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Entre bonnes mains

Le Service des activités culturelles offre des leçons individuelles de guitare.

La guitare Klimt de Jean-Maurice Payeur: trois micros pour une nouvelle expression sonore

Le plus important, c'est que les étudiants aient l'impression d'apprendre." Pour Jean-Maurice Payeur, professeur de guitare depuis 1989 au Service des activités culturelles (SAC), la réussite de son enseignement se mesure au degré de satisfaction de ses élèves.

Sa plus grande joie, il l'a eue avec une étudiante plutôt difficile, agressive et sur la défensive. "C'est seulement après six cours qu'elle s'est ouverte et a été réceptive à mon enseignement." Jean-Maurice Payeur avait enfin gagné sa confiance.

Cette mise en confiance est absolument nécessaire pour les leçons individuelles de 12 instruments offertes par le SAC. "Les gens veulent savoir à qui ils ont affaire, a maintes fois constaté Jean-Maurice Payeur. Ils sont intéressés par l'expérience du professeur."

Avec lui, rien à craindre. Les élèves sont en présence d'un interprète-compositeur très complet. Diplômé de l'Université de Montréal en guitare classique, cet adepte de musique contemporaine fait autant dans le jazz et le populaire que dans l'exploration acoustique.

Depuis l'obtention de sa maîtrise en 1992, Jean-Maurice Payeur performe sur scène et en studio en réussissant à marier les genres. Et si, depuis quatre ans, c'est son trio de jazz qui le tient occupé, il s'est également engagé dans les productions des autres, de Peau, chair et os de Carbone 14 (1992) à l'aventure The Dangerous Kitchen - Hommage à Frank Zappa (1993-1998), sous la direction du réputé Walter Boudreau.

Quant à ses recherches personnelles, elles l'ont mené à expérimenter la superposition des sons. À l'aide de sa Klimt, sorte de guitare hommage au peintre autrichien qui, lui, superposait des images, Jean-Maurice Payeur s'amuse à créer un langage musical que le critique François Tousignant a déjà pu apprécier. "Payeur va très loin dans son exploration ludique et amoureuse" (Le Devoir, 29 avril 1998).

Deux étudiants modèles
Alors, manque de confiance envers l'enseignant? "C'est plutôt pour connaître le genre de musique qu'il fait, pour savoir si j'avais choisi le bon professeur", précise Gilles Bellefleur en admettant lui avoir déjà posé des questions sur son cheminement. Et il est content de son choix: depuis cinq ans, il suit assidûment des leçons individuelles en guitare classique. La confiance est aujourd'hui mutuelle et l'élève a le privilège de jouer en duo, avec l'enseignant, des oeuvres de Granados et de De Falla. "Il a le talent d'un étudiant de la Faculté de musique et pourrait, sans problème, y faire une maîtrise", assure Jean-Maurice Payeur.

Mais pour Gilles Bellefleur, la musique ne restera qu'une passion. Diplômé de l'École Polytechnique, il y est aujourd'hui assistant de recherche et ne tient pas à entamer une carrière musicale. Les leçons individuelles du SAC lui permettent, de toute façon, de garder contact avec un art qu'il avait abandonné avec regret il y a quelques années.

Contrairement à Gilles Bellefleur, Antoine Saint-Germain, lui, a laissé tout tomber pour la musique après un an et demi de leçons particulières avec Jean-Maurice Payeur. C'était il y a cinq ans. "Mon choix était clair, assure-t-il. J'avais pris les leçons pour préparer les examens d'admission de la Faculté de musique." Pari réussi pour cet élève très doué, aujourd'hui diplômé en interprétation.

La passion avant tout
Peut-on devenir musicien chevronné, être du même niveau que le professeur, répondre aux sévères critères de la Faculté de musique après quelques leçons individuelles au SAC? Tout dépend, bien sûr, de la volonté et de l'effort de chacun.

D'après Johanne Latreille, coordonnatrice du secteur Musique, il faut être convaincu de son amour pour l'instrument au moment de suivre des cours particuliers. "La maîtrise de l'instrument dépend de la somme de travail qu'on lui consacre. Quand on en choisit un, c'est par passion." Pour expérimenter un instrument, mieux vaut s'inscrire à des ateliers d'initiation, moins dispendieux. "Les leçons individuelles s'adressent à des personnes plus sérieuses", prévient-elle.

Jean-Maurice Payeur exige environ cinq heures par semaine de pratique. "Il y a toujours une façon de le faire, en éparpillant par exemple la technique, plus fastidieuse. L'idée est de toujours toucher à l'instrument. C'est fondamental." Pour Johanne Latreille, l'effort demandé n'est rien quand on est passionné. "C'est rare que les gens se découragent. En fait, après quatre leçons, ils se rendent compte de tout ce que ça implique."

Au SAC, l'apprenti passionné peut être assuré d'investir son argent adéquatement: son évolution musicale repose entre les mains de professionnels, tel Jean-Maurice Payeur, reconnus non seulement comme d'excellents pédagogues, mais aussi comme des musiciens expérimentés.

Jérôme Delgado
Collaboration spéciale

On peut s'inscrire en tout temps aux leçons individuelles du SAC. Renseignements au (514) 343-6524.


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