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Le centre Fernand-Seguin dans les ligues majeures

Les fonds de recherche passent de 2 à 5 millions.

Le Dr Hugues Cormier, directeur scientifique du centre Fernand-Seguin, a apprécié être photographié près de l'amphithéâtre Ernest-Cormier. Le psychiatre et l'architecte partagent une ascendance commune.

En six ans, les fonds obtenus par les chercheurs du centre Fernand-Seguin ont plus que doublé, passant de 2,2 millions à 5,1 millions de dollars. Le nombre de publications a connu une évolution similaire, passant de 66 en 1992-1993 à 164 en 1998-1999. "Cela signifie que nous sommes le centre de recherche universitaire non anglophone en santé mentale le plus développé au monde", commente le directeur scientifique, Hugues Cormier, lui-même psychiatre à l'hôpital Louis-Hippolyte Lafontaine et professeur-chercheur à la Faculté de médecine.

Au cours de la dernière année, trois bonnes nouvelles ont été annoncées à des chercheurs du centre pour ce qui est du développement physique de leur espace de travail. Grâce à la contribution des gouvernements fédéral et provincial, d'entreprises et de fondations privées ainsi que de l'hôpital Louis-Hippolyte Lafontaine, plus de 1,2 million de dollars sont consacrés à plusieurs projets. Le laboratoire sur l'autisme dirigé par Laurent Mottron et celui de psychiatrie sociale dirigé par Alain Lefebvre seront agrandis tandis que le jeune chercheur Louis-Éric Trudeau recevra un appareil d'imagerie cellulaire de haute technologie. "Pas mal pour un centre FRSQ [Fonds de la recherche en santé du Québec] âgé d'à peine six ans", lance le Dr Cormier.

Il ajoute que la recherche à Louis-Hippolyte Lafontaine et dans les hôpitaux associés (notamment Maisonneuve-Rosemont et Rivière-des-Prairies) ne date pas d'hier. Il s'y mène des travaux de recherche pratiquement depuis leurs origines. Mais en 1994, le centre Fernand-Seguin est devenu un centre de recherche reconnu par le FRSQ.

À quoi attribuer le succès et la croissance du centre à une époque où la recherche en santé était plutôt la cible de compressions? "Il y a actuellement un besoin social de mieux connaître les problèmes de santé mentale, répond Hugues Cormier. Si l'on exclut les maladies cardiovasculaires et les cancers, quels sont nos gros problèmes de santé publique? Le suicide, les dépressions, la toxicomanie, les psychoses, l'autisme, l'hyperactivité, la délinquance... Des problèmes qui ont tous au moins une composante en santé mentale et qui sont tous étudiés dans notre centre par une quarantaine de chercheurs dynamiques et compétents."

Après avoir terminé ses études de médecine et de psychiatrie, le Dr Cormier a fait une maîtrise en santé publique à l'Université Harvard. C'est alors qu'il a pris la décision de faire de la recherche un axe majeur de sa carrière. "La recherche comble mon désir de contribuer à l'atténuation de la souffrance chez les gens."

Dans le domaine de la santé, de grands efforts sont consacrés à la lutte contre la douleur physique. La souffrance morale ou affective est encore trop souvent laissée à elle-même. Est-elle pire que la douleur physique? "Je peux vous dire qu'elle cause un grand nombre de troubles mentaux, dit le médecin. Des études démontrent clairement qu'elle est un facteur majeur de mortalité et de morbidité."

Les recherches du centre Fernand-Seguin sont divisées en quatre secteurs: neurobiologie fondamentale (responsable: Richard Warren), recherche clinique (responsables: Kieron O'Connor et Emmanuel Stip), psychiatrie sociale et services de santé (responsable: Alain Lesage) et développement humain et prévention (responsable: Richard Tremblay).

M.-R.S.


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