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Commission des études


Les étudiants recommencent à décrocher

Retour à la case départ, après six ans d'amélioration.

Près de la moitié (45,7%) des étudiants inscrits dans un programme de certificat à l'automne 1996 ont abandonné, échoué à leurs cours ou interrompu leurs études moins de deux ans plus tard. La situation est à peine plus reluisante du côté des étudiants inscrits au baccalauréat, alors que près du tiers (30,6%) en ont fait autant.

Cette constatation, rendue publique le 24 mars dernier à la Commission des études à la suite d'une analyse du vice-rectorat à l'enseignement d'après les données du Bureau de la recherche institutionnelle, a fait l'effet d'une douche froide quant à une situation qu'on croyait en voie de rétablissement. Depuis 1987, en effet, les statistiques sur l'attrition (interruptions, échecs et abandons combinés) s'amélioraient peu à peu. Au premier cycle, on était passé d'un taux d'attrition de 30,1% pour la cohorte de 1992 à 26,6% pour celle de 1995. L'année suivante, la situation était revenue à ce qu'elle était en 1992.

Au deuxième cycle, le phénomène est également préoccupant puisque le taux d'attrition a augmenté de 6,7% en quatre ans. Il atteint 26,6% pour la dernière cohorte.

La vice-rectrice à l'enseignement et présidente de l'assemblée, Irène Cinq-Mars, a lancé un appel aux facultés afin qu'elles renforcent leurs stratégies pour contrer cette tendance. D'ici les prochains mois, les responsables devront réfléchir aux moyens à mettre en oeuvre pour enrayer le décrochage dans leurs unités.

La situation est d'autant plus préoccupante que les statistiques sur l'attrition excluent les "transferts", soit le changement de programme en cours de route. Pour la cohorte de 1996, par exemple, la persévérance de l'étudiant dans le programme de premier cycle où il s'est inscrit à son arrivée à l'université et l'obtention du diplôme correspondant n'atteignent pas 50% dans les cas des majeurs, mineurs et certificats.

 

Deux nouveaux programmes

Par ailleurs, la Commission des études a adopté deux projets concernant l'École des Hautes Études Commerciales.

Le premier consiste à ajouter une option "fiscalité" à l'intérieur du programme de maîtrise en droit. L'étude de la fiscalité, ont expliqué les responsables de cette nouvelle option, suppose une connaissance du droit fiscal et de la comptabilité.

"Le fiscaliste en situation d'apprentissage et le fiscaliste en exercice ne peuvent prétendre acquérir ou détenir une expertise appropriée s'ils ne sont pas versés dans l'un et l'autre domaines à la fois", dit le document déposé à la Commission. Aussi l'association entre la Faculté de droit et l'École des HEC apparaissait-elle naturelle. Le doyen de la Faculté de droit, Claude Fabien, a salué cette alliance en la qualifiant de "bel exemple de partage des ressources".

La clientèle visée est formée de diplômés en droit ou en sciences comptables qui désirent faire de la fiscalité leur principal domaine d'activité.

Enfin, le Diplôme d'études supérieures spécialisées en gestion de l'énergie, offert grâce à un soutien financier de l'Agence canadienne de développement international, sera revu afin d'y apporter certaines améliorations. Ce programme a été taillé sur mesure pour les étudiants étrangers.

Dans le nouveau programme, un plus grand nombre de stages pratiques seront mis sur pied. Les cours seront offerts en langue anglaise, puis en langue française, en alternance, afin d'élargir la clientèle.

Mathieu-Robert Sauvé


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