LES
MOYENS DE LA RELANCE
Présentation
de lentente de réinvestissement intervenue entre lUniversité
de Montréal et le ministère de lÉducation
Le 5 décembre
dernier, lUniversité de Montréal et le ministère
de lÉducation ont signé un contrat de performance
reprenant les objectifs et les projets définis dans le plan
de relance de lUniversité et précisant les engagements
budgétaires supplémentaires du gouvernement pour les
années 2000 à 2003. Ce contrat de performance renvoie
à une entente de réinvestissement 2000-2003 intervenue
entre lUdeM et le Ministère. «Cette entente, qui
reflète une convergence de vues entre le ministère de
lÉducation et lUniversité de Montréal,
permettra de soutenir le développement de linstitution»,
a affirmé le recteur Robert Lacroix lors de la signature. «Nous
sommes enthousiastes à lidée de poursuivre la
relance de lUniversité afin quelle puisse jouer
pleinement son rôle de pôle dexcellence en recherche
et en formation», a-t-il poursuivi.
Lentente prévoit que lUdeM procédera, au
cours des trois prochaines années, à dimportantes
transformations visant latteinte dobjectifs élevés
de performance et defficacité qui devraient lui permettre
de consolider son rang au sein des grandes universités de recherche
nord-américaines.
Cet encart spécial de Forum résume les engagements de
lUniversité et les moyens quelle a prévus
pour les réaliser. Les documents officiels (le contrat et lentente
de réinvestissement) peuvent être consultés sur
le site Web de lUniversité http://www.umontreal.ca/.
On peut également en obtenir une copie papier en sadressant
à la Direction des communications (514-343-6030; dircom@dircom.umontreal.ca).Les
sources des tableaux et des graphiques sont identifiées dans
le document original.
Améliorer
nos activités de formation
Depuis 1998, lUniversité
de Montréal sest engagée à accroître
la qualité et la pertinence des formations quelle offre
tout en assurant en priorité laccessibilité de
ses programmes aux étudiants du Québec.
À cette fin, plusieurs programmes ont été réorganisés
et dautres ont été créés pour répondre
aux besoins actuels de formation dordre fondamental et appliqué.
Loffre dadmission aux programmes contingentés a
également été accrue tout en satisfaisant mieux
aux exigences de formation professionnelle de haut niveau.
Quant aux programmes de formation continue, tant au premier quau
deuxième cycle, ils font actuellement lobjet dune
révision visant à mieux les articuler avec les programmes
de formation professionnelle. Outre certains nouveaux programmes créés
sur mesure, lUniversité a par ailleurs réaménagé
ses antennes à Laval et à Longueuil afin de répondre
à des besoins particuliers de formation continue dans des champs
détudes où elle possède une expertise reconnue.
Pour lUniversité, lobjectif visé est de
réaliser son plein potentiel de transmission et de développement
des connaissances auprès de toutes les clientèles quelle
est en mesure daccueillir.
Des efforts particuliers seront également déployés
afin daugmenter le taux de rétention des étudiants
de deuxième cycle et daccroître le nombre détudiants
au troisième cycle.
Augmenter
nos clientèles étudiantes
Le tableau 1 présente la croissance prévue des effectifs
étudiants de tous les cycles dans les programmes contingentés,
dans les nouveaux programmes et dans ceux de formation continue. LUniversité
compte ainsi accueillir, en 2003, près de 4000 étudiants
de plus quen 1998-1999.
Cet objectif général daccroissement des clientèles
se traduit par des cibles précises à atteindre pour
chaque faculté. Le tableau 2 indique ces objectifs à
atteindre dici 2004, et ce, en équivalents étudiants
temps complet.
|
Rationaliser
notre offre de formation
Laccroissement de la clientèle étudiante seffectue
parallèlement à des efforts de rationalisation de loffre
de formation auxquels toutes les universités québécoises
sont contraintes. Dans cette optique, lUniversité de
Montréal a déjà procédé à:
létablissement de nombreux programmes conjoints,
tant interfacultaires (dont plusieurs programmes bidisciplinaires)
quinterinstitutionnels;
la fermeture de certains programmes, en concertation avec lÉcole
Polytechnique, lUniversité McGill et lUQAM;
lharmonisation des programmes de mathématiques-informatique-physique-génie
avec les autres universités montréalaises.
La rationalisation de loffre de formation se traduit également
par un accroissement et une diversification des activités dans
certains domaines, notamment en sciences biomédicales, en pharmacie,
en médecine et en sciences infirmières. De même,
certains programmes intensifieront lintégration des technologies
de linformation et de la communication (TIC) à leurs
axes denseignement et de recherche: ainsi lÉcole
de bibliothéconomie et des sciences de linformation établira
un créneau en gestion de linformation électronique
alors que le Département de communication introduira dans ses
programmes détudes une orientation multimédia,
et ce, en collaboration avec le Département dinformatique
et de recherche opérationnelle et lÉcole de bibliothéconomie
et des sciences de linformation.
Augmenter
notre taux de diplomation au premier cycle
Depuis les années soixante, le Québec sest fixé
comme objectif daugmenter le nombre de ses diplômés
universitaires en misant sur laccessibilité aux études
supérieures.
À lUniversité de Montréal, le taux de diplomation
est actuellement de 74% au premier cycle. Afin de répondre
aux attentes et aux besoins de la société, lUniversité
vise à hausser ce taux de diplomation à 80% dici
lan 2008. À cette fin, toutes les unités dont
les programmes de baccalauréat et de majeur accusent un taux
dattrition trop élevé se verront attribuer des
cibles de correction modulées de façon à atteindre
lobjectif institutionnel.
Le tableau 3 présente les taux de diplomation (baccalauréat
et majeur) obtenus après six années détudes
pour les cohortes de lautomne 1993 et il établit les
cibles à atteindre en 2007-2008 pour lensemble de lUniversité
et pour chacun des secteurs détudes.
|
Ces données
montrent quil existe un écart important entre le taux
de diplomation obtenu par les cohortes initiales et celui obtenu par
les étudiants qui ont persévéré en deuxième
année. Le taux de diplomation de ces derniers est en effet
de 86% contre 74% pour lensemble des étudiants faisant
partie de la cohorte. Près de 70% de lattrition se produit
donc au cours de la première année.
Cette première année étant déterminante
pour la réussite des études, elle doit donc faire lobjet
dune attention toute particulière. En conséquence,
lUniversité a prévu dapporter plusieurs
mesures concrètes pour ce qui est de lencadrement et
des exigences dadmission afin de réduire lattrition
au cours de cette année cruciale.
Du côté des mesures dencadrement, les moyens incluent
notamment:
un programme de parrainage par les étudiants plus avancés
destiné aux étudiants de première année;
un programme de formation documentaire assurant aux étudiants
la maîtrise du traitement de linformation nécessaire
à leurs travaux;
lamélioration substantielle du soutien à
lenseignement en mettant à contribution les ressources
offertes par le Centre détudes et de formation en enseignement
supérieur (CEFES), le programme de Soutien à lenseignement,
à la recherche et au traitement de linformation (SERTI),
le programme de Soutien à lutilisation dInternet
et des technologies dans lenseignement (SUITE) et le Centre
de soutien à la communication écrite;
la prise en compte accrue des exigences dinsertion dans
les milieux de travail par linstauration de stages et de programmes
coopératifs.
Quant aux exigences lors de ladmission, les cotes R minimales
seront haussées lorsquil savère quelles
sont manifestement trop basses dans certains programmes présentant
des taux dattrition élevés. LUniversité
entend ainsi améliorer la qualité du recrutement tout
en maintenant laccessibilité la plus large possible,
entre autres en offrant des structures daccueil et dencadrement
répondant aux besoins dadaptation des étudiants
aux exigences des programmes universitaires.
Hausser
notre taux de diplomation aux cycles supérieurs
Àla maîtrise, le taux de persévérance à
lUniversité de Montréal tourne autour de 65% après
quatre ans, ce qui est comparable à ce quon observe dans
les autres universités de recherche nord-américaines.
Au doctorat toutefois, lUdeM accuse un retard. Dans un premier
temps, elle cherchera donc à faire passer le taux de diplomation
après huit ans de 47,4% à 50%. Dans une seconde étape,
elle cherchera à atteindre le taux nord-américain, qui
est de 55%. Cette augmentation du taux de diplomation de trois points
de pourcentage au doctorat équivaut à une hausse de
15 à 20 diplômés par cohorte.
Trois stratégies seront principalement déployées
afin datteindre les cibles visées:
laccroissement de la qualité sur le plan du recrutement;
un encadrement et un suivi plus rigoureux;
un soutien financier plus adéquat pour les étudiants.
Quant à ce dernier moyen, lanalyse tant interne que comparative
démontre clairement que le nombre et le montant des bourses
doivent être considérablement augmentés si lon
veut accroître le taux de diplomation. Les universités
de recherche canadiennes comparables à lUdeM consacrent
aux bourses et au soutien financier de leurs étudiants entre
3% et 4% de leur budget de fonctionnement. Par souci de demeurer concurrentielle
et de contribuer adéquatement à la formation des spécialistes
dont le Québec a besoin, lUniversité de Montréal,
qui consacre environ 1% de son budget de fonctionnement aux bourses
détudes, vise latteinte dun objectif de 2,5%
en 2003, soit un ajout de 5,5 millions de dollars aux 2,5 millions
consacrés à ce poste en 1998-1999.
Les diverses mesures de rétention aux cycles supérieurs
devraient par ailleurs engendrer des revenus additionnels de lordre
de 2,5 millions de dollars dici 2003.
Accroître
notre performance en recherche
Comme lindiquent
les graphiques 1 et 2 à la page précédente, le
complexe universitaire formé par lUniversité de
Montréal, lÉcole des HEC et lÉcole
Polytechnique (Montréal +) se classe parmi les grandes universités
publiques de recherche canadiennes pour les subventions reçues
(185 millions de dollars en 1998-1999). Sur la scène québécoise,
lUdeM et ses écoles affiliées arrivent en tête
de liste.
Grâce à la remarquable intensité de leurs activités
de recherche, les professeurs de lUniversité de Montréal
ont obtenu une part de marché supérieure au pourcentage
quils représentent parmi lensemble des universités
de recherche considérées. En effet, en 1997-1998, alors
que nos professeurs comptaient pour 9% des professeurs des universités
considérées, ils ont obtenu 11,1% des subventions et
contrats de recherche, soit un indice de 1,23 qui les place en deuxième
position au Canada.
Le profil et la position de lUniversité de Montréal,
ainsi que le contexte dans lequel se déroulent ses activités
de recherche, suggèrent la poursuite des objectifs stratégiques
suivants:
développer le potentiel de recherche par laccroissement
du nombre de professeurs, de chercheurs et de stagiaires postdoctoraux,
et par une plus grande participation aux concours des organismes subventionnaires;
mettre en oeuvre des projets structurants et mobilisateurs qui
favorisent lintégration de la recherche et de la formation
et qui accroissent les synergies entre les chercheurs, ainsi quentre
les chercheurs et les milieux externes;
créer des infrastructures de recherche plus adéquates
en veillant à linstallation des nouveaux chercheurs,
en leur accordant des subventions de démarrage et en soutenant
la formation de groupes et de centres de recherche.
Dans cette perspective, lUniversité de Montréal
entend consolider et accroître sa performance en recherche subventionnée
en profitant notamment des programmes de la Fondation canadienne pour
linnovation, des Chaires de recherche du Canada (138 chaires
pour lUniversité en cinq ans, auxquelles sajoutent
32 chaires pour les écoles affiliées), du programme
FCAR des chercheurs boursiers (25 postes) et en misant sur les développements
majeurs liés à la technopole que lUniversité
réalise conjointement avec lÉcole Polytechnique
et lÉcole des Hautes Études Commerciales.
Le recrutement de professeurs-chercheurs de calibre international
est la condition clé de latteinte de cet objectif et,
corrélativement, de la consolidation des programmes de formation
aux cycles supérieurs. La réussite des étudiants
à la maîtrise et au doctorat dépend en effet directement
des efforts que lUniversité consacrera à la recherche
dans le contexte hautement concurrentiel qui prévaut à
léchelle internationale.
LUniversité prévoit par ailleurs augmenter progressivement
sa contribution aux activités de recherche. Ce montant passera
de 5,3 millions de dollars en 1999-2000 à 12,9 millions en
2002-2003, soit un montant annuel additionnel de 7,6 millions au terme
de la période. Cette somme sera tout particulièrement
affectée à linstallation de nouveaux professeurs,
aux programmes de contrepartie, à laide aux chercheurs
boursiers, aux regroupements stratégiques et à lappui
à la réalisation de Technopole-Montréal. Pour
lensemble de lopération, le pourcentage de professeurs
obtenant des octrois de recherche passera au cours des trois prochaines
années de 70% à 78%; durant la même période,
on devrait assister à une croissance de 40% des revenus de
subventions et à une augmentation des revenus totaux de recherche
de 20%.
Embaucher
320 nouveaux professeurs dici 2003
Pour atteindre ses objectifs daccroissement de la clientèle
étudiante et de taux de diplomation, lUniversité
de Montréal entend rapprocher progressivement son ratio étudiants-professeur
de la norme des grandes universités publiques de recherche
en Amérique du Nord. En 1997-1998, ce ratio était de
20,3 chez nous, alors quil est de 16,9 à lUniversité
de Toronto et de 16 pour la moyenne des universités canadiennes.
Le réinvestissement proposé abaisserait ce ratio, tous
cycles confondus, à 19,3. À la maîtrise et au
doctorat, il passerait de 3,7 à 3,2, la moyenne des universités
de recherche canadiennes comparables se situant autour de 2,6. Ce
serait un premier pas dans la bonne direction.
Le plan de réinvestissement institutionnel prévoit créer,
au cours des trois prochaines années, 200 nouveaux postes de
professeurs, ce qui représentera au terme de la période
de réinvestissement une dépense annuelle additionnelle
de 20 millions de dollars. Compte tenu des départs prévisibles
durant ces trois années (120) et du nombre de postes à
créer dans le cadre du plan de réinvestissement (200),
le redéploiement et lajout de postes de professeurs pourraient
représenter quelque 320 postes pour la période 2000-2003.
Par ailleurs, lajout dune cinquantaine de postes dauxiliaires
denseignement sur trois ans fera passer leur nombre en équivalence
temps complet de 72 à 122 et représentera à terme
un investissement annuel de 2,3 millions de dollars.
LUniversité effectuera ce réinvestissement dans
son corps professoral en tenant compte de la situation particulière
des diverses unités ainsi que des orientations de développement
stratégique quelle entend privilégier. À
cette fin, des ententes de planification sont présentement
en cours détablissement avec les facultés pour
le redéploiement des ressources existantes et la distribution
la plus judicieuse possible des ressources additionnelles.
La distribution des nouveaux postes et le redéploiement des
postes vacants à pourvoir au cours des trois prochaines années
devraient seffectuer selon un scénario comportant deux
volets.
Premièrement, 170 postes seront alloués au titre du
redéploiement, soit 120 postes existants et 50 nouveaux postes
selon les critères suivants:
lévolution des effectifs étudiants;
la comparabilité des ratios étudiants-professeur
en fonction dunités de référence, à
lintérieur comme à lextérieur de
lUniversité;
limportance de la charge denseignement et lintensité
de la mission de recherche;
les exigences des programmes professionnels.
Deuxièmement, 150 postes seront créés aux fins
de développement stratégique:
dans le cadre des concours des organismes subventionnaires;
selon les priorités institutionnelles;
selon les axes et les aires dexcellence (consolidation
et développement);
à la suite des résultats de lévaluation
des unités denseignement et de recherche.
Le redéploiement et la création de postes de professeurs
résulteront donc dun diagnostic rigoureux du positionnement
de chaque unité sur les plans national et international et
dune vision prospective partagée par la direction de
lUniversité et les directions de facultés sur
les enjeux propres aux diverses unités.
Le redéploiement et laccroissement du corps professoral,
ainsi que lajout dauxiliaires denseignement, répondront
aux objectifs prioritaires suivants:
développer le potentiel denseignement et de recherche
de lUniversité en favorisant notamment le décloisonnement
et linterdisciplinarité;
assurer une participation accrue des professeurs réguliers
aux activités denseignement et dencadrement de
premier cycle;
améliorer lencadrement, en particulier aux cycles
supérieurs;
rééquilibrer la proportion des professeurs réguliers
par rapport à celle des autres personnels enseignants;
assurer aux nombreux programmes professionnels de premier cycle
le niveau de ressources requis pour remplir les conditions dagrément;
recentrer le développement de lUniversité
de façon à soutenir la recherche et la formation avancée
dans les domaines désignés comme stratégiques.
Les postes créés aux fins de développement, auxquels
sajouteront un certain nombre de postes issus du redéploiement,
seront principalement utilisés pour soutenir les développements
de recherche et de formation aux cycles supérieurs dans des
domaines jugés prioritaires qui correspondent aux pôles
dexcellence de lUniversité. Les conditions de certains
des 150 postes de développement seront bonifiées par
les chaires de recherche du Canada.
Durant la période 2000-2003, on prévoit la répartition
suivante des postes et des chaires entre les différents secteurs.
Secteur
des lettres, des sciences humaines et sociales (45 postes, incluant
15 chaires)
Les études littéraires et culturelles, incluant
les études québécoises.
Les études internationales.
Les études ethniques et les études sur le pluralisme
culturel et linguistique.
Les sciences sociales appliquées, incluant la statistique
sociale.
Les problématiques technologiques touchant le devenir
des sociétés contemporaines.
Léthique fondamentale et appliquée.
Secteur
des sciences naturelles et des mathématiques (45 postes, incluant
18 chaires)
La science des matériaux, fondamentale et appliquée.
La chimie médicinale et la pharmacologie.
Lastrophysique et lastronomie.
Les sciences informatiques et les sciences de linformation.
Les communications organisationnelles et linformatique
du multimédia.
Les méthodes de simulation et de modélisation
et leurs applications.
Létude de lenvironnement et du développement
durable.
La biotechnologie agroalimentaire.
Secteur
des sciences biomédicales et de la santé (60 postes,
incluant 44 chaires)
Les études relatives à lagression et aux
défenses de lorganisme (immunologie, virologie, etc.).
Les études relatives au complexe coeur, sang et vaisseaux.
La génomique fonctionnelle et intégrative.
Loncogenèse et ses multiples dimensions.
Les études sur le milieu intérieur et lenvironnement
cellulaire.
Les neurosciences et les études sur la santé mentale.
Les études relatives au développement humain.
La recherche clinique et évaluative.
Les sciences de la vision et les problématiques de santé
oculaire.
Orientant en grande partie lattribution de ressources professorales
nouvelles, le développement de ces thématiques sur le
plan de la recherche implique des transformations et des ajustements
des programmes de formation aux cycles supérieurs. Il commande
également le renforcement des programmes disciplinaires et
interdisciplinaires de premier cycle qui servent dassises à
la réalisation des objectifs stratégiques ainsi définis.
Intensifier
nos activités internationales
Linternationalisation des activités constitue une exigence
pour toute université de recherche, et ce, particulièrement
dans le contexte de la mondialisation des échanges tant culturels
quéconomiques.
La dimension internationale de lUniversité de Montréal
est une composante essentielle de son profil. Comme lillustre
le graphique 3, lUniversité et ses écoles affiliées
(Montréal+) se classent au deuxième rang parmi les universités
de recherche canadiennes pour le nombre détudiants internationaux
inscrits aux cycles supérieurs.
Par ailleurs, nos professeurs et nos chercheurs ont depuis longtemps
établi des contacts scientifiques avec des collègues
dautres pays et font partie de réseaux internationaux.
LUniversité a également conclu de nombreux accords
de coopération et déchanges détudiants.
LUniversité de Montréal entend développer
par différents moyens la dimension internationale de sa mission:
par le reflet de linternationalisation du savoir dans
ses programmes;
par lintégration de la diversité ethnique
de la région métropolitaine;
par la mise en contact des étudiants dici avec
les systèmes de pensée, les cultures et les langues
dailleurs;
par laugmentation du nombre de professeurs invités
et de stagiaires postdoctoraux venant de létranger;
et par une présence sur la scène scientifique
internationale qui soit à la mesure de son potentiel et de
ses réalisations.
Un nombre encore insuffisant de nos étudiants participe à
des programmes de stages à létranger. LUdeM
visera donc à développer ce volet en instaurant des
partenariats avec des établissements étrangers homologues.
Pour soutenir linternationalisation de ses activités,
lUniversité consentira un réinvestissement annuel
minimal de lordre de deux millions de dollars dont la principale
part servira aux stages des étudiants à létranger,
ainsi quà laccroissement du nombre détudiants
internationaux, de professeurs invités et de stagiaires postdoctoraux.
Le changement dordre de grandeur des échanges et des
stages à létranger implique une planification
rigoureuse. Tout en amorçant le processus de façon conséquente
dès lannée 2000-2001, lUniversité
se fixera des cibles précises dici un an. Elle en profitera
pour déterminer les effectifs à viser dans le recrutement
détudiants internationaux, ainsi que les pourcentages
daccroissement quelle entend se fixer, pour les années
à venir, quant aux professeurs invités et aux stagiaires
postdoctoraux. Dores et déjà, elle cherche à
rétablir léquilibre entre les étudiants
quelle envoie en stage à létranger et les
étudiants internationaux quelle accueille, le rapport
des premiers aux seconds étant actuellement de 1 pour 4, et
à doubler le nombre de cotutelles de doctorats, qui sélève
actuellement à 96, dont 48 en provenance de lUniversité
de Montréal. Dici trois ans, elle semploiera en
outre à faire passer le nombre de professeurs invités
étrangers de 75 à 150.
Miser
sur nos aides à lenseignement
En ce début de 21e siècle, lUniversité
doit tirer parti des développements modernes en matière
de technologies appliquées à la transmission des connaissances
et de linformation. En particulier, elle doit sassurer
dune part que ses professeurs et ses étudiants utiliseront
de manière optimale les nouvelles ressources offertes par les
technologies de linformation et de la communication et, dautre
part, quils auront un accès le plus complet possible
aux gigantesques ressources documentaires quon retrouve aujourdhui
non seulement dans les bibliothèques traditionnelles mais,
de plus en plus, dans des bibliothèques virtuelles.
Mettre
laccent sur les technologies de linformation et de la
communication
Les technologies de linformation et de la communication (TIC)
constituent désormais des outils indispensables à la
poursuite de la mission de lUniversité. Elles autorisent
de nouvelles façons de faire en enseignement et en recherche,
dans les activités dencadrement, dans le service à
la collectivité et dans le soutien aux activités centrales
de linstitution. Le degré de pénétration
des TIC devient de ce fait un indicateur de qualité, douverture
et de pertinence des activités et des processus de lUniversité,
influant sur son positionnement stratégique.
Afin damorcer un virage majeur dans ce domaine, lUniversité
de Montréal vient de procéder à une restructuration
de ses services qui a mené à la création de la
Direction générale des technologies de linformation
et de la communication (DGTIC); elle prévoit devoir consacrer
des sommes considérables aux objectifs qui se rattachent à
cette orientation:
la mise en réseau de tous les membres de la communauté
universitaire;
le rehaussement et lextension du réseau informatique;
lintégration des technologies de linformation
et de la communication aux activités denseignement, de
formation et de recherche par la création de carrefours dapprentissage;
la modernisation des équipements et des infrastructures
technologiques en appui aux processus académiques et administratifs;
la restructuration des services de soutien aux usagers de linformatique.
Pour linstant, lUniversité projette daffecter
des montants supplémentaires jusquà concurrence
de quatre millions de dollars en 2002-2003 à même le
réinvestissement gouvernemental prévu, plusieurs postes
de dépenses mentionnés émargeant par ailleurs
au budget dimmobilisations. Les montants investis seront prioritairement
consacrés à promouvoir le recours aux TIC dans les fonctions
enseignement et apprentissage. Corrélativement, lUniversité
offrira à ses professeurs et à ses étudiants
un soutien technologique adéquat et un accès facilité
aux ressources informatiques de linstitution.
Les projections actuelles ne prennent pas encore en compte la réingénierie
des processus et la mise en place de nouveaux systèmes informatiques
de gestion (finances, ressources humaines, gestion académique)
en soutien à la mission denseignement et de recherche.
Consacrer
des fonds accrus aux bibliothèques
À linstar de la situation qui prévaut dans les
meilleures universités de recherche nord- américaines,
les bibliothèques sont au coeur de nos activités denseignement
et de recherche et constituent à ce titre une priorité
daction.
Lévaluation des besoins actuels et la conjoncture de
réinvestissement permettent de définir les objectifs
stratégiques suivants:
améliorer laccès aux services des bibliothèques
et la consultation des ressources documentaires, et ce, tant de lintérieur
que de lextérieur de lUniversité;
implanter, avec la collaboration de la DGTIC, des carrefours
sur le modèle des information commons servant de lieu
de traitement de linformation;
recalibrer les budgets dacquisitions afin de sassurer
dun développement adéquat des collections;
poursuivre la concertation avec les bibliothèques des
autres universités de recherche québécoises et
intensifier les partenariats en cours.
LUniversité de Montréal, qui alloue environ 5,9%
de son budget de fonctionnement à ses bibliothèques,
vise à porter ce pourcentage à un niveau qui soit au
moins égal à celui en vigueur dans les universités
canadiennes comparables, soit 7,5%. Des ajouts budgétaires
successifs, jusquà concurrence de 5,5 millions de dollars,
porteront lenveloppe des bibliothèques à environ
6,5% du budget de fonctionnement en 2002-2003. Ces fonds additionnels
iront en priorité à lenrichissement des collections
et au rattrapage qui simpose à cet égard par rapport
aux bibliothèques des universités de recherche comparables
en dehors du Québec. Ils serviront aussi à rendre accessible
aux usagers de la communauté universitaire un nombre considérablement
accru de ressources documentaires et de banques de données
sur support électronique en leur fournissant un soutien adéquat
au traitement de linformation ainsi obtenue.
Simplifier
et améliorer les modes de gestion
La poursuite dune
gestion simplifiée, efficiente et transparente est au coeur
du plan de relance actuellement en voie de réalisation à
lUniversité de Montréal. En effet, à la
suite des importantes coupes budgétaires qui ont entraîné
une réduction denviron 20% de son personnel enseignant
et non enseignant, lUniversité a déjà adopté
des mesures radicales pour retrouver léquilibre budgétaire
dès 2000-2001 et pour repenser ses façons de faire.
Une gestion responsable renvoie aussi à des mécanismes
transparents de prise de décision. À cet égard,
lUniversité de Montréal appuie ses décisions
en matière de planification, dallocation de ressources
et de gestion sur un ensemble de données et dindicateurs
internes et comparatifs qui sont dordre public. Ainsi elle publie
chaque année, depuis 1994-1995, des Indicateurs dactivités
denseignement et de recherche sous la forme dune fiche
pour chaque faculté et département.
Les
ressources humaines
Afin de répondre à lobligation defficience
et dimputabilité, et datteindre ses propres objectifs
de planification, lUniversité établit des ententes
de planification avec toutes ses facultés. Elle poursuit par
ailleurs un nouveau cycle dévaluation de ses unités
académiques, entamé en 1999-2000 et qui devrait se terminer
en 2002-2003.
Malgré
ses limites, la mesure quutilise actuellement le ministère
de lÉducation pour établir les coûts dadministration
au sein de chaque université (5,7% à lUdeM par
rapport à 6,2% en moyenne pour lensemble des universités
québécoises) représente une estimation préliminaire
qui paraît réaliste. Pour sa part, lUdeM propose
les indicateurs suivants relatifs à lefficience dans
la gestion du personnel enseignant et non enseignant.
Le taux dencadrement des étudiants
En 2003, le ratio étudiants-professeur passerait de quelque
20 étudiants par professeur quil était en 1997-1998
à 19,3, soit un ratio qui serait nettement supérieur
à celui quon observe à lUniversité
de Toronto (16,9) et dans lensemble des universités canadiennes
(16).
Soulignons par ailleurs quune analyse comparative effectuée
pour lannée 1996-1997 à partir de RECU et de SIFU
démontre que la productivité pondérée
de lenseignement se situait pour lUniversité de
Montréal à 966 crédits étudiants-personnel
enseignant, contre 891 pour lensemble des universités
québécoises.
La
charge professorale
Le graphique 4 illustre la part du temps consacrée aux divers
volets de la charge professorale à lUniversité
de Montréal pour lannée 1998-1999. Cette répartition
est comparable à celle que lon retrouve dans les universités
de recherche américaines.
La
charge totale denseignement (enseignement collectif et tutoring)
La charge denseignement totale des professeurs inclut non seulement
lenseignement collectif mais également lencadrement
des étudiants inscrits à la maîtrise de recherche
et au doctorat (tutoring). Cette dimension représente
à lUniversité de Montréal 30% de la charge
denseignement totale.
Les plus récentes analyses comparatives portant sur les universités
québécoises établissent pour lUniversité
de Montréal une charge denseignement moyenne (collectif
et tutoring) de 16,3 crédits, soit léquivalent
de 5,4 cours. Le graphique 5 illlustre le classement de lUdeM
à ce chapitre.
Le
partage de la charge des activités denseignement et de
formation
Le graphique 6 définit le partage de la charge denseignement
entre les divers personnels enseignants à lUniversité
de Montréal.
Laugmentation du nombre de professeurs modifiera le partage
en faveur des professeurs réguliers et saccompagnera
en principe dune proportion moindre du nombre de chargés
de cours, quoiquil faille tenir compte dun nombre accru
de charges de cours attribuées aux étudiants de 3e cycle.
Le profil de lUniversité de Montréal pourrait
exiger une augmentation des autres catégories de personnel
à temps partiel compte tenu de leur rôle essentiel dans
tous les programmes comportant des dimensions professionnelles et
pratiques et de limportance accrue des stages en milieu de travail.
Le nouveau partage des enseignements vise donc à consolider
le profil duniversité de recherche de lUniversité
de Montréal.
Le
personnel de soutien
La transformation des processus académiques et administratifs
exige la prise en compte de la relève et le redéploiement
du personnel de soutien, ainsi quun certain réinvestissement
en fonction du plan stratégique. LUniversité prévoit
réinvestir à cette fin 4,5 millions de dollars en trois
ans, dont 2 millions pour intensifier les programmes de formation
des divers personnels de soutien et 2,5 millions pour la création
de postes dans certaines fonctions stratégiques.
À cet effort de planification des ressources humaines sajoute
un objectif de productivité accrue. Le ratio nombre détudiants
(en équivalence temps complet) par membre du personnel de soutien,
qui sétablissait à 10,1 en 1993-1994, est passé
à 11,4 en 1997-1998 à la suite de la réduction
de quelque 500 postes. Les prévisions daugmentation de
4000 étudiants (en équivalence temps complet) et la
création dune cinquantaine de postes de soutien établiront
ce ratio à environ 12,5. Il sagit là dun
ratio assez voisin du ratio de 12,3 observé à lUniversité
de Toronto en 1997-1998.
Par ailleurs, les réductions réalisées ces dernières
années se sont accompagnées dun rééquilibrage
des fonctions réparties entre cadres et employés. De
1993-1994 à 1997-1998, lUniversité a en effet
procédé à une réduction de 36,4% du nombre
de ses cadres, qui est passé de 426 à 271. LUniversité
entend maintenir ce nouvel équilibre dans la phase actuelle
de réinvestissement.
La simplification et la reconfiguration des processus
La reconfiguration des processus académiques est largement
amorcée depuis limplantation du guichet étudiant
sur le Web, qui a impliqué une révision en profondeur
des façons de faire: homogénéisation des règlements,
allégement des procédures, modification structurelle
des programmes en vue de faciliter les passerelles entre eux, établissement
dun horaire maître et allocation plus efficace des salles
de classe.
Entamée à la suite de la réduction des personnels
et des fusions consécutives de services, la reconfiguration
administrative se poursuit et reposera sur la révision en profondeur
et la transformation des processus. Celle-ci est une condition préalable
à limplantation de nouveaux systèmes informatiques
de gestion qui remplaceront les systèmes actuels désormais
périmés, notamment en ce qui concerne la gestion financière
et celle des ressources humaines.
À cette fin, la direction de lUniversité a déjà
procédé à un audit externe de ses services informatiques
au cours de lautomne 1999. Puis, elle a complètement
restructuré ceux-ci en instituant la Direction générale
des technologies de linformation et de la communication. Sans
délaisser les fonctions liées aux services informatiques
traditionnels, celle-ci fournit un soutien orienté vers linsertion
des technologies dans les fonctions primordiales denseignement
et de recherche et vers la prise en compte des besoins des usagers
en matière de soutien technologique.
Lannée 2000-2001 sera mise à profit pour amorcer
la réingénierie des processus administratifs. LUniversité
établira les groupes de travail et instaurera les modes dorganisation
requis en vue du renouvellement obligé des applications administratives
principales. Ce développement stratégique est nécessaire
pour accroître lefficience du soutien institutionnel aux
activités denseignement et de recherche.
Conclusion
Le financement approprié du développement de lUdeM
en tant que principale université de recherche de langue française
au Québec simpose comme un objectif stratégique
à réaliser, à la fois pour elle-même et
pour le ministère de lÉducation, dans lintérêt
de cette relève de haut niveau que requièrent les principaux
secteurs de la société québécoise. LEntente
de réinvestissement 2000-2003 que lUniversité
de Montréal soumet au MEQ en guise de contrat de performance
constitue lun des moyens daccomplissement de cet objectif
partagé.