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31 JANVIER 2000
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DES NOUVELLES...... des sciences de la santé
De 150 à 300 emplois en recherche biomédicale
dans la région de Montréal d'ici 2006

Le 19 janvier dernier, l'Association des étudiants
aux grades supérieurs de la Faculté de médecine
(AEGSFM) organisait son congrès annuel. Il se tenait en
même temps que les journées scientifiques du Centre
hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM)
et conjointement avec les stagiaires d'été de la
Faculté de médecine. Quelque 450 chercheurs de
l'Université se sont donc réunis au Palais des
congrès de Montréal pour assister à près
de 250 présentations scientifiques ainsi qu'à une
conférence du Dr Pavel Hamet sur la génétique
et l'avenir de la médecine.
En marge de ce premier congrès des
stagiaires de recherche en sciences de la santé de l'Université
de Montréal se déroulait une journée d'information
sur la carrière en recherche où plusieurs chercheurs
confirmés provenant de compagnies pharmaceutiques installées
à Montréal tenaient des stands afin de répondre
aux questions des étudiants et de cibler d'éventuels
candidats à intégrer dans leurs équipes
de recherche.
En fin de journée, un forum réunissant
Julie Ducharme (AstraZeneca), Diane Thibault (Bioméga),
Gian-Franca Piccirilli (CTBR) et François Nantel (Merck-Frosst)
a traité de la carrière en recherche dans le milieu
pharmaceutique. Les premières questions qui ont été
posées concernaient les particularités des emplois
en recherche dans le milieu de l'industrie pharmaceutique. Les
invités ont décrit quelques caractéristiques
de leurs fonctions et surtout le grand écart qui existe
entre la perception étudiante et la réalité
de ce travail, que ce soit sur le plan de la sécurité
au travail, de la collaboration au sein des équipes ou
du haut niveau d'éthique.
Les compagnies pharmaceutiques recherchent
de jeunes chercheurs compétents, dynamiques, sachant s'adapter
à de fréquents changements de projet, ayant une
formation élargie en recherche; pour ce faire, il est
important de varier les milieux d'accueil et le type de formation
scientifique durant ses études; rester dans le même
domaine de recherche et la même université tout
au long de ses études pourrait être défavorable
pour le candidat. "Les compagnies recherchent de jeunes
chercheurs capables d'être autonomes, innovateurs et responsables
pour mener à bien de nouveaux projets", a dit la
Dre Thibault.
En ce qui concerne la formation, les compagnies
recherchent des étudiants titulaires d'une maîtrise
ou d'un postdoctorat. "En règle générale,
il y a deux niveaux d'entrée, ont déclaré
les conférenciers; l'employé titulaire d'une maîtrise
est appelé à gérer son projet et le chercheur
titulaire d'un postdoctorat dirigera une équipe et plusieurs
projets; le stage postdoctoral est important, car c'est lui qui
donne le petit quelque chose que peu d'étudiants acquièrent
durant leur scolarité de doctorat." Le moment critique
pour un étudiant chercheur est donc la fin de sa maîtrise
puisque, s'il continue, il devra aller jusqu'au bout pour se
démarquer, que ce soit au sein d'une université
ou d'une industrie.
Cependant, les compagnies pharmaceutiques
semblent plus généreuses que les organismes subventionnaires
en ce qui concerne les lieux de réalisation d'un stage
postdoctoral. Il apparaît, d'après les invités,
que Montréal offre suffisamment de lieux de haute qualité
pour effectuer son stage en respectant la vie de famille du stagiaire.
"Pourtant, un candidat qui a effectué un stage ailleurs
qu'au Québec sera toujours privilégié par
rapport à un candidat qui n'a jamais quitté Montréal",
a affirmé le Dr Nantel.
Une des grandes craintes des étudiants
vis-à-vis des compagnies est l'impossibilité de
publier une découverte classée "secret industriel".
À cela, le Dr Nantel a répondu que la fréquence
de publication était un critère d'avancement au
sein de sa société. Même si certaines découvertes
ne pouvaient être publiées, a ajouté le conférencier,
la qualité de la recherche et, surtout, la haute technologie
utilisée permettaient au chercheur de publier près
de 50 % de sa production et d'atteindre ainsi un niveau de publication
comparable à celui des chercheurs universitaires. Cependant,
écrire dans Nature est une chose et améliorer
la santé de millions de personnes est une sensation que
rien n'égale", a-t-il déclaré en terminant.
Pour finir, on peut se demander s'il y a encore
de l'avenir en recherche biomédicale dans la région
de Montréal... La Dre Ducharme a expliqué qu'AstraZeneca
était occupée à doubler la superficie de
travail dans son usine à Laval et que près de 120
à 150 jeunes chercheurs pourraient y être engagés
d'ici deux à trois ans. Un nombre analogue de candidats
pourrait être retenu par Merck-Frosst puisque son usine
à Kirkland devrait augmenter de 50 à 100% d'ici
2006. Bien que les autres compagnies présentes n'aient
pas avancé de chiffres et que le secteur pharmaceutique
soit en plein bouleversement à la suite de mégafusions,
les jeunes chercheurs devraient garder espoir, car la masse critique
de matière grise et le coût de la main-d'oeuvre
montréalaise sont des facteurs qui devraient garantir
la présence de ces sociétés dans la région
de Montréal.
Joël Monzée
Président de l'AEGSFM
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