Volume 35 numéro 16
15 janvier 2001




VIENT DE PARAÎTRE

Les voix de l’autonomie ouvrière: les papetiers de Windsor
L’introduction d’innovations technologiques dans les entreprises a fait l’objet de nombreux ouvrages où le point de vue des gestionnaires demeure dominant. La perception qu’ont les travailleurs des transformations dans un univers dont ils sont pourtant les acteurs centraux est peu présente dans la plupart de ces recherches.

Lors de la construction d’une nouvelle usine de fabrication de papier fin à Windsor, en Estrie, la société Domtar implanta une politique novatrice de formation professionnelle permettant aux travailleurs de ses anciennes usines Saint-François et Watopeka d’acquérir les compétences nécessaires au fonctionnement de machines où l’ordinateur était au centre du processus de production. Après une analyse de ce processus, ce livre donne la parole aux papetiers eux-mêmes. Ils nous présentent ici leur vision de cette expérience, qui a profondément transformé leur métier, leurs relations de travail et leur vie quotidienne. Ils nous montrent aussi, contrairement aux idées reçues, comment l’autonomie ouvrière peut sortir renforcée du processus de modernisation.

Marie Nicole L’Heureux est titulaire d’une maîtrise en droit et d’un doctorat en sciences de l’éducation de l’Université de Montréal.

Marie Nicole L’Heureux, Les voix de l’autonomie ouvrière: les papetiers de Windsor, Sainte-Foy, Presses de l’Université Laval, 2000, 280 pages.


Immigrants coréens au Québec
Alliant diverses théories et approches en sociologie et en communication, notamment l’ethnométhodologie, l’auteure a créé un modèle de recherche qualitative qu’elle a ensuite appliqué à une enquête sur les immigrants coréens au Québec.

Comment la communication interculturelle se fait-elle? Comment ces immigrants envisagent-ils leur avenir? Comment s’intègrent-ils à une société d’accueil majoritairement francophone, séduisante et troublante à la fois en raison de ses ambiguïtés sociopolitiques?

Ce livre apporte des éléments de réponse à partir des entrevues relatives à la culture et aux moeurs des immigrants coréens, cette «minorité visible» mais plutôt invisible jusqu’ici pour les chercheurs comme pour les administrateurs préoccupés surtout par les problèmes techniques d’immigration et d’intégration.

Seong-Sook Yim est professeure et responsable du programme d’études coréennes au Centre d’études de l’Asie de l’Est à l’Université de Montréal.

Seong-Sook Yim, Immigrants coréens au Québec, La question de la communication interculturelle, Montréal, L’Harmattan, 2000, 272 pages, 35,95$.