LUniversité
continuera de participer au classement Macleans
Bien quelle
obtienne, encore cette année, un rang peu enviable au classement
des universités canadiennes réalisé annuellement
par la revue Macleans, lUniversité de Montréal
continuera dy participer, a déclaré à lAssemblée
universitaire le recteur Robert Lacroix.
En effet, dans le dernier classement paru récemment et portant
sur les données de lannée 1998-1999, «notre
pire année», a dit M. Lacroix, lUniversité
de Montréal arrive au 10e rang dans la catégorie des
universités avec faculté de médecine et au 15e
et dernier rang en ce qui concerne le financement.
«Ce classement révèle que le problème majeur
de notre université est un problème de financement»,
a signalé le recteur. Selon lui, les trois autres universités
québécoises avec une faculté de médecine
(McGill, Laval et Sherbrooke) sont mieux financées que lUniversité
de Montréal.
«Plusieurs des indicateurs utilisés par Macleans
portent sur les dépenses que font les universités. Or,
quand vous vous ramassez au dernier rang pour le financement, vous
avez des problèmes majeurs.»
Le fait dutiliser des indicateurs dinput plutôt
que doutput ne rend pas justice à lUniversité
de Montréal en ce qui concerne les indicateurs relatifs au
personnel et au corps professoral, a constaté M. Lacroix en
rappelant létude effectuée par lUniversité
dAlberta et présentée lan dernier dans La
Presse. Les auteurs de létude concluaient que lUniversité
de Montréal était la plus efficace des universités
canadiennes.
«Se retirer du classement Macleans nest pas la solution
et serait laveu dun échec. Il faut donc continuer
dy participer. Mais nous allons créer un groupe de travail
pour étudier chacun des indicateurs et nous assurer que nous
fournissons bien toutes les données. Dans un deuxième
temps, nous allons voir à ce que tout élément
qui serait systématiquement défavorable aux universités
québécoises soit souligné.» À titre
dexemple, le recteur a mentionné les bourses aux étudiants,
où les universités ontariennes obtiennent un bon classement.
Or, a-t-il précisé, en Ontario, les universités
ont lobligation de transformer en bourses 30% de toute augmentation
des droits de scolarité.
«Enfin, le réinvestissement denviron 75 à
80 M$ par année au cours des prochaines années devrait
faire changer la position de notre université», a conclu
le recteur à qui un classement dans les cinq premiers rangs
apparaîtrait plus conforme à la réalité.
Françoise
Lachance