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Sciences politiques et communication: une combinaison gagnante

Les étudiants du baccalauréat bidisciplinaire ont droit aux aveux de politiciens et de communicateurs.

Jean Charest a été reçu par la doyenne de la Faculté des arts et des sciences, Mireille Mathieu, lors de sa rencontre avec les étudiants du baccalauréat bidisciplinaire en communication et politique, dont les responsables sont, de gauche à droite, André Lafrance et Richard Nadeau.


Imaginez une tribune où politiciens aguerris, journalistes chevronnés et faiseurs d'images viennent tour à tour livrer les secrets de leurs réussites, reconnaître leurs erreurs et même révéler des états d'âme qu'ils n'osent jamais afficher.

Cette tribune, Richard Nadeau, professeur au Département de science politique, est parvenu à la mettre sur pied au sein du baccalauréat bidisciplinaire en communication et politique, qu'il codirige avec son collègue André Lafrance, du Département de communication.

Ce baccalauréat, qui en est à sa deuxième année d'existence, assure une synergie entre les domaines des sciences politiques et de la communication, un jumelage souvent recherché dans le milieu.

Afin d'enrichir l'expertise analytique des politologues et des spécialistes de la communication, Richard Nadeau a eu l'idée d'inviter en classe les principaux acteurs qui ont une expérience pratique des campagnes électorales.

Les étudiants du baccalauréat ont ainsi pu bénéficier, cette année, des confidences des journalistes André Pratte et Maxime Bertrand, du sondeur Jean-Marc Léger et des politiciens Mario Dumont et Jean Charest (voir l'article ci-dessous). Des représentants de firmes en relations publiques et en communication, notamment André Morrow et Yves Dupré, sont également invités, alors que le professeur vise pour l'an prochain nul autre que Jean Chrétien.

"Lorsque les politiciens disent faire preuve d'authenticité en public, c'est souvent avec des formules apprises par coeur, signale le politologue. Dans un contexte comme celui d'un cours, à l'abri des médias, ils acceptent en revanche de se livrer avec plus de candeur et de franchise. Ils nous présentent une vision de l'intérieur comme nul autre ne pourrait le faire, ce qui ajoute à la formation des étudiants une sensibilité pratique qu'ils n'auraient pas autrement. Ceci est très apprécié des étudiants."

Ces rencontres, qui se sont ajoutées aux heures de cours habituelles, ont attiré la presque totalité des 75 étudiants déjà admis au baccalauréat ainsi que plusieurs autres à la maîtrise.

Se rapprocher du milieu
Richard Nadeau ne cache pas que ces rencontres ont un double objectif. "Nous voulons également faire connaître ce nouveau baccalauréat auprès des employeurs - les partis politiques et les boîtes de communication - parce qu'ils peuvent être déroutés par la nouveauté d'une approche bidisciplinaire offrant une formation flexible."

Pour mieux faire connaître ce nouveau produit, une journée portes ouvertes sera organisée à leur intention l'an prochain. Le lien avec le milieu du travail est d'autant plus important que les responsables du baccalauréat ont l'intention de développer au maximum la formation pratique par le biais de stages. Actuellement, un seul stage est offert à titre facultatif en troisième année.

"Nous voudrions que les stages prennent autant d'importance qu'en sciences de l'éducation et qu'ils soient la marque de commerce du baccalauréat, avance Richard Nadeau. Ceci marque un changement de philosophie par rapport à l'approche traditionnelle en sciences politiques, où l'on recourt peu aux stages."

Cette philosophie différente assure par le fait même une spécificité au baccalauréat bidisciplinaire par rapport aux autres programmes déjà existants en sciences politiques et en communication. Selon le responsable, les admissions à ces autres programmes n'ont pas diminué avec l'arrivée du nouveau venu, ce qui indique que les clientèles ne sont pas les mêmes.

Les avantages du bidisciplinaire
Richard Nadeau demeure par ailleurs convaincu que son nouveau produit présente plus d'attraits que la combinaison d'un majeur et d'un mineur en politique et en communication. "La bidisciplinarité permet une formation simultanée dans les deux disciplines plutôt que de les aborder de façon séparée. Ceci est très apprécié par ceux qui hésitent entre les deux disciplines. Les activités organisées tout au long du baccalauréat présentent également ce caractère bidisciplinaire."

"De plus, poursuit le professeur, le baccalauréat bidisciplinaire donne accès à la maîtrise à la fois en sciences politiques et en science de la communication, ce qui est un atout important pour ceux qui voudraient poursuivre leurs études au-delà du premier cycle."

Le programme a également l'avantage d'être conçu de façon à éviter la dispersion des efforts et le caractère souvent éclaté d'une formation combinant un majeur avec un mineur.

Daniel Baril


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