 35 numéro 17
22 janvier 2001




COURRIER

L’horreur d’enseigner dans le Z
Je ne sais pas si l’on procède de la même façon dans tous les départements, mais maintenant les salles de classe sont attribuées par ordinateur et les choix de cours se font aussi par ordinateur, si je ne m’abuse. Suivez-moi bien. Je suis prof en éducation. Je donne un cours à la maîtrise et au doctorat. On m’envoie dans le Z. Je demande pourquoi. Parce que c’est comme cela. Point. Les étudiants en mathématiques, avec leur nouveau pavillon, suivent-ils leurs cours dans le Z ou à Marie-Victorin?

On m’avise qu’il y a 75 places dans cette salle. Au début du cours, il y avait 30 étudiants dans la salle. On pouvait encore respirer. À la pause, il y en avait 57, dont 15 non inscrits. Avec les manteaux d’hiver et les appareils, il n’y avait plus de place pour circuler. La chaleur était étouffante. Les fenêtres inexistantes, évidemment. Les étudiants m’ont demandé si on allait poursuivre le cours dans cette salle. J’ai pensé sortir les chaises dans le corridor et y donner mon cours pour profiter de l’air et de l’espace et inviter Forum par la même occasion.

Et s’il y avait un feu? Boum! une classe en moins et un pavillon en moins.

Mon premier cours s’est soldé par une migraine carabinée qui a duré deux jours. Vive l’efficacité, les saines conditions d’enseignement et les nouvelles technologies!

Huguette Bernard
Faculté des sciences de l’éducation