Le campus est en cure de rajeunissement
Pour
les peintres et menuisiers, la saison estivale a été
chaude.
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Les peintres
Ronald Boisclair (à gauche) et Daniel Lavoie (à
droite)
ont participé à la cure de
rajeunissement du campus. Ils ont repeint la salle Ernest-Cormier
à partir dun plancher situé sur un échafaudage
à neuf mètres du sol. |
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Des ouvriers bouchent
actuellement une fosse à lentrée de la Cour dhonneur
du
Pavillon principal. Lorsquils auront terminé, les automobilistes
et les passants en
surface ne remarqueront aucun changement depuis lan dernier.
Rien ne paraîtra de
lextérieur. Pourtant, la toiture des deux entrées
menant à la rampe daccès vers la
station de métro Université-de-Montréal, la dalle
de béton souterraine et les murs
intérieurs du tunnel ont été rénovés
afin de résister aux intempéries. Des travaux de
230,000$.
Les habitués de cette rampe daccès noteront tout
de même que lespace est plus aéré, plus
lumineux, car on a repeint les plafonds, remplacé les néons
brûlés et recouvert la
plomberie apparente.
Ce nest pas le seul endroit qui ait subi une cure de rajeunissement
au cours des
derniers mois. Plus de un million de dollars ont été
consacrés à différents travaux de
rénovation et de réfection sur le campus. Plus dune
trentaine douvriers étaient à
loeuvre en même temps au plus fort du chantier. «Pour
nous, lété est toujours une
période de pointe, car nous profitons des vacances pour entreprendre
des travaux
dentretien, explique Russell Adams, directeur des immeubles.
Mais lété 2000 sest
révélé plus occupé que jamais à
partir du moment où des fonds supplémentaires ont
été accordés.»
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Russell
Adams |
En juin dernier,
la Direction des immeubles (DI) a reçu le feu vert pour entreprendre
ces
travaux majeurs. Dès lors, il a fallu communiquer en toute
hâte avec les différents
entrepreneurs afin de respecter les échéanciers et faire
en sorte que tout soit prêt pour
la rentrée 2000. «Globalement, nous y sommes parvenus»,
souligne M. Adams, qui
précise que les derniers chantiers pourraient sétirer
jusquà la première semaine de
septembre.
Claude-Champagne et Ernest-Cormier rajeunies
Parmi les travaux les plus visibles figurent la rénovation
du foyer de la salle
Claude-Champagne, dans le pavillon de la Faculté de musique,
et la restauration de la
salle Ernest-Cormier, au Pavillon principal. Dans le premier cas,
on a changé les tapis et
repeint les murs et le plafond. Pour ce qui est de lamphithéâtre
situé au K-500, la
nouvelle peinture a nécessité la construction dun
savant échafaudage.
«Le plus haut plafond de cette salle est à 19 mètres
du sol, explique Réal Marcil,
directeur de la division Construction à la DI. Même les
églises nont pas leur plafond à
cette hauteur. Il a fallu ériger une structure permettant de
supporter un véritable
plancher à 9 mètres du sol. Le tout a été
conçu par un ingénieur et approuvé par la
Commission de la santé et de la sécurité du travail.»
Le résultat est impressionnant. Une échelle sur roues,
qui se déplace à volonté sur ce
plancher temporaire, permet aux ouvriers daccéder aux
plus hautes structures de
lamphithéâtre. Ils ont dabord lavé
les murs, puis les plâtriers ont bouché les cavités
et
sablé le tout. Les peintres ont ensuite pu faire leur travail,
rajeunissant même les
dorures de cette salle Art déco. «Cest la plus
belle salle de Montréal», estime M.
Adams.
Dautres travaux de rajeunissement ont également été
entrepris durant lété. On a
repeint 80 salles de classe, et une quarantaine ont été
rénovées afin de permettre
lutilisation des nouvelles technologies de linformation
et des communications.
Ces travaux excluent lentretien régulier assuré
par la DI en cours dannée par le
personnel permanent. Ils excluent également les projets annoncés
précédemment et
qui dépendent dune équipe déjà constituée.
Des travaux importants de ce type, au
CEPSUM notamment, sont en cours actuellement. Plusieurs tronçons
de routes ont
aussi reçu du bitume neuf. Mais étant donné la
superficie du campus, il était essentiel
de procéder à certaines rénovations. La salle
Ernest-Cormier, par exemple, navait
jamais été repeinte depuis sa construction durant les
années 1940. Et les vitres des
pavillons Lionel-Groulx et 3200 Jean-Brillant navaient pas été
nettoyées depuis 10 ans.
«Ce nest pas parce quelles étaient superflues
que nous ne procédions pas aux
grandes opérations dentretien, mais lUniversité
traversait une conjoncture difficile et
navait pas les moyens de les financer. À certains endroits,
le campus avait des allures
vétustes et lon a commencé à recevoir des
plaintes. Il était temps de faire quelque
chose.»
Même le budget spécial de lété 2000
naura pas suffi. Le Pavillon principal, par
exemple, a dû être exclu de lopération nettoyage
de vitres. Lan prochain peut-être.
Mathieu-Robert
Sauvé