Volume 35 numéro 17
22 janvier 2001




Dire entame sa 10e année

Le premier numéro du volume 10 de la revue Dire (qui s’appelait, à sa création, la Revue des cycles supérieurs) vient de paraître. Il compte une trentaine de textes écrits par des étudiants à la maîtrise et au doctorat de l’Université de Montréal. «Beaucoup de gens croient que les universitaires vivent dans leur monde et n’ont guère le souci de se faire comprendre à l’extérieur, explique Rachel Ferland, rédactrice en chef de la revue. Notre publication montre bien qu’au contraire les étudiants tiennent à communiquer leurs savoirs.»

D’une facture soignée et illustré avec originalité, le numéro lancé en décembre présente des textes sur des sujets qui vont de l’histoire de l’art à la science pure. De plus, une nouvelle section consacrée à la poésie et à la fiction a été inaugurée. On annonce aussi l’ouverture du site Internet consacré à la revue (http://www.dire.umontreal.ca/). À cette adresse, le lecteur trouvera de l’information sur le mandat de la revue, la façon de présenter un article ainsi qu’un résumé du numéro courant et des archives.

«C’est un site en construction, explique l’éditrice de Dire, Anny Létourneau. Avant de mettre des textes en ligne, il nous faut par exemple obtenir l’autorisation des auteurs. Nous avons donc jugé préférable de ne présenter que des résumés. Mais c’était important pour nous de lancer le site avant la fin de l’année 2000. Cette initiative s’inscrit dans un contexte d’ouverture qui nous a menés à présenter notre revue au Salon du livre de Montréal.»

Si l’éditrice et la rédactrice en chef insistent sur l’accessibilité du contenu, le lecteur ne doit pas s’attendre à lire des articles grand public. Les sujets ne sont pas simples et les mots pour le dire ne viennent pas toujours aisément. Un thème comme «The appropriation of space as a false utopia in P. Scott Lawrence’s Trespassers» (le seul texte en langue anglaise de la revue) n’est pas très facile à «vulgariser». Pas plus que la physique quantique, la pensée juridique positiviste ou l’expérience esthétique en éducation. Mais pour le lecteur averti, le contenu s’avère fort riche.

Dire est publiée deux fois l’an et est envoyée à tous les étudiants des cycles supérieurs, qui sont d’ailleurs invités à y collaborer. La publication, unique en son genre au Québec, est financée par le Fonds d’investissement aux cycles supérieurs de l’Université de Montréal à raison d’un budget de 30,000 par année.

D’autres groupes d’étudiants envisagent de s’en inspirer pour créer leur propre revue. Sous peu, la revue pourrait être vendue dans les kiosques à journaux.

M.-R.S.