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- Des nouvelles ... du Centre d'excellence pour la santé des femmes
- Services adaptés pour personnes handicapées
- Musique - Sept jeunes créateurs au Forum 98 du NEM
Les consultations publiques sont l'un des moyens privilégiés par les pouvoirs publics pour permettre à la population de participer au processus décisionnel: par là s'affirme la démocratie. Pour un centre universitaire de recherche, participer à une consultation publique est-il une voie à utiliser en vue d'influer sur les politiques? L'expérience récente du Centre d'excellence pour la santé des femmes (CESAF) a montré qu'une telle activité peut donner des résultats. Mais la vigilance est de rigueur, car un succès apparent peut comporter des risques.
En mars dernier, le CESAF a présenté un avis à la Régie régionale de la santé et des services sociaux de Montréal-Centre dans le cadre d'une consultation publique qui visait à établir, pour les trois prochaines années, les orientations et les programmes prioritaires dans l'organisation des services de santé montréalais(1). Au cours de cette importante consultation, plus de 170 avis ont été rédigés par une multiplicité d'organisations. Le CESAF a d'abord soutenu que le "défi de l'accès" aux services auquel veut s'attaquer la Régie régionale est aussi et peut-être d'abord celui des femmes. Notamment parce qu'elles vivent plus longtemps que les hommes, sont plus pauvres et plus souvent responsables des soins à donner aux enfants et aux autres membres de la famille: l'accès des femmes aux services de santé et la reconnaissance de leur contribution formelle et informelle sont des enjeux primordiaux.
Pour rendre plus accessibles aux femmes les services sociosanitaires, le CESAF a ainsi transmis huit recommandations à la Régie régionale concernant plus particulièrement les femmes immigrantes, les femmes autochtones et les femmes aidantes. Par exemple, il a recommandé de s'assurer que le personnel des services de santé soit formé en intervention interculturelle de manière à améliorer l'interaction entre les praticiennes et praticiens et une diversité de femmes. Plus globalement, le CESAF a recommandé que la "Régie régionale prenne en considération la spécificité du genre féminin dans l'élaboration des politiques et des programmes, ainsi que dans la mise en place de services sociaux et de santé adaptés". Le plan triennal d'organisation des services qui a été adopté par la Régie à la suite des audiences publiques reprend cette recommandation en ces termes:"rendre spécifique le genre féminin dans l'ensemble des programmes et services(2)". Est-ce là un gain pour la santé des femmes?
Certes, on peut parler d'une retombée positive à laquelle le travail du CESAF a contribué. Il est toutefois illusoire de s'attendre à ce que ces quelques lignes inscrites dans un document d'orientation suffisent à influencer les décideurs présents dans les établissements du réseau de la santé et qu'ils soient désormais plus attentifs aux impacts différenciés que peut avoir l'organisation des services de santé sur les hommes et les femmes. L'influence politique réelle, qui est porteuse de changement, exige un travail soutenu auprès des décideurs pour s'assurer de la mise en oeuvre de recommandations qui sont formulées dans le cadre de consultations publiques. Elle exige également une stratégie impliquant plusieurs moyens d'action et une diversité de partenaires. Avec la Régie régionale de la santé et des services sociaux de Montréal-Centre, un pas semble avoir été franchi. Le CESAF poursuit cependant son action afin que s'effectue le passage de la parole aux actes.
Marlène Dallaire
Agente de recherche
Centre d'excellence pour
la santé des femmes
Que vous souffriez d'un problème de
locomotion, d'audition ou de la vue, le site
Internet des Services aux étudiants handicapés des
SAE peut vous être d'un précieux secours (www.ciph.umontreal.ca).
Vous y trouverez toute l'information nécessaire sur les services adaptés et sur la réglementation les concernant, notamment la politique cadre que s'est donnée l'Université, la politique d'aide financière destinée aux étudiants handicapés et les mesures prises pour tenir compte des difficultés particulières de ces personnes dans la procédure d'admission.
Du côté des services, on trouvera entre autres la marche à suivre pour bénéficier du transport adapté interpavillonnaire, les aménagements effectués dans certaines chambres des Résidences et la liste des services documentaires adaptés offerts à la Bibliothèque des lettres et des sciences humaines. Parmi ces derniers, mentionnons des appareils comme un lecteur optique de conversion en braille, un ordinateur avec plage tactile en braille, d'autres synthétisant vocalement le texte affiché à l'écran ou reconnaissant la parole et un téléscripteur permettant des communications téléphoniques entre personnes malentendantes.
Autre information fort utile, le site donne les noms, numéros de téléphone et adresses électroniques des 75 personnes-ressources qui travaillent dans 22 services et facultés et dont le mandat est d'encadrer les personnes handicapées ayant des besoins particuliers.
On apprend également que les étudiants handicapés ont leur propre association dont le but est d'améliorer les conditions d'études sur le campus, de sensibiliser la population universitaire et d'organiser des activités sociales et sportives comme des matchs de basket-ball en fauteuil roulant.
Il existe également, au sein des Services aux étudiants handicapés, un comité au mandat plus large chargé de l'intégration de toute personne handicapée fréquentant l'Université de Montréal ou y travaillant. Présidé par Rhoda Weiss-Lambrou, professeure à l'École de réadaptation, ce comité veille à faire des recommandations aux autorités concernées.
Le site est également accessible à partir de la page d'accueil de l'Université par le lien "Services aux étudiants".
Daniel Baril
MUSIQUE
L'une est russe et dit que Beethoven est son compositeur préféré. Un autre est chinois et apprécie Pink Floyd et Lutoslawski. Un autre, américain, a décidé de devenir compositeur contemporain lorsqu'il a découvert, à 12 ans, Le sacre du printemps, de Stravinsky. Un quatrième, canadien, déteste répondre à ce genre de questions.
Ces créateurs, en plus d'un Mexicain, une Australienne et un Portugais, ont été retenus parmi 159 jeunes compositeurs et compositrices pour venir présenter une oeuvre au Forum 98 du Nouvel Ensemble moderne (NEM). À la fin de cet événement bisannuel qui a acquis au fil des ans une grande renommée dans la communauté musicale internationale, les oeuvres seront créées en concert. Quatre pièces primées, dont l'une aura reçu le prix du public, seront présentées au cours d'un grand concert de gala le 28 novembre.
"Un forum comme celui-ci vient faire poindre des oasis, sert à départager les vaniteux des honnêtes, les bavards de ceux qui ont quelque chose à dire et offre à tous les aspirants la promesse d'une grande lumière au bout du tunnel de l'indifférence", écrit dans le programme le secrétaire général du Conseil international de la musique de l'UNESCO, Guy Huot.
Cette année encore, le NEM (ensemble en résidence à l'Université de Montréal), sous la direction de Lorraine Vaillancourt, mettra au monde une oeuvre inédite de chacun des invités. Discussions, portraits, rencontres avec les compositeurs, répétitions publiques, tables rondes, concerts, radiodiffusions sont au programme. L'événement est parrainé par le Conseil international de la musique et a été rendu possible grâce à la collaboration de l'Université de Montréal et de la Société Radio-Canada.
Information: 343-5962; site web: www.nem.umontreal.ca
M.-R.S.