Retour du grec et du latin!

La Commission des études a approuvé, le 18 janvier dernier, une proposition du Centre d'études classiques visant à donner deux orientations à son programme de mineur en études classiques. La première est intitulée "Civilisations" et demeure semblable au programme d'études offert depuis 1993; la seconde est essentiellement consacrée à l'enseignement des langues anciennes. "C'est le retour du latin et du grec", a lancé à la blague la vice-rectrice à l'enseignement de premier cycle et à la formation continue, Claire McNicoll.

En réalité, comme l'explique un document rédigé par les représentants du Centre d'études classiques, la nouvelle option "est susceptible d'attirer une clientèle en provenance de l'enseignement secondaire, car le latin, qui demeure plus enseigné qu'on ne le croit au Québec, ne fait partie d'aucune filière en éducation, et bien des écoles sont aujourd'hui contraintes de recourir à des professeurs qui n'ont jamais eu de cours de latin".

Cette option "Langues", ajoute-t-on, sera un parfait complément à des programmes d'histoire, d'études médiévales, de philosophie, d'histoire de l'art, de linguistique et d'études françaises. On rappelle que la connaissance du latin et du grec améliore celle du français tout en donnant des notions d'allemand, d'italien et de grec moderne.

Parmi les trois nouveaux cours créés, le cours "Racines grecques et latines" est destiné particulièrement aux étudiants en médecine, psychologie, pharmacie et sciences naturelles. Il a été "conçu pour les scientifiques et en accord avec leurs besoins".

L'heure est au bidisciplinaire
La Faculté des arts et des sciences procédera également à la création de trois programmes de baccalauréat spécialisé bidisciplinaire. Les départements d'Études anglaises et de Littérature comparée y sont associés; les départements d'Études françaises et de Philosophie en font autant, de même que les départements de Démographie et de Géographie.

Nouvelle illustration de l'interdisciplinarité en sciences humaines, cette collaboration interdépartementale cherche à donner aux étudiants une formation plus polyvalente qui offre toujours une spécialisation dans deux disciplines précises.

Mais s'agit-il réellement d'une nouvelle tendance? Le document en provenance des départements d'Études françaises et de Philosophie rappelle que les liens entre la philosophie et la littérature française ont toujours été très étroits. "De Montaigne et Descartes à Sartre et Camus, en passant par Montesquieu et Diderot, nombreux sont les philosophes qui ont accordé une grande place au littéraire. On peut dire, sans exagérer, que la tradition littéraire française est quasi indissociable de la philosophie, et inversement."

On pourrait dire la même chose de la démographie et de la géographie, intimement liées. Pour ce qui est de la littérature comparée et des études anglaises, le lien est moins évident, mais il n'en est pas moins réel. Les deux départements collaborent étroitement depuis plusieurs années, enrichissant "leurs ressources et donc la qualité de leurs programmes".

La physiothérapie modifiée
La Faculté de médecine a procédé, de son côté, à la modification de son programme de physiothérapie afin de mieux répondre aux normes d'agrément et aux profils de compétence de l'Association canadienne de physiothérapie tels qu'ils ont été définis au terme d'une consultation nationale menée en 1999.

Dès le premier jour de sa pratique, soulignent les responsables du nouveau programme qui sera implanté en septembre prochain, le physiothérapeute est apte à travailler "dans tous les domaines de la physiothérapie, dans tout type de milieu et avec une clientèle de tout âge", comme on peut le lire dans le document de présentation.

Le programme comprend des connaissances médicales de base en anatomie, physiologie, pathologie, histologie, pharmacologie, pathokinésiologie et psychopathologie. "Le physiothérapeute, explique-t-on, travaille en interaction avec plusieurs autres professionnels de la santé et ses connaissances médicales lui permettent non seulement de mieux comprendre la problématique du patient, mais aussi de mieux communiquer avec les autres intervenants."

Par ailleurs, la Faculté de médecine a voulu officialiser une pratique qui permet aux étudiants en médecine de mener des recherches tout en demeurant inscrits à temps complet au programme de M.D. Une soixantaine de diplômés en médecine ont ainsi suspendu leurs études pour terminer une maîtrise dans un des programmes de la Faculté. "Ces diplômés [...] sont en mesure de rayonner dans le milieu clinique en étant sensibilisés aux préoccupations de transfert des résultats de la recherche à la pratique clinique."

Enfin, les projets suivants ont été approuvés à l'unanimité par les membres présents à cette première séance de l'an 2000:

Centre d'études ethniques (FAS): création d'un module en relations ethniques.
Faculté de médecine: création de l'option "Radiologie pédiatrique" dans le cadre du D.E.S.S. en radiologie diagnostique.
Faculté des études supérieures: création du séminaire interdisciplinaire "Spiritualité et santé" de concert avec la Faculté de médecine, la Faculté des sciences infirmières et la Faculté de théologie.
Faculté des sciences infirmières: création d'un microprogramme de deuxième cycle en sciences infirmières; modification des programmes de D.E.S.S., de M. Sc. et de Ph. D. en sciences infirmières.
Faculté de théologie: création de microprogrammes de deuxième cycle en études théologiques, sciences de la religion, théologie pratique et études bibliques; création d'un D.E.S.S. en études bibliques et modifications au programme de M.A. en études bibliques.

M.-R.S.