Création
dun réseau universitaire interaméricain sur la
santé
La
Faculté des études supérieures signe une entente
avec le Collège des Amériques
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Dans
lordre habituel, Patricia Gudiño, directrice
exécutive du Collège des Amériques,
Gilles Bibeau du GIRAME, directeur du projet, Michelle Bussières,
secrétaire générale exécutive
de lOrganisation universitaire interaméricaine,
et Louis Maheu, doyen de la Faculté des études
supérieures. |
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LLa Faculté
des études supérieures signait, le 11 octobre avec le
Collège des Amériques, une entente pour la mise sur
pied dun réseau thématique sur les déterminants
sociaux de la santé et la gestion des soins. Outre lUniversité
de Montréal, ce réseau comprend deux universités
brésiliennes ainsi que trois universités du Pérou,
du Nicaragua et du Costa Rica.
Lentente prévoit la mise en place dun programme
de formation de deuxième cycle sous forme de modules de 15
crédits de cours utilisant les nouvelles technologies de linformation
et de la communication. Ces cours seront donnés en trois langues:
français, espagnol et portugais.
Il y aura aussi implantation dun programme déchanges
détudiants dans lequel les étudiants pourront
également obtenir des bourses. Enfin, ce programme, qui bénéficie
dun financement dun demi-million de dollars de lAgence
canadienne de développement international et dune somme
équivalente en provenance des universités participantes,
prévoit une aide spéciale aux universités moins
bien nanties.
Rappelons que le Collège des Amériques, dont les bureaux
sont situés à lUniversité de Montréal,
a été créé il y a deux ans par lOrganisation
universitaire interaméricaine (OUI) pour offrir des programmes
déchanges et de coopération aux étudiants,
professeurs et chercheurs des universités des trois Amériques.
En effet, lOUI regroupe plus de 400 établissements situés
entre la Terre de Feu et la terre de Baffin. Le présent réseau
de six universités est le premier à prendre son envol
depuis la création du Collège des Amériques.
Un projet ambitieux
«Nous espérons que cet ambitieux projet donnera limpulsion
à la création dautres réseaux interaméricains
de formation sur des thématiques communes et utilisant les
nouvelles technologies de la communication», a déclaré
au moment de la signature Michelle Bussières, secrétaire
générale exécutive de lOUI.
Le leadership de ce réseau est assumé par lUniversité
de Montréal et implique la participation de la Faculté
des études supérieures (FES), du Groupe interuniversitaire
de recherche en anthropologie médicale et en ethnopsychiatrie
(GIRAME), du secteur de la santé publique de la Faculté
de médecine, du Centre dexcellence pour la santé
des femmes (CESAF) et du Groupe de recherche sur les aspects sociaux
de la santé et de la prévention (GRASP).
Pourquoi ce thème pour un premier réseau? «Parce
que le Canada est considéré comme un leader mondial
en ce qui concerne létude des déterminants sociaux
de la santé et lorganisation du système de soins,
signale Pierre-André Contandriopoulos. De plus, ces problématiques
sont interdisciplinaires parce quelles concernent lensemble
des sciences sociales en plus de la santé publique et de lépidémiologie.»
Enfin, les déterminants sociaux de la santé et lorganisation
des soins font chacun lobjet dun institut dans le cadre
des nouveaux Instituts de recherche en santé du gouvernement
fédéral, a ajouté le chercheur du Département
dadministration de la santé.
Innover et explorer
Les six universités, qui ont déjà des programmes
de deuxième cycle en santé publique, nen sont
pas à leurs premières collaborations sur ces thématiques.
Elles espèrent donc par ce réseau, et malgré
la diversité de leurs orientations, se mettre daccord
sur une approche interdisciplinaire relative à la santé
des populations et ainsi jeter les bases déventuels programmes
de deuxième et de troisième cycle.
«Nous voulons dabord innover, déclare Gilles Bibeau
du GIRAME, également professeur au Département danthropologie,
qui dirige le projet. Malgré nos divergences, nous avons déjà
réussi à nous mettre daccord sur un certain nombre
de choses, dont lutilisation des technologies de la communication
pour implanter un enseignement à distance. Il ne sagit
pas de créer une supermaîtrise transcontinentale mais
plutôt délaborer des programmes cousins, de plus
en plus germains. Cest un projet très exploratoire.»
Les cinq universités latino-américaines faisant partie
du réseau sont: lUniversidade Estadual de Feira de Santana
et lUniversidade Federal da Bahia du Brésil, lUniversidad
de Costa Rica, lUniversidad Peruana et le Centro de Investigaciones
et Estudios de la Salud au Nicaragua.
Françoise
Lachance