250
cyclistes pédalent pour la bonne cause mais
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Le recteur Robert Lacroix (à lextrême
gauche) et le vice-recteur à la recherche Alain Caillé
(à lextrême droite) ont pris le départ
du rallye Relève médecine 2000 en compagnie
de quelques participants le matin du 17 septembre. Cette
année, un seul circuit de 36 km, reliant les centres
hospitaliers et instituts de recherche affiliés,
a été proposé aux cyclistes afin daugmenter
la visibilité de lévénement.
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La journée
sannonçait pluvieuse le matin du 17 septembre. Malgré
le mauvais temps, quelque 250 personnes ont participé au troisième
rallye cycliste organisé par la Faculté de médecine
de lUniversité de Montréal, ses centres hospitaliers
et ses instituts affiliés.
«Côté participation, cest un succès
même si les cyclistes étaient deux fois moins nombreux
que lan dernier, déclare Serge Laurin, coordonnateur
de lévénement. En incluant les bénévoles
qui ont prêté leur concours à lorganisation
de cette activité, environ 400 employés, professeurs
et étudiants ont démontré leur solidarité
envers nos jeunes chercheurs en médecine.»
Cest dans le cadre de la campagne Relève médecine
2000, lancée en 1998 par la Faculté, quest née
lidée originale de faire pédaler la communauté
universitaire. La randonnée cycliste est une activité
de financement parmi dautres qui ont permis damasser trois
millions de dollars. Vingt bourses de 150 000$ chacune seront remises
le 23 novembre à la relève en recherche médicale
afin de linciter à rester au Québec.
Joël Monzée, président de lAssociation des
étudiants aux grades supérieurs de la Faculté
de médecine (AEGSFM), se dit satisfait de cette initiative.
«Ces bourses vont permettre de garder certains de nos meilleurs
chercheurs. Cest un début prometteur pour améliorer
nos perspectives davenir. Mais il faut poursuivre leffort
accompli par léquipe de Relève médecine
2000 si lon veut vraiment que cesse lexode des cerveaux.»
Pour ceux qui ne partent pas, la situation est difficile: 75% des
étudiants-chercheurs en santé vivent sous le seuil de
la pauvreté, selon M. Monzée. Il faut tout mettre en
oeuvre pour améliorer leurs conditions de vie durant leur formation.
«Ils sont confrontés quotidiennement à différents
problèmes, signale le président de lAEGSFM. Les
difficultés financières et la précarité
demploi ne sont que la pointe de liceberg. Les étudiants-chercheurs
ne peuvent bénéficier ni de lassurance-emploi
ni de lassurance parentale lorsquils arrivent, bien sûr,
à trouver un poste disponible dans une entreprise ou une université.
Les jeunes femmes sont, par ailleurs, particulièrement touchées;
leur décision davoir un enfant a des répercussions
sur leur carrière. Compte tenu de la situation dinstabilité
au Québec, bon nombre de jeunes chercheurs songent à
partir aux États-Unis.»
Cette année, le rallye aura permis de recueillir approximativement
10,000$, un montant inférieur à celui de lan dernier
(20,000$), mais appréciable si lon considère la
température et le nombre de bonnes causes que la population
est appelée à soutenir. «Comme les universités
ont obtenu une augmentation de leur soutien financier avec le budget
Landry, les gens croient que lexode des cerveaux nest
plus un problème, déplore Serge Laurin. Pourtant, la
situation des étudiants-chercheurs est encore loin dêtre
rose.»
Daprès lui, la survie de la randonnée cycliste
nest pas assurée. Cest un énorme travail
dorganisation pour relativement peu dargent et de visibilité
médiatique, explique-t-il. Cependant, cette activité
a pour effet de créer des liens entre les membres de la communauté
universitaire et les hôpitaux affiliés en plus daccroître
le sentiment dappartenance.
M. Laurin tient à souligner lexcellent travail effectué
par léquipe de Relève médecine 2000, notamment
Jean Dermine, adjoint au vice-doyen de la Faculté, Sylvette
Elias, secrétaire de direction, Francine Gagnier, adjointe
au vice-doyen, et Danielle Morin, agente de gestion financière.
Toutes ces personnes ont travaillé darrache-pied au succès
de la campagne, souligne-t-il.
Dominique
Nancy