Volume 35 numéro 4
18 septembre
2000




ASSEMBLÉE UNIVERSITAIRE

Vingt-deux candidatures ont été présentées dans le cadre du Programme des chaires de recherche du Canada
L’Université, qui s’était vu octroyer le printemps dernier 138 chaires sur cinq ans dans le cadre du Programme des chaires de recherche du Canada, vient de déposer ses premières candidatures. Grâce à ce programme, on s’en souvient (voir Forum du 5 juin 2000), les universités canadiennes peuvent obtenir 100,000$ par année pour engager ou maintenir en place un chercheur en début de carrière. Dans le cas d’un chercheur confirmé la somme est de 200,000$.

«Les chaires ont surtout pour objectif de faciliter le recrutement sur une base internationale, a affirmé le recteur Robert Lacroix à la première séance de l’Assemblée universitaire de l’année 2000-2001. C’est pourquoi certaines universités, comme McGill, ont décidé de consacrer la totalité de ces chaires au recrutement externe. Mais dans la plupart des grandes universités de recherche, on a décidé d’utiliser 20% des chaires pour l’interne.»

Néanmoins, sur les 22 candidatures que l’Université de Montréal a déposées début septembre, 16 concernent des chercheurs déjà en poste. «Parce qu’au départ il était plus simple d’opérer une stabilisation à l’interne», a indiqué le recteur, notamment à cause des délais qui étaient très courts.


Plan stratégique de recherche

Les candidatures ont été présentées après discussion avec les facultés et les milieux affiliés tels que le CHUM et l’Institut de recherches cliniques de Montréal. Plus de la moitié de ces chaires vont au secteur biomédical. «Il était important de consolider des secteurs prioritaires avec des candidatures qui avaient toutes les chances d’être acceptées», a observé le recteur. Au cours des prochaines années, l’Université déposera annuellement de 25 à 28 candidatures, réparties également entre chercheurs confirmés et jeunes chercheurs.

Avant de déposer leurs candidatures, les universités devaient également présenter un plan stratégique exposant leurs secteurs prioritaires de recherche ainsi que le déploiement des chaires à l’intérieur de ceux-ci. Ce plan doit être approuvé par le ministère québécois de la Recherche, de la Science et de la Technologie, «une étape supplémentaire qui ne devrait pas poser de problème», a dit le recteur.

Le vice-recteur à la recherche Alain Caillé a présenté à l’Assemblée universitaire le plan stratégique de recherche de l’Université de Montréal, qui figurera d’ailleurs prochainement sur le site du Programme des chaires de recherche, non seulement en français mais aussi en anglais et en espagnol. Ce plan, qui doit être revu chaque année, a aussi été approuvé par le Comité de la planification, a ajouté M. Caillé.

Ententes de réinvestissement

En ce qui concerne les ententes de réinvestissement, mieux connues sous le nom de «contrats de performance», M. Lacroix a signalé que des échanges avaient eu lieu avec les fonctionnaires du ministère de l’Éducation (MEQ). Ces derniers ont demandé des éclaircissements sur quatre points, dont la persévérance et la diplomation. «Notre document était peu explicite à cet égard», a admis le recteur. L’Université a donc fourni au ministère les données de l’étude «cohortes», qui suit l’évolution du taux de persévérance et de diplomation par secteurs depuis le début des années 1990. Les renseignements transmis au MEQ ne modifient pas l’esprit du document présenté en juin, a assuré M. Lacroix.


Campagne et inscriptions
La campagne de financement va bon train. Une deuxième phase de sollicitation auprès de 250 à 300 entreprises débutera à la mi-octobre, a annoncé le recteur. Parallèlement, la campagne auprès des diplômés se mettra en marche tandis qu’il y aura une autre phase de sollicitation sur le campus. Enfin, l’Université sollicitera les personnes fortunées et les fondations.

Pour l’année qui commence, l’Université de Montréal affiche une augmentation de 1,1% de sa clientèle étudiante par rapport à l’an dernier, a révélé Claire McNicoll, vice-rectrice aux études de premier cycle et à la formation continue. Ce n’est que le 30 septembre que l’on connaîtra à ce sujet les chiffres définitifs, a précisé la vice-rectrice. L’augmentation du nombre d’étudiants se fait surtout sentir en médecine, arts et sciences, droit et sciences infirmières.


Bibliothèques
Enfin, le vice-recteur à la planification René Duchesneault a présenté un document intitulé «Bibliothèques de l’Université de Montréal, Objectifs de développement». Ce document a été préparé par un comité ad hoc de la direction de l’Université qui avait pour mandat de faire des recommandations sur le développement des collections, des infrastructures et des réseaux informatiques requis afin d’optimiser l’accès aux ressources documentaires, sur les nouveaux besoins en information et en formation des usagers, sur la concertation interuniversitaire et sur le positionnement national et international des bibliothèques de l’Université.

«Nous sommes aujourd’hui dans la situation d’il y a 10 ans pour ce qui est de l’importance relative de nos bibliothèques», a déclaré M. Duchesneault. Le rapport recommande, entre autres, de faire passer de 5,9% à 6,5% la part du budget que l’Université consacre aux bibliothèques sur une période de trois ans. «Ce réinvestissement ne permettra de répondre qu’à une fraction des besoins, a observé le vice-recteur. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication transforment radicalement l’univers des bibliothèques, a-t-il constaté. Il y a donc énormément à faire puisque de plus en plus l’information se présentera sur support électronique.» La direction des bibliothèques doit présenter prochainement un plan d’action à partir de ce rapport.

Françoise Lachance