Spécial Scandinavie |
33 concerts, dont 29 premières canadiennes
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Lorraine Vaillancourt et l'équipe du NEM. |
C'est sous le signe de la Scandinavie que la biennale 1997 du Nouvel Ensemble moderne (NEM) poursuivra son oeuvre de sensibilisation à la musique contemporaine du 14 au 28 novembre prochain. Au cours de sept journées de conférences, répétitions publiques et concerts, les membres de cet ensemble en résidence à l'Université de Montréal interpréteront les pièces de Ivo Nilson, Bengt Hambraeus, Jukka Tiensuu (compositeurs invités) et plusieurs autres. En tout, une création et pas moins de 29 premières canadiennes.
Alors que les deux prédédentes
biennales (tenues en alternance avec le Forum des jeunes compositeurs)
ont été consacrées à un seul créateur
(Mau
ricio Kagel en 1992 et Franco Donatoni en 1994), l'édition
1997 présentera cette fois des oeuvres de plusieurs musiciens
du Danemark, d'Islande, de Finlande, de Suède et de Norvège.
Pour la directrice artistique Lorraine Vaillancourt, la Scandinavie
est "un monde qui nous ressemble étrangement",
selon le communiqué de presse. À son avis, les sept
concerts donneront une petite idée de la richesse de la
création musicale de ces contrées. Peu connus ici,
les compositeurs contemporains de Scandinavie jouissent d'une
certaine notoriété dans leur pays.
Ce happening scandinave a incité d'autres ensembles à insérer des musiques nordiques dans leur programme. Ainsi, les 60 musiciens de l'Orchestre de l'Université de Montréal (OUM) interpréteront, les 15 et 22 novembre, des pièces de Jean Sibelius et Jukka Tiensuu. Ce dernier sera présent à la création canadienne de Lumo. Par ailleurs, l'Atelier de musique contemporaine de la Faculté de musique et le groupe Réseau présenteront des oeuvres scandinaves.
Le prix d'entrée à ces différentes activités est modique de façon à permettre la diffusion de cette musique fort appréciée des connaisseurs. L'entrée sera gratuite pour les concerts de l'OUM.
M.-R.S.
La Bulle d'encre,
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À partir d'une question - de quoi est fait le discernement du créateur? -, Suzanne Jacob nous offre ici un regard neuf sur l'univers perçu comme l'héritage d'un récit auquel chaque naissance apporte une nouvelle page à déchiffrer. Réflexion sur le monde contemporain et les mythologies qui le gouvernent, cet essai plonge dans les fondements mêmes de l'acte de lire et d'écrire. Guidé par une main sûre, le lecteur participe à l'élaboration d'une histoire fascinante, celle du livre qui s'écrit.
"L'écrivain n'a pas à se préoccuper plus ou moins que d'autres de la liberté des zèbres ou des cailloux. Il a plus que tous les autres à travailler et à faire travailler la langue pour que son oeuvre nous fasse prendre conscience de ce dont nous sommes capables, de ce dont nous sommes privés, que nous n'imaginions pas. C'est dans l'oeuvre où nous entrons librement, où nous entendons une voix qui a fait ses choix et qui nous invite à faire les nôtres sans chercher à nous imposer les siens que nous faisons les plus fortes expériences de notre propre liberté, de ce qui la limite, de ce qui pourrait modifier ses limites."
Nouvelliste et poète québécoise, Suzanne Jacob a écrit plusieurs romans remarqués, parmi lesquels Flore Cocon, Laura Laur, La Passion selon Galatée et L'Obéissance.
Attribué tous les deux ans à un auteur francophone, le Prix de la revue Études françaises couronne un essai inédit et s'accompagne d'une bourse offerte par l'Agence de coopération culturelle et technique.
Le Prix de la revue Études françaises est une collaboration des Presses de l'Université de Montréal et des Éditions du Boréal.
Suzanne Jacob, La Bulle d'encre, Presses de l'Université de Montréal, 132 pages, 19,95$.