LISU
simplante sur le campus de lUdeM
LInstitut
de la statistique de lUNESCO emménagera dans ses bureaux
en juin prochain.
![](photo/unesco.jpg) |
De
gauche à droite: Jacques Girard, président
de Montréal international; Denise Lievesley, directrice
de lInstitut de la statistique de lUNESCO; et
Patrick Robert, vice-recteur aux affaires publiques et au
développement de lUniversité de Montréal.
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«Quelque
113 millions denfants dans le monde ne fréquentent pas
lécole; près de 60% sont des jeunes filles qui
ne savent ni lire ni écrire. Le problème ne touche pas
que les pays en voie de développement: le nombre dadultes
analphabètes sélève à 875 millions
à léchelle mondiale», signale Denise Lievesley.
Pour la directrice de lInstitut de la statistique de lUNESCO
(ISU), de telles données sont nécessaires afin de mieux
comprendre les phénomènes sociaux et daméliorer
les niveaux de vie. LInstitut, créé à Paris
en novembre 1999 au cours de la 30e conférence générale
de lUNESCO, veut documenter des sujets dintérêt
public comme léducation, la science et la technologie,
la culture et la communication. Son mandat est de rassembler des statistiques,
fiables et pertinentes pour aider à la prise de décision
des États membres et faciliter le débat démocratique
dans les domaines de compétence de lUNESCO. LISU
sétablira dès le mois de juin sur lavenue
Decelles, au sixième étage de lancien pavillon
des HEC.
«Le choix de Montréal sest imposé par la
richesse du réseau professionnel et par la qualité du
soutien technique auquel lInstitut aura accès»,
a déclaré Mme Lievesley le 25 septembre dernier au cours
dune conférence de presse. Cette décision, entérinée
par le directeur général de lUNESCO, Koïchiro
Matsuura, et son conseil de direction, fait suite à un long
processus de sélection. Le comité dexperts, formé
de quatre membres du conseil dadministration de lISU,
a unanimement classé Montréal au premier rang. Trois
autres villes sétaient portées candidates: Birmingham
(Grande-Bretagne), La Haye (Pays-Bas) et Paris (France).
La ville canadienne a devancé sa plus proche rivale, Birmingham,
par 20 points. Les critères dévaluation découlaient
de trois principaux objectifs: assurer la qualité des données,
la validité des analyses et lévaluation efficace
des programmes; améliorer la capacité des États
membres à collecter et à analyser les données;
et offrir aux employés et à leur famille un milieu de
vie dynamique et hospitalier.
«La notoriété internationale du Canada en matière
de collecte et de validation des données statistiques, la tradition
dexcellence et de collaboration des divers centres de recherche
et la qualité de vie quon trouve à Montréal
ont joué en notre faveur», affirme Jacques Girard, président
de Montréal international.
Cet organisme a piloté le projet de candidature de Montréal
de concert avec lensemble des universités de la région
métropolitaine. LInstitut national de la recherche scientifique
(INRS), les gouvernements du Canada et du Québec et la Ville
de Montréal ont aussi répondu à lappel
de propositions lancé en janvier dernier aux 58 pays membres
de lUNESCO.
Un domaine en croissance
Patrick Robert, vice-recteur aux affaires publiques et au développement
de lUniversité de Montréal, a salué la
décision de lUNESCO en rappelant que la vocation internationale
de lUdeM et sa place dans le réseau mondial de la recherche
statistique se confirment de plus en plus.
Selon Paul Bernard, professeur au Département de sociologie,
limplantation de lInstitut amènera au cours de
la première décennie des retombées économiques
de 8 à 10M$ par année. Le sociologue, qui a participé
à lélaboration du rapport soumis à lUNESCO,
ajoute que lInstitut a obtenu le mandat de proposer des programmes
de formation.
«Devant lintérêt et la demande croissante
pour les statistiques sociales, les établissements denseignement
et de recherche et les instituts de recherche appliquée de
Montréal collaborent les uns avec les autres; ils sont particulièrement
actifs dans les domaines qui intéressent lUNESCO, fait
valoir le professeur. Cela tombe pile pour lUNESCO: lUdeM
et lINRS sont en processus de mobilisation et de développement
dinfrastructures pour faciliter laccès aux données.»
La synergie entre les divers établissements de recherche et
denseignement de même que lexcellente réputation
des agences de statistique au Canada et lexpérience du
pays dans le secteur de laide internationale ont influé
sur la décision de lUNESCO. Limplantation de lInstitut
à Montréal représente une première en
Amérique du Nord. Jusquà présent, aucune
agence de lUNESCO nétait établie sur ce
territoire. Outre le siège à Paris, six autres unités
sont localisées à la Barbade, en Suisse, en Roumanie,
en Allemagne et au Venezuela.
Dominique
Nancy
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