FORUM - 13 MARS 2000ASSEMBLÉE UNIVERSITAIRE Bilan de mi-mandat et publicité par affichageTransparents à l'appui, le recteur Robert Lacroix a fait un bilan détaillé de mi-mandat à la dernière séance de l'Assemblée universitaire, qui se tenait le lundi 6 mars. Voici les principales réalisations de l'actuelle équipe de direction, qui est en poste depuis près de deux ans déjà.
de la création des instituts de recherche en santé et d'un plan d'affaires pour Génome-Québec avec l'Université McGill et demande de financement d'un réseau de centres d'excellence sur l'immunologie; réalisation d'un pôle scientifique et technologique dont quatre groupes de recherche sont déjà en activité; démarche auprès du Conseil national de la recherche du Canada, de Valorisation-Recherche-Québec, de Statistique Canada et de l'UNESCO.
Mi-zooms et méga-zooms Le Groupe de travail, qui fait des propositions pour une politique de la publicité par affichage, préconise la mise en place de mécanismes de gestion, propose des critères de sélection ainsi que des processus d'évaluation et de contrôle. Il suggère en outre la création d'un comité de surveillance de la publicité par affichage. Le Groupe de travail propose d'interdire les panneaux situés près des lieux réservés à des activités d'enseignement et d'élaborer un mécanisme de traitement des plaintes. Il suggère de confier la gestion courante des panneaux à la Direction des immeubles tandis que l'approbation du contenu et la réception des plaintes relèveraient de la Direction des communications. Néanmoins, le Groupe de travail juge nécessaire l'instauration d'un processus de contrôle sous la forme d'un comité de surveillance de la publicité par affichage. Quant aux revenus de publicité, le Groupe de travail les attribue comme suit: 45% seraient versés dans un fonds de dépannage pour les étudiants ayant des difficultés financières; une proportion semblable servirait à financer des conférences de prestige; le reste, jusqu'à concurrence de 10 000$ par année, serait affecté au programme de dépannage alimentaire et d'aide d'urgence du Service d'action humanitaire et communautaire. Dans la discussion qui a suivi, plusieurs ont exprimé leur malaise à discuter du principe d'accepter ou non la publicité commerciale sur le campus étant donné l'utilisation humanitaire que préconise le Groupe de travail pour les revenus publicitaires. "Nous pouvons décorer nos murs avec autre chose", a déclaré Michel Bigras-Poulin, qui a proposé d'entrée de jeu que les contrats avec Zoom Média ne soient pas renouvelés à leur échéance de 2001. La proposition fut immédiatement appuyée par Gabriel Gagnon, qui a déclaré n'avoir jamais vu de telles publicités dans les grandes universités comme Cambridge, Toronto, UBC, la Sorbonne et l'École des hautes études en sciences sociales. Pour prendre un recul critique, il faut le silence d'une "université-monastère" plutôt que le tourbillon d'une "université-forum" ou d'une "université-stadium", a lancé en substance Michel Cambell. Bref, ils ont été nombreux à marquer leur opposition à l'affichage publicitaire en milieu universitaire. Toutefois, la discussion s'est presque transformée en un conflit de générations lorsque Patrick Lebel a reproché à ces derniers de vouloir vivre dans une tour d'ivoire, en dehors du monde extérieur. "Mais quand on soupe avec le diable, il faut avoir une très longue cuillère" a prévenu Claude Manzagol. Selon lui, on achète la vertu de l'Université avec bien peu étant donné que les revenus découlant de cet affichage s'élèvent à environ 100 000$ par année. Bref, la proposition Bigras-Poulin/Gagnon n'en a pas moins été battue par 3 voix (18 contre, 15 pour et plusieurs abstentions) juste avant la levée de la séance. Françoise Lachance |