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Zoom sur la médecine vétérinaire en vitrine

Les portes ouvertes de la faculté de Saint-Hyacinthe sont toujours aussi populaires.

La Faculté de médecine vétérinaire ouvrait ses portes au public le temps d'une fin de semaine, du 19 au 21 mars derniers. Plus de 15 000 personnes ont ainsi pu visiter le campus de Saint-Hyacinthe. Cela fait maintenant 40 ans que, tous les quatre ans, les étudiants de la Faculté organisent ces portes ouvertes. L'année dernière, l'événement avait été annulé à cause de la crise du verglas et repoussé d'un an.

Selon la tradition, le public était convié à visiter la Faculté dans son ensemble, des salles de classe au centre hospitalier pour grands et petits animaux. Une soixantaine de stands sur autant de thèmes différents étaient disséminés sur le campus.

Ces portes ouvertes 1999 marquaient l'aboutissement de deux ans d'efforts des étudiants de la Faculté de médecine vétérinaire. "Cela nous a demandé beaucoup de travail. Les bénévoles du comité organisateur ont consacré au moins 10 heures de leur temps toutes les semaines de l'année, en plus de leurs 40 heures de cours hebdomadaires", a expliqué Caroline Dubé, coprésidente de l'événement.

Un nombre record d'étudiants s'était en effet mobilisé pour cette dixième édition des portes ouvertes. Tous étaient soucieux de sensibiliser le public à l'importance des sciences vétérinaires.

"Si nous organisons des portes ouvertes, c'est pour montrer aux gens que les sciences vétérinaires sont importantes et que les avancées réalisées dans ce domaine font progresser la médecine en général", a précisé Sébastien Kfoury, étudiant.

Travail de sensibilisation réussi! À parcourir le campus et à parler aux étudiants, on se rendait vite compte de l'étendue considérable des sujets étudiés. Il faut dire que les étudiants de la Faculté sont d'excellents vulgarisateurs. Ils prenaient visiblement plaisir à parler de leur future profession aux visiteurs.

Les stands couvraient la majorité des domaines étudiés à la Faculté. On a pu y découvrir, entre autres, les activités de ses deux centres de recherche: le centre de recherche en reproduction animale, axé sur le sexage et les mécanismes de reproduction sur le plan génétique, et le Groupe de recherche sur les maladies infectieuses du porc, qui travaille en étroite collaboration avec l'industrie porcine du Québec. Une expérience scientifique étonnante a attiré l'attention: une écoutille avait été greffée sur le flanc d'une vache pour pouvoir récolter sa flore intestinale. On n'arrête pas le progrès!

Enfin, les visiteurs ont pu découvrir l'hôpital vétérinaire de la Faculté et sa vocation de refuge. En effet, elle est dotée d'un centre de protection des oiseaux de proie, qui compte actuellement 300 pensionnaires. Elle a aussi son refuge pour petits animaux, où l'on soigne chats et chiens perdus.

Certaines initiatives étudiantes étaient également à l'honneur. C'était le cas du défi Vet-Monde, un programme d'échanges avec des écoles de médecine vétérinaire du monde entier grâce auquel les étudiants de Saint-Hyacinthe ont pu travailler au Maroc, au Brésil, en Thaïlande et en Malaisie. L'année prochaine, un groupe ira au Népal.

Les grandes vedettes des portes ouvertes étaient sans contredit l'éventail remarquable des animaux présents.

Christophe Bergeron
Collaboration spéciale


Un cri d'alarme

La Faculté manque d'équipement.

Au cours de la cérémonie d'ouverture des portes ouvertes, le 18 mars, le recteur Robert Lacroix a profité de l'occasion pour lancer un cri d'alarme. Il a évoqué le besoin d'une sérieuse relance de la Faculté. Il venait tout juste d'assister à une séance de travail à laquelle participaient le doyen Raymond Roy et le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, Rémy Trudel, dans le but d'élaborer une stratégie de redressement.

"Les compressions budgétaires nous ont beaucoup touchés. Nous manquons d'équipement, la Faculté a besoin de plus de moyens. Cela dit, l'enthousiasme du ministre semble encourageant", a commenté Raymond Roy.

Le ministre a affirmé qu'il ferait le maximum pour venir en aide à la Faculté, qu'il a qualifiée de "joyau de l'enseignement supérieur québécois" et de "plus grande école vétérinaire de la francophonie". Il n'a cependant pas donné de précisions sur le genre d'aide qui lui serait octroyée. D'autres séances de travail sont prévues dans les mois à venir.

C.B.


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