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Le projet PAIRS fait des petits

Sylvie Cameron présente les retombées du programme d'intégration des nouveaux étudiants.

"Cet automne, 80 % des 120 nouveaux étudiants de l'École de service social devraient s'inscrire au projet PAIRS", estime Sylvie Cameron, chargée de cours et coordonnatrice du programme. Si elle est aussi optimiste, c'est que depuis 1993 le plan d'intégration à la vie universitaire connaît un grand succès.

"Je me souviens de mon arrivée à l'Université, confie Maryse, une étudiante de l'École de service social. J'étais tellement nerveuse que je n'avais pas dormi la veille. Je ne connaissais personne et, surtout, je redoutais l'ampleur des travaux universitaires. À un point tel que j'ai failli tout lâcher!" Et puis, elle a entendu parler du projet PAIRS...

Ce programme de parrainage lui a permis de nouer des relations, de bénéficier d'une écoute et d'un soutien, de réduire son anxiété par rapport aux exigences scolaires et enfin d'apprendre à équilibrer le travail, les études et la vie personnelle.

Elle n'est pas la seule à avoir profité de ce plan d'intégration. Selon une récente évaluation, les nouveaux étudiants manifestent un grand besoin d'être informés sur les services offerts. "Le projet PAIRS répond principalement aux attentes des étudiants qui arrivent du cégep, observe Sylvie Cameron, chargée de cours et coordonnatrice du programme. Ils requièrent un plus grand soutien comparativement aux étudiants qui ont déjà suivi des cours à l'université", souligne-t-elle. Quatre-vingts pour cent d'entre eux s'inscrivent d'ailleurs au programme qui a piqué la curiosité de la Haute École provinciale de Charles-Roy, en Belgique.

"Des représentants de l'École sont venus rencontrer Ginette Berteau, l'initiatrice du projet, afin de prendre connaissance des activités d'encadrement et des conditions d'implantation", raconte la coordonnatrice. Depuis le printemps dernier, un plan d'intégration des nouveaux étudiants, semblable à celui du projet PAIRS, est offert dans cet établissement. "La formule privilégiée ici se base sur la participation volontaire. En Belgique, le service est un cours crédité", précise Ginette Berteau, ex-chargée de cours à l'École de service social.

Repères pour les nouveaux étudiants
Le projet mis sur pied en 1993 comporte trois volets: un service de soutien à la coordination des activités, un encadrement pédagogique et des discussions de groupe. La supervision est assurée par Sylvie Cameron, qui encadre les marraines et les parrains dans leurs tâches, rôles et responsabilités et qui veille également au maintien de la qualité du programme. À son avis, le fait que l'École de service social désigne une personne-ressource pour s'occuper de la coordination du projet représente un élément important dans la réussite de celui-ci. "Sans quoi, la qualité des services risque de s'étioler au fil des années", prévient-elle.

L'encadrement pédagogique est quant à lui axé sur les méthodes de travail telles que la prise de notes, la rédaction des travaux, la préparation aux examens, la lecture efficace et la gestion du temps. Ces ateliers sont offerts le midi par le Service d'orientation et de consultation psychologique (SOCP) (voir l'encadré). "Le SOCP assure également, avant le début des classes, les deux jours de formation donnée aux étudiants de troisième année qui s'associent au projet PAIRS", déclare Dania Ramirez, psychologue en aide à l'apprentissage.

Durant les rencontres de groupe, animées par les finissants, on traite de problèmes pédagogiques ou personnels, mais toujours en fonction des préoccupations des participants. "Ces échanges ponctuels entre les parrainés et leurs compères ont lieu dès le début du trimestre. La fréquence des réunions diminue toutefois au cours de l'hiver puisque les étudiants s'incorporent progressivement à leur milieu", remarque la coordonnatrice.

Le premier trimestre est cependant crucial: c'est à ce moment que les risques de décrochage sont les plus grands, souligne-t-elle. "En informant les étudiants des ressources disponibles dès la rentrée, on facilite leur intégration et cela favorise leur persévérance dans les études, explique-t-elle. Par ailleurs, l'assistance d'un collègue permet de briser leur isolement et ils semblent plus soucieux de leur réussite."

Mais il n'y a pas que les étudiants de première année qui retirent des avantages de leur expérience. Outre la perspective d'entraide qui motive les bénévoles, leur engagement s'avère aussi pour eux une façon d'affiner leurs compétences et d'acquérir une pratique en intervention de groupe. En retour, ils doivent réaliser une contribution collective comme l'élaboration d'un dépliant, la publication d'un article ou encore l'organisation d'une rencontre d'information dans le but d'améliorer et de faire connaître davantage le projet.

Dominique Nancy



Le partage des préoccupations

À l'Université, on estime le taux d'abandon ou d'échec à 30,6 % pour les étudiants inscrits au baccalauréat. Un taux élevé, d'autant plus que les statistiques excluent les changements de programme. Pour favoriser la réussite scolaire et contrer le décrochage, le Service d'orientation et de consultation psychologique (SOCP) a mis en place une gamme de services.

Il y a d'abord le projet Télémaque. Ce programme de mentorat vise à jumeler les étudiants avec des gens qui exercent le métier qu'ils espèrent faire un jour. Ce n'est pas un programme d'insertion professionnelle, mais il permet entre autres à ces étudiants, en réflexion sur leur choix de carrière, de vérifier si la profession choisie correspond à leur personnalité et à leurs attentes.

Le SOCP propose aussi un vaste choix d'ateliers portant sur divers sujets, allant des méthodes d'étude au développement des compétences personnelles. "Les ateliers sont très populaires et certains requièrent même une inscription", prévient Dania Ramirez, psychologue en aide à l'apprentissage. Sept nouveautés figurent notamment au programme: intelligence émotionnelle et réussite professionnelle, carrières en multimédia, découverte de soi, confiance en soi, savoir prendre sa place, comment résoudre les conflits interpersonnels et enfin développer ses relations en amitié et en amour.

"Parallèlement aux ateliers, le SOCP offre des consultations individuelles en psychologie et en orientation. Et puis, il organise de nombreux événements tout au long de l'année", signale Dania Ramirez. À noter parmi ceux-ci, la Semaine de l'adaptation à la vie étudiante, qui se déroulera du 27 au 30 septembre. Pour plus de détails sur les services du SOCP, consultez Le fureteur ou le site Internet www.socp.umontreal.ca.

D.N.


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