FORUM - 15 MAI 2000

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EXPOSITION

C'est un canard, non une guitare...

Les étudiants en arts plastiques exposent.

Une trentaine d'artistes ont présenté leurs oeuvres au public à l'intérieur des lieux où ils les produisent, dans le Pavillon Mont-Royal.

Cette peinture de Baptiste Klein fait plonger la Cène dans la postmodernité...

Le canard-guitare de Sébastien Ouellette
a accueilli les visiteurs. Les plus audacieux d'entre eux actionnaient les leviers
en avant-plan, ce qui modifiait le son
des cordes tendues à l'arrière.

Isabelle Charbonneau présentait plusieurs pièces à l'exposition des étudiants sortants, dont cette installation.

Les amateurs d'art qui se sont présentés au Pavillon Mont-Royal, du 28 avril au 2 mai derniers, ont été accueillis par une étrange installation qui suscitait la curiosité. Un canard, une guitare? En tout cas, elle faisait un bruit de cordes pincées et donnait le ton à l'ensemble de l'exposition, où une trentaine d'oeuvres d'étudiants du programme d'arts plastiques étaient réunies.

"Nous avons beaucoup travaillé à cette exposition, mais nous n'y pensons plus en voyant tous ces gens", a confié à Forum l'un des bénévoles, Jason Arsenault, au vernissage. En effet, les visiteurs se sont succédé jusqu'aux petites heures du matin devant l'ingénieux canard-guitare muni de deux leviers qui pinçaient les cordes à chaque révolution (une réalisation de Sébastien Ouellette) et devant la soixantaine de pièces montrées.

Cette exposition des étudiants sortants revêtait un caractère particulier, car les étudiants ont appris récemment que le Pavillon Mont-Royal fermerait ses portes d'ici les deux prochaines années. "Cette décision nous attriste, mais la majorité d'entre nous ne seront pas touchés par la fermeture, signale Isabelle Charbonneau, l'une des exposantes. C'est pour ceux qui nous suivront que nous nous inquiétons..."

Les étudiants se montrent très attachés au vieux Pavillon Mont-Royal, situé sur l'avenue du même nom, face au parc Jeanne-Mance. La lumière y est belle, et les vastes locaux, bien que vétustes, mettent les étudiants à l'aise. "C'était comme mon second chez-moi", dit Isabelle Charbonneau, qui termine son programme de majeur en arts plastiques.

Quoi qu'il en soit, il y aura certainement une autre exposition à ce pavillon puisque la fermeture définitive n'est pas prévue avant 2001.

M.-R.S.


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