ASSEMBLÉE
UNIVERSITAIRE
Vingt-deux
candidatures ont été présentées
dans
le cadre du Programme des chaires de recherche du Canada
LUniversité, qui sétait vu octroyer le printemps
dernier 138 chaires sur cinq ans dans le cadre du Programme des chaires
de recherche du Canada, vient de déposer ses premières
candidatures. Grâce à ce programme, on sen souvient
(voir Forum du 5 juin 2000), les universités canadiennes peuvent
obtenir 100,000$ par année pour engager ou maintenir en place
un chercheur en début de carrière. Dans le cas dun
chercheur confirmé la somme est de 200,000$.
«Les chaires ont surtout pour objectif de faciliter le recrutement
sur une base internationale, a affirmé le recteur Robert Lacroix
à la première séance de lAssemblée
universitaire de lannée 2000-2001. Cest pourquoi
certaines universités, comme McGill, ont décidé
de consacrer la totalité de ces chaires au recrutement externe.
Mais dans la plupart des grandes universités de recherche,
on a décidé dutiliser 20% des chaires pour linterne.»
Néanmoins, sur les 22 candidatures que lUniversité
de Montréal a déposées début septembre,
16 concernent des chercheurs déjà en poste. «Parce
quau départ il était plus simple dopérer
une stabilisation à linterne», a indiqué
le recteur, notamment à cause des délais qui étaient
très courts.
Plan stratégique de recherche
Les candidatures ont été présentées après
discussion avec les facultés et les milieux affiliés
tels que le CHUM et lInstitut de recherches cliniques de Montréal.
Plus de la moitié de ces chaires vont au secteur biomédical.
«Il était important de consolider des secteurs prioritaires
avec des candidatures qui avaient toutes les chances dêtre
acceptées», a observé le recteur. Au cours des
prochaines années, lUniversité déposera
annuellement de 25 à 28 candidatures, réparties également
entre chercheurs confirmés et jeunes chercheurs.
Avant de déposer leurs candidatures, les universités
devaient également présenter un plan stratégique
exposant leurs secteurs prioritaires de recherche ainsi que le déploiement
des chaires à lintérieur de ceux-ci. Ce plan doit
être approuvé par le ministère québécois
de la Recherche, de la Science et de la Technologie, «une étape
supplémentaire qui ne devrait pas poser de problème»,
a dit le recteur.
Le vice-recteur à la recherche Alain Caillé a présenté
à lAssemblée universitaire le plan stratégique
de recherche de lUniversité de Montréal, qui figurera
dailleurs prochainement sur le site du Programme des chaires
de recherche, non seulement en français mais aussi en anglais
et en espagnol. Ce plan, qui doit être revu chaque année,
a aussi été approuvé par le Comité de
la planification, a ajouté M. Caillé.
Ententes de réinvestissement
En ce qui concerne les ententes de réinvestissement, mieux
connues sous le nom de «contrats de performance», M. Lacroix
a signalé que des échanges avaient eu lieu avec les
fonctionnaires du ministère de lÉducation (MEQ).
Ces derniers ont demandé des éclaircissements sur quatre
points, dont la persévérance et la diplomation. «Notre
document était peu explicite à cet égard»,
a admis le recteur. LUniversité a donc fourni au ministère
les données de létude «cohortes»,
qui suit lévolution du taux de persévérance
et de diplomation par secteurs depuis le début des années
1990. Les renseignements transmis au MEQ ne modifient pas lesprit
du document présenté en juin, a assuré M. Lacroix.
Campagne
et inscriptions
La campagne de financement va bon train. Une deuxième phase
de sollicitation auprès de 250 à 300 entreprises débutera
à la mi-octobre, a annoncé le recteur. Parallèlement,
la campagne auprès des diplômés se mettra en marche
tandis quil y aura une autre phase de sollicitation sur le campus.
Enfin, lUniversité sollicitera les personnes fortunées
et les fondations.
Pour lannée qui commence, lUniversité de
Montréal affiche une augmentation de 1,1% de sa clientèle
étudiante par rapport à lan dernier, a révélé
Claire McNicoll, vice-rectrice aux études de premier cycle
et à la formation continue. Ce nest que le 30 septembre
que lon connaîtra à ce sujet les chiffres définitifs,
a précisé la vice-rectrice. Laugmentation du nombre
détudiants se fait surtout sentir en médecine,
arts et sciences, droit et sciences infirmières.
Bibliothèques
Enfin, le vice-recteur à la planification René Duchesneault
a présenté un document intitulé «Bibliothèques
de lUniversité de Montréal, Objectifs de développement».
Ce document a été préparé par un comité
ad hoc de la direction de lUniversité qui avait pour
mandat de faire des recommandations sur le développement des
collections, des infrastructures et des réseaux informatiques
requis afin doptimiser laccès aux ressources documentaires,
sur les nouveaux besoins en information et en formation des usagers,
sur la concertation interuniversitaire et sur le positionnement national
et international des bibliothèques de lUniversité.
«Nous sommes aujourdhui dans la situation dil y
a 10 ans pour ce qui est de limportance relative de nos bibliothèques»,
a déclaré M. Duchesneault. Le rapport recommande, entre
autres, de faire passer de 5,9% à 6,5% la part du budget que
lUniversité consacre aux bibliothèques sur une
période de trois ans. «Ce réinvestissement ne
permettra de répondre quà une fraction des besoins,
a observé le vice-recteur. Les nouvelles technologies de linformation
et de la communication transforment radicalement lunivers des
bibliothèques, a-t-il constaté. Il y a donc énormément
à faire puisque de plus en plus linformation se présentera
sur support électronique.» La direction des bibliothèques
doit présenter prochainement un plan daction à
partir de ce rapport.
Françoise
Lachance
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