Volume 35 numéro 6
2 octobre 2000


 


Pour assurer l’avenir, il faut donner
La campagne auprès des employés sera annuelle

Les présidents de la campagne Campus, désormais annuelle: Yves Joanette (à gauche) et Émile Sayegh (à droite). Évelyne Lapierre-Adamcyk (au premier plan) est présidente de la campagne Famille universitaire, qui sollicite les diplômés et les retraités de l’Université de Montréal.

Matin et soir, des milliers de personnes empruntent la rampe mobile qui mène de la station de métro Université-de-Montréal à la cour d’honneur du Pavillon principal. Plusieurs ont remarqué que l’éclairage avait été repensé, que la finition intérieure et extérieure avait été refaite et que le tapis roulant fonctionnait, enfin, dans les deux sens.

Les travaux de réfection, effectués cet été, ont coûté plus de 100 000 $ et ont été réalisés en partie grâce à la campagne de financement Un monde à construire, menée l’an dernier auprès des employés de l’Université de Montréal et qui a permis de recueillir 54 000 $. «Améliorer l’accès aux lieux de travail a été considéré comme une priorité par les donateurs», signale Émile Sayegh, directeur de la division Architecture et paysage à la Direction des immeubles. M. Sayegh, qui travaille à l’Université depuis 28 ans, est coprésident de la campagne Campus avec Yves Joanette, professeur à la Faculté de médecine.

La campagne Campus, qui débutera le 25 octobre, permettra cette année encore aux employés d’affecter leur don à un projet précis. «Les gens aiment savoir où va leur argent et tiennent d’abord à aider leur département ou leur faculté, explique Évelyne Lapierre-Adamcyk, professeure au Département de démographie et présidente de la campagne Famille universitaire. Plus de 80% des sommes recueillies l’an dernier, par exemple, étaient destinées aux unités. Seuls 20% des engagements de deux millions de dollars sont allés aux projets institutionnels.»

Le rêve de Mme Lapierre-Adamcyk est de voir se multiplier les bourses d’études financées par la communauté universitaire. Au Département de démographie, par exemple, un donateur anonyme a créé, au début de la décennie 1990, un fonds qui permet l’attribution d’une bourse annuelle de 1000 $. «L’étudiant qui reçoit cette somme n’est pas tellement plus riche, mais il est encouragé dans ses efforts. On lui témoigne notre solidarité. Actuellement, les montants donnés par les employés sont trop modestes pour être capitalisés, mais d’ici quelques années j’ai bon espoir qu’on puisse créer des bourses d’études.»


Campagne annuelle

L’an dernier, dans le cadre du premier volet de la campagne Un monde de projets, quelque 1700 employés ont fait un don à l’Université de Montréal. De ce nombre, 35% se sont engagés sur plus d’un an. Ces derniers ne seront pas sollicités de nouveau, mais on leur enverra un mot de remerciement. Les autres recevront la visite d’un des 300 solliciteurs bénévoles qui assureront le succès de la campagne.

«Il a toujours été clair que nous solliciterions le personnel encore une fois, explique la coprésidente. Nous n’avions pas prévu le faire si tôt, mais le moment est, somme toute, bien choisi. Après tout, notre réseau mis en place l’an dernier ne méritait pas d’être défait.»

Tout compte fait, près d’un tiers des employés (personnels enseignant, non enseignant et de soutien) ont répondu à l’appel, signale Mme Lapierre-Adamcyk. «D’autres sont peut-être prêts à contribuer cette année, explique-t-elle. Il ne faut pas les laisser tomber. Leur attachement à l’Université mérite d’être encouragé.»

La campagne auprès des employés reviendra chaque année, en octobre. «Nous avons constaté qu’il fallait privilégier cette approche, signale Louise Giroux, directrice générale du Fonds de développement. Les gens vont inscrire cette activité à leur programme, comme ils le font avec Centraide par exemple.»

De plus, les communications sur l’évolution de la campagne se feront plus nombreuses par le biais de la rubrique «Activités de développement», publiée de façon régulière dans Forum.


«Don du personnel»

En plus de la réfection de la rampe d’accès, d’autres projets seront (ou ont été) financés grâce à la générosité des employés. Des ouvrages déposés aux bibliothèques ont été acquis pour une somme de 27 000 $. Ils porteront la mention «Don du personnel de l’Université de Montréal». Un montant de 13 500 $ servira à la création d’une bibliothèque virtuelle comptant des postes de travail et des ordinateurs. Le Centre de la petite enfance du Pavillon J.-A.-DeSève pourra compter sur un budget pour acquérir du matériel. Enfin, des engagements totalisant 54 000 $ ont été comptabilisés pour la création de bourses en faveur de la mobilité étudiante et 127 690 $ pour des bourses d’excellence. Éventuellement, on instaurera des bourses baptisées «campagne Campus» (1500 $) et «campagne Campus d’excellence» (5000 $).

Par ailleurs, deux projets ont été abandonnés, faute d’un financement adéquat. Il s’agit du projet relatif à la gestion du changement et de celui sur l’environnement informatique étudiant. «Dans l’un et l’autre cas, assure le rapport annuel de la campagne, les personnes ayant affecté leur don à ces projets seront invitées à les affecter à un autre projet.»

M.-R.S.