FORUM - 20 MARS 2000 

Honorées à l'occasion du 8 mars

De gauche à droite, Danielle Fournier, Gisèle Lemay, Nicole Chamberland, Jeannine Joly, Rose-Marie Lèbe, présidente du Comité permanent sur le statut de la femme, et le secrétaire général Michel Lespérance.

Le Comité permanent sur le statut de la femme a établi, depuis six ans, une tradition à l'occasion du 8 mars, Journée internationale de la femme. Il en profite pour rendre hommage à des femmes de la communauté universitaire en saluant leur contribution à l'amélioration de la condition féminine. Voici les femmes dont l'engagement a été souligné cette année:

• Nicole Chamberland, bibliothécaire aux Services documentaires adaptés aux personnes handicapées à la Bibliothèque des lettres et des sciences humaines, a une passion: son travail. Et cette passion dépasse largement le campus de l'Université. Elle travaille en collaboration avec l'Association montréalaise pour les aveugles, l'institut Nazareth et Louis-Braille, la Magnétothèque et le CNRS à Paris. L'an dernier, elle a reçu un certificat de mérite de l'Institut national canadien pour les aveugles. À l'invitation des autorités marocaines, elle participe à la mise sur pied d'un centre universitaire d'assistance aux personnes handicapées au Maroc.
• Danielle Fournier, coordonnatrice des stages à l'École de service social, est travailleuse sociale spécialisée en organisation communautaire. Elle est engagée dans des groupes communautaires, en particulier ceux qui luttent contre la pauvreté et l'appauvrissement des femmes. Elle a été présidente de Relais-femmes pendant de nombreuses années et a présidé l'événement Femmes en tête, qui soulignait le 50e anniversaire du droit de vote des femmes au Québec. De nombreux groupes ont recours à elle pour résoudre les difficultés liées à la gestion féministe participative. Elle étudie les pratiques sociales en émergence (cuisines collectives), les enjeux de l'économie sociale pour les groupes de femmes et la gestion des organismes communautaires autonomes.
• Gloria Jeliu, professeure émérite à la Faculté de médecine et pédiatre à l'hôpital Sainte-Justine, a consacré sa vie à la cause des enfants. Elle a fondé, en 1972, puis dirigé la Clinique de protection de l'enfance à l'hôpital Sainte-Justine. À cette époque, on parlait peu des enfants maltraités et négligés. Par ses travaux, ses participations à de nombreux comités et ses communications, elle a grandement contribué à la réflexion sur les solutions à ces problèmes ainsi que sur les stratégies d'intervention appropriées.
• Jeannine Joly, technicienne de laboratoire au Département de microbiologie et immunologie de la Faculté de médecine, travaille aussi au sein du Comité de retraite de l'Université de Montréal. Son acharnement a conduit au rachat des années de service passées. Par ses efforts, elle aura contribué à augmenter les chances des femmes âgées d'accéder à un revenu décent.
• Gisèle Lemay, étudiante à l'École de service social, s'est investie dans l'organisme Assistance aux femmes de Montréal, une maison d'aide et d'hébergement pour les femmes victimes de violence conjugale et leurs enfants. Elle a été responsable de l'organisation du Forum sur l'intervention féministe pour les intervenantes en maisons d'aide et d'hébergement des régions de Montréal, Laval et la Montérégie. De plus, elle est membre du comité Priorité violence conjugale, qui élabore et diffuse des formations en matière de violence conjugale aux professionnels de l'intervention.