Volume 35 numéro 1
28 août 2000


 


Le nombre d'inscriptions continue d'augmenter
Près de 10 500 nouveaux étudiants devraient franchir les portes de l’UdeM cette année.

Le doyen de la Faculté des études supérieures, Louis Maheu, et la vice-rectrice àl’enseignement de premier cycle et à la formation continue, Claire McNicoll, ont été initiés à l’art culinaire du hot dog et du hamburger au cours des activités de la rentrée, sous le regard amusé du secrétaire général de la FAECUM, Patrick Lebel. Malgré la pluie, la plupart des associations étudiantes s’étaient donné rendez-vous sur la place La Laurentienne mercredi dernier pour la traditionnelle épluchette de blé d’Inde et le bizutage des nouveaux.

Pour la deuxième année d’affilée, le nombre de nouveaux étudiants inscrits à l’Université de Montréal est en hausse.

Alors que les données ne sont pas encore complètes, on comptait, à la mi-août, 8650 nouveaux étudiants inscrits. Il s’agit d’une hausse de 6 % par rapport à la même date l’année dernière alors qu’on dénombrait 8166 nouveaux inscrits; en octobre, le nombre était passé à 10 096. Si la tendance se maintient, l’Université devrait donc accueillir cette année autour de 10 500 nouveaux étudiants.

L’augmentation se fait sentir presque partout, soit aux premier et deuxième cycles ainsi qu’à l’éducation permanente; il n’y a qu’au troisième cycle qu’une diminution est observée.

Ces données sont très encourageantes puisque l’Université connaissait déjà, l’an passé, une hausse de 15 % du nombre d’étudiants autorisés à s’inscrire. «Dans ces circonstances, se maintenir au même niveau que l’année dernière serait déjà extraordinaire», estime le registraire Fernand Boucher.

Les chiffres du Registrariat montrent que l’Université de Montréal ne fait pas qu’ouvrir ses portes plus grandes puisque le nombre de demandes d’admission a lui aussi augmenté de 5 % par rapport à l’an passé, phénomène qui ne serait pas lié à la démographie. Il est trop tôt pour comparer la situation avec celle des autres universités, mais c’est l’UdeM qui, l’an dernier, a enregistré la plus forte hausse d’inscriptions.


Des mesures qui portent leurs fruits

Fernand Boucher demeure toutefois prudent devant ces chiffres. «Il se peut que l’instauration du guichet étudiant ait eu pour effet d’accélérer les inscriptions, auquel cas la hausse serait moins importante que prévu.»

Malgré cette prudence, le registraire n’hésite pas à attribuer la hausse à diverses mesures de redressement prises l’an dernier et qui commencent à porter leurs fruits. Trois facteurs en particulier expliqueraient l’augmentation: le recrutement effectué auprès des francophones du Nouveau-Brunswick et de l’Ontario, l’augmentation de la capacité d’accueil de certains programmes et l’ouverture de nouveaux programmes qui attirent de nouvelles clientèles.

«Les nouveaux programmes sont plus en lien avec les besoins du marché du travail, où l’on observe un grand intérêt pour les programmes bidisciplinaires offrant une formation spécialisée dans plus d’un champ», souligne Fernand Boucher.


Le programme bidisciplinaire en études cinématographiques et littérature comparée, par exemple, ouvert l’an passé avec 52 étudiants, a déjà reçu cette année 126 demandes d’admission. Le baccalauréat en lettres et sciences humaines est passé de 35 admissions à 123 demandes; celui de sécurité et police de 236 à 522; et celui d’études internationales de 121 à 642!

«Il faut consolider ces bases et cibler encore plus précisément nos clientèles», ajoute le registraire en soulignant que de telles opérations doivent aller de pair avec des mesures de rétention de la clientèle comme l’amélioration de la qualité de l’enseignement et la lutte au décrochage.


Du côté de la FAECUM

Ces chiffres ont également réjoui le secrétaire général de la Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAECUM), Patrick Lebel, rencontré entre deux épis de blé d’Inde le jour de la rentrée. Parmi les grands dossiers que la FAECUM entend mener cette année figurent au premier plan la question de la politique linguistique à l’UdeM et celle de l’évaluation de l’enseignement.

«Nous voulons une politique linguistique qui renforce la place du français tout en demeurant ouverte à l’internationalisation, indique Patrick Lebel. Quant à l’évaluation de l’enseignement par les étudiants, il faudrait qu’elle serve d’outil à l’amélioration de la qualité de l’enseignement.»

La FAECUM améliorera également les services offerts à ses membres, notamment en ouvrant un comptoir de photocopie, de télécopie et d’information sur les assurances.

Côté communications, la fédération étudiante éditera cette année son propre journal, Mise au point, et inaugurera un tout nouveau site Web où les étudiants pourront trouver les divers dossiers et mémoires préparés par leurs élus ainsi qu’un service de livres usagés.

Daniel Baril