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Déficit accumulé: bientôt 75 M$!

L'équilibre budgétaire est un objectif fuyant...

Alors que le budget de 1996-1997 prévoyait l'équilibre budgétaire à condition de récupérer 6,3 millions de dollars sur les coûts de rémunération, cet exercice financier s'est terminé avec un déficit de 8,1 millions.

"Les coupures budgétaires importantes dans le fonctionnement et les salaires du personnel n'ont servi jusqu'à maintenant qu'à colmater les brèches causées par les sévères compressions budgétaires", écrit le Comité du budget de l'Assemblée universitaire dans son rapport commentant les états financiers de l'Université au 31 mai 1997.

Les dépenses ont atteint un total de 325 millions de dollars alors que les revenus ont été de 317 millions. La principale source de revenus demeure la subvention du ministère de l'Éducation, qui a été comprimée de près de 18 millions, ce qui n'inclut pas les compressions indirectes comme la non-indexation des échelles salariales et le non-paiement du coût des promotions. Cette subvention se situe maintenant à 236,9 millions de dollars, ce qui représente 75% des revenus de l'Université alors qu'elle en représentait 82% en 1991.

La deuxième source de revenus provient des droits de scolarité, soit 44,9 millions de dollars. Il y a à ce chapitre un manque à gagner de 512 000$ en droits de scolarité et de 307 000$ en frais d'admission dû à la diminution de la clientèle étudiante. L'objectif d'accroître le recrutement d'étudiants a par ailleurs nécessité un investissement de 750 000$ dans la création du Bureau du recrutement.

Les fonctions d'enseignement et de recherche constituent la part congrue des dépenses, soit 215 millions de dollars. Ceci compte pour 78% des dépenses, ce qui représente une légère augmentation de 2% par rapport à 1991.

Le déficit du dernier exercice financier fait passer la dette de l'Université de Montréal à 65,8 millions et l'on s'attend à ce qu'elle atteigne les 75 millions au terme du présent exercice. Et ce n'est pas le bout du tunnel. "La ministre de l'Éducation n'a pas encore vraiment annoncé la fin des compressions", déplore le Comité, ce qui fait que l'U de M devra reporter, dans le meilleur des cas, son plan de résorption du déficit accumulé à l'exercice 2004-2005.

"À moins de corrections importantes apportées à la manière de subventionner les universités, corrections somme toute assez improbables, il ne faudra compter que sur nous-mêmes et sur notre capacité d'imaginer des solutions créatrices pour redresser une situation qui ne peut durer encore très longtemps sans hypothéquer très sérieusement l'avenir", conclut le président du Comité, Pierre Bordeleau.

D.B.


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