Volume 35 numéro 13
27 novembre
2000


 


Franc succès des campus régionaux
Les infrastructures de Longueuil, de Laval et de Québec sont ouvertes à toutes les facultés qui veulent offrir des cours hors campus.

L’objectif des centres hors campus est d’aller chercher de nouvelles clientèles, souligne Bernard Goyette, directeur des Services à l’extension de l’enseignement.

S’il faut en croire le directeur des Services à l’extension de l’enseignement, Bernard Goyette, les facultés qui se prévalent des installations de l’Université de Montréal à l’extérieur du campus sont non seulement très satisfaites des moyens mis à leur disposition, mais elles bénéficient d’un surcroît d’étudiants qu’elles n’auraient pas atteints autrement.

Actuellement, huit facultés ou départements offrent des cours et des activités de formation continue dans cinq centres à l’extérieur de Montréal, soit à Longueuil, Laval, Saint-Hyacinthe, Lanaudière et Québec.

«L’objectif de ces centres régionaux n’est pas de déplacer la clientèle mais d’aller en chercher de nouvelles, explique Bernard Goyette. En se rapprochant des milieux et en créant des liens avec les collèges et les entreprises en région, nous joignons une clientèle qui ne serait probablement pas venue à l’université si nous n’avions pas offert les activités de formation dans son milieu. À Longueuil et à Laval, nous sommes passés de 350 inscriptions au trimestre d’été à plus de 850 dans chacun des centres au trimestre d’automne. Ceci, pour la première année d’activité à Laval et seulement la deuxième à Longueuil.»

Selon l’information recueillie auprès de ces étudiants, 83% d’entre eux ont choisi de suivre leurs cours dans ces centres parce que le service est offert près de leur lieu de résidence. «Nos sondages montrent également que les étudiants et les professeurs sont très satisfaits des services personnalisés offerts sur place par un personnel d’accueil et de secrétariat présent sept jours par semaine.»

Les Services à l’extension de l’enseignement relèvent de la Faculté de l’éducation permanente (FEP), mais il est dans le mandat de la FEP de mettre ces services à la disposition de toutes les unités de l’Université, rappelle le directeur.


Des salles de classe exclusives

Les centres de Longueuil et de Laval disposent chacun de cinq salles de classe comptant de 30 à 60 places. Longueuil dispose aussi d’un laboratoire d’informatique doté de 30 postes de travail. «Ces salles sont à l’usage exclusif de l’Université et ont été aménagées spécialement pour nos activités», précise Bernard Goyette. Le directeur invite d’ailleurs les responsables des départements et des facultés à aller visiter ces installations afin d’en constater la qualité.

La FEP, avec 21 programmes complets offerts à Laval et à Longueuil, est la plus grande utilisatrice de ces centres, mais elle n’est pas la seule. Les départements ou facultés de pharmacie, d’administration de la santé, des sciences de l’éducation, d’informatique et de recherche opérationnelle, des sciences infirmières, de théologie et de musique se servent également de ces installations.

Cette année, la FEP a aussi organisé des Belles Soirées «diurnes» dans ces salles de classe. «C’est un succès total, affirme Bernard Goyette. Nous avons eu cet automne 1100 inscriptions, encore une autre clientèle qui n’aurait pas participé à ces activités si elles n’avaient été offertes qu’en soirée à Montréal.»

Le campus de l’Université de Montréal à Laval


Culture musicale en médecine vétérinaire

La présence de l’Université de Montréal sur la Rive-Sud ne se limite pas qu’à Longueuil puisque la Faculté de médecine vétérinaire est installée à Saint-Hyacinthe depuis plus de 50 ans. Cette faculté met d’ailleurs ses salles de classe à la disposition des autres unités qui voudraient y organiser des activités. Les programmes de culture musicale, d’intervention auprès de la petite enfance et de toxicomanies y seront offerts au trimestre d’hiver.

À Québec, où l’Université de Montréal est présente depuis 20 ans, quelque 160 étudiants sont inscrits aux six programmes offerts par la FEP au collège Saint-Charles-Garnier, sans compter les activités de formation continue qu’y tiennent la Faculté de pharmacie et le Département d’administration de la santé.

Les Services à l’extension de l’enseignement peuvent également faciliter l’organisation de cours répondant à la demande d’un milieu donné en assurant un soutien logistique. C’est ainsi que le mineur en toxicomanies a pu être offert intégralement à des clientèles particulières de Granby, Valleyfield et Lanaudière.

À chaque endroit où se donnent des cours hors campus, l’Université doit bien sûr tenir compte de la présence des autres universités. «Face à la concurrence, c’est le principe du partenariat qui prévaut, affirme Bernard Goyette. Notre offre de cours se veut complémentaire à celle des autres établissements et il nous arrive même, à Longueuil, de louer des salles d’autres universités présentes afin de répondre à la demande.»

Présentement, le taux d’utilisation des infrastructures hors campus est de 100% pour la plage horaire de 17 h à 22 h, mais des disponibilités subsistent pour les activités de jour. «Tout développement permettant de répondre à la demande ou de consolider l’offre de cours existante peut également être envisagé», indique Bernard Goyette.

Daniel Baril