L'Université de Montréal a retenu l'attention du comité de rédaction de la revue Québec Science pour 3 des 10 découvertes de l'année 1998, telles qu'elles sont présentées dans le numéro de février, qui vient de paraître. Ce sont nos chercheurs qui récoltent le plus de mentions parmi les universités québécoises.
Paul Jolicoeur |
Les travaux de Paul Jolicoeur, directeur du Laboratoire de biologie moléculaire de l'Institut de recherches cliniques de Montréal, du psychologue Jocelyn Faubert, professeur à l'École d'optométrie, et de l'astrophysicien Alain Beauchamp, étudiant au Département de physique, ont "une portée significative, autant en ce qui concerne l'avancement des connaissances que les possibilités d'améliorer notre bien-être collectif", selon le magazine scientifique.
Paul Jolicoeur a identifié le gène NEF du virus d'immunodéficience humaine, vraisemblablement responsable de la virulence du sida. Ses résultats, publiés dans la revue Cell en octobre dernier, ont fait le tour du monde.
Jocelyn Faubert |
Jocelyn Faubert a mis au point, avec l'étudiant en génie biomédical Vasile Diaconu, un appareil capable de déterminer le taux d'oxygène dans le sang en mesurant les photons réfléchis par l'oeil. Cet appareil, le spectrophotomètre en ligne, a été breveté en novembre dernier par le bureau américain US Patent et est très prometteur.
Alain Beauchamp |
Alain Beauchamp, quant à lui, a trouvé une façon de caractériser les naines blanches à hélium au cours de ses recherches doctorales. Il a notamment recouru à la mécanique quantique pour étudier le spectre de l'hélium. Bien qu'il ne soit plus rattaché à l'Université de Montréal, ses travaux ont permis à ses successeurs astrophysiciens d'effectuer une percée dans la compréhension de ces étoiles agonisantes.
Les autres auteurs des découvertes de
l'année sont: Hubert Mercure (IREQ) et Henri Pépin
(INRS) pour la mise au point d'un prototype permettant d'étudier
l'action de la foudre; François Auger et Lucie Germain
(hôpital Saint-Sacrement) pour la fabrication de vaisseaux
sanguins synthétiques; Jacques-Yves Gauthier (Merck-Frosst)
pour l'élaboration d'un nouveau médicament pour
soulager l'asthme; Hojatollah Vali (Université McGill)
pour une découverte sur le rôle des nanobactéries
dans les calculs rénaux; Benoît Chabot (Université
de Sherbrooke) pour la description du rôle des télomènes
dans le développement des cancers; Wagdi Habashi (Université
Concordia) pour ses travaux sur la turbulence de l'air autour
du fuselage d'un avion; et Michel Camus et Jack Siemiatycki (institut
Armand-Frappier) pour une étude sur les effets de l'exposition
à l'amiante.