Les
Midis de la veille
Pour
se tenir à la fine pointe des technologies de linformation.
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La Direction générale
des technologies de linformation et de la communication (DGTIC)
lançait, le 11 octobre der-nier, sa série de conférences-midi
les «Midis de la veille», destinée à tenir
la communauté universitaire au fait des derniers développements
dans le domaine des technologies de linformation.
Pour cette première, la DGTIC a fait appel à Lyne Bouchard,
directrice des services-conseils chez Gartner, une société
danalyse de marché en technologies de linformation
et de la communication.
Mme Bouchard a présenté les grandes tendances qui se
dessinent présentement dans ce marché. En 2005, estime-t-elle,
plus de 10% des revenus des entreprises seront consacrés aux
TIC et 50% des investissements en capital iront à ce secteur.
Environ 70% des applications seront mises au point en dehors des entreprises
utilisatrices à cause du manque de ressources compétentes
à linterne.
Déjà la question nest plus «combien ça
coûte à acquérir», mais «combien ça
coûte à maintenir». De ce côté, les
entreprises sous-estiment largement les coûts; en fait, les
coûts de maintien des systèmes informatiques sont généralement
le double de ce qui est évalué par lentreprise.
Concernant les universités, la conseillère considère
que le produit, cest-à-dire loffre de cours, se
prête bien au commerce informatique et présente donc
un bon potentiel de développement. Toutefois, il faut dépasser
la simple mise en ligne dinformation statique: «Ceci coûte
de largent, ne réduit pas les frais et engendre peu de
revenus», a-t-elle souligné. Le potentiel est plutôt
du côté du recrutement, qui peut être favorisé
par loffre de services personnalisés, comme linscription
en ligne, laccès aux dossiers personnels, loffre
de cours à distance, etc.
De lavis de Lyne Bouchard, les universités tirent de
larrière par rapport aux entreprises dans le recours
aux TIC pour faire face à la concurrence et pour intégrer
ces technologies dans la formation. «Aux États-Unis,
30% des contenus de cours universitaires sont accessibles présentement
sous forme informatique et 25% des étudiants se prévalent
de cette offre. En 2005, on prévoit que la contribution des
universités à ce type de formation ne comptera que pour
20 à 30% des contenus, le reste étant pris en charge
par les entreprises. Aux universités de prendre le bateau et
de se préparer à ce qui sen vient.»
La DGTIC entend proposer un programme de conférences sur ces
questions à raison de une conférence par mois. La prochaine,
annoncée pour le 1er novembre, sera donnée par Roy Tennant,
gestionnaire du programme E. Scholarship Web & Services à
la California Digital Library. Le sujet devrait intéresser
au premier chef les spécialistes des sciences de linformation
et de la bibliothéconomie.
Daniel
Baril