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Grâce au Fonds de relance, l'Université respire plus librement

Le Comité a reçu environ 130 projets, dont le coût total est estimé à plus de 25 M$.

Michel Trahan

Cependant, pour les financer, le Fonds de relance ne dispose, à court terme, que de 13 M$. Pour être retenus, les projets doivent respecter certains critères et, obligatoirement, contribuer à l'augmentation des revenus de l'Université puisque c'est là, justement, la raison d'être de ce fonds. Cet accroissement de revenus passe d'abord et avant tout par une hausse des clientèles étudiantes. Dans son discours d'octobre dernier, le recteur Robert Lacroix fixait d'ailleurs l'objectif à 2100 étudiants équivalents plein temps sur trois ans.

Environ 3 M$ ont donc déjà été autorisés pour soutenir des initiatives d'augmentation à court terme de clientèles étudiantes dans certaines unités, a révélé à Forum le vice-recteur exécutif Michel Trahan. Par exemple, 200 000$ ont été investis pour la création de 100 bourses à l'admission au premier cycle.

Il fallait réagir rapidement pour contrer les répercussions des diminutions de clientèles étudiantes de 1998 sur le budget actuel de l'Université, a expliqué le vice-recteur. En effet, la formule de financement fait en sorte que le montant de la subvention est modifié à retardement, en fonction de la diminution ou de l'augmentation du nombre d'étudiants.

"Ainsi, nous subissons présentement une décote de 2 M$ de notre budget de fonctionnement à cause des diminutions de clientèles survenues en 1998, constate M. Trahan. Inversement, c'est seulement en 2000-2001 que l'augmentation des inscriptions observée cet hiver, et qui semble devoir se poursuivre au cours des prochains trimestres, aura un impact sur la subvention gouvernementale."

Une bonbonne d'oxygène
Ainsi, au moment où elle doit recruter de nouveaux professeurs et chargés de cours pour faire face à un accroissement projeté des clientèles étudiantes, l'Université ne bénéficie pas encore de l'augmentation de sa subvention qui doit en découler. Comment, alors, augmenter le nombre de cours tout en maintenant le ratio étudiants-professeur, déjà considéré comme très élevé?

"C'est justement là qu'intervient le Fonds de relance, comme une véritable bonbonne d'oxygène, observe Michel Trahan. Il nous permet de faire des investissements ponctuels pour aller chercher des revenus récurrents."

Le comité créé l'automne dernier pour gérer l'utilisation des sommes allouées au Fonds de relance, et que préside M. Trahan, a recommandé que les 13 M$ qui seront investis pour les exercices financiers 1998-1999 et 1999-2000 soient ainsi répartis, en cinq enveloppes:

Projets approuvés
À ce jour, plusieurs projets ont déjà reçu l'approbation du Comité.

"Mais ces postes seront pourvus uniquement dans les unités qui contribuent à la relance", insiste Michel Trahan.

Les 6 à 7M$ restants devraient être attribués au cours des mois d'avril et de mai, à la suite des audiences du Comité du budget, une fois que le Comité du Fonds de relance aura présenté ses recommandations.

"C'est lorsque les unités présentent des projets de développement - qui dit développement, dit investissement - que le Fonds de relance joue vraiment son rôle de bonbonne d'oxygène, souligne M. Trahan. Mais il n'y aura pas de dépenses récurrentes sans revenus récurrents, insiste-t-il, l'idéal étant de faire des dépenses ponctuelles qui procurent des revenus récurrents."

En 1999-2000, l'Université pourra engager une quarantaine de nouveaux professeurs, ce qui inclut les 20 postes pourvus grâce au Fonds de relance. "Mais encore là, ces remplacements n'auront lieu que dans les unités qui contribuent substantiellement à la relance puisque nous faisons du redéploiement de ressources, constate le vice-recteur. Il faut arriver à faire en sorte que le lien entre les budgets des unités et les revenus qu'elles engendrent soit plus étroit."

L'approche utilisée dans la présente opération annuelle d'attribution des budgets constitue, selon lui, un changement majeur. "Nous allons enfin pouvoir réajuster les budgets des unités en fonction des variations de clientèles dans l'année où celles-ci se produisent afin d'éviter d'augmenter la taille des groupes. Les unités qui sont en croissance sont donc assurées d'obtenir une augmentation de leur budget dans l'année où la hausse se produit."

Françoise Lachance


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