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Inauguration du Centre canadien d'études allemandes et européennes

Le Centre dispose de huit millions de dollars sur 10 ans.

De gauche à droite, le ministre fédéral Lloyd Axworthy, la présidente de l'Université York, Lorna Marsden, le recteur René Simard, la ministre québécoise Pauline Marois et le vice-chancelier allemand Klaus Kinkel.

Le Service allemand d'échanges universitaires et divers partenaires ont versé huit millions de dollars sur 10 ans à l'Université de Montréal et à l'Université York, de Toronto, pour la création d'un centre canadien d'études allemandes et européennes. Il s'agit du dernier-né d'un réseau incluant les universités de Cambridge (Harvard), de Berkeley et de Georgetown, aux États-Unis, et de Birmingham, au Royaume-Uni.

Le nouveau centre, inauguré le 4 novembre en présence de trois ministres, deux recteurs et plusieurs dignitaires, est résolument interdisciplinaire puisqu'il regroupe des professeurs et des étudiants en littérature et langue allemandes, histoire, philosophie, sciences politiques, sciences économiques et sociologie. Il a aussi des liens avec le Centre d'études ethniques et la chaire Jean-Monnet en intégration européenne.

"Nous n'avons pas attendu l'inauguration pour entamer nos activités. Nous agissons de manière clandestine depuis plusieurs mois, a observé Hans Herbert Räkel, codirecteur du Centre pour l'Université de Montréal. Cela nous permet d'annoncer que 30 étudiants ont déjà manifesté leur intérêt pour nos programmes, que des conférences sont déjà prévues et que l'implantation du Centre est déjà presque terminée."

Se disant "ravi d'annoncer quelque chose de neuf au moment où l'on ne parle que de coupures", M. Räkel a relaté l'histoire de ce centre, dont les deux universités sont sorties gagnantes à la suite d'un concours.

"L'alliance entre l'Université de Montréal et l'Université York reflète admirablement l'héritage européen", avait dit précédemment le recteur René Simard en faisant référence au partenariat entre francophones et anglophones dans le domaine universitaire.

Outre les nombreux diplomates, l'Université accueillait pour cette inauguration trois ministres: Klaus Kinkel, vice-chancelier fédéral et ministre des Affaires étrangères de la République fédérale d'Allemagne (RFA), Lloyd Axworthy, ministre des Affaires étrangères et du Commerce international du Canada, et Pauline Marois, ministre de l'Éducation du Québec.

Dans un long discours teinté de lyrisme, le ministre de la RFA a exprimé, en allemand, sa foi en l'avenir. "Le monde vous est ouvert à vous, étudiants d'aujourd'hui, et il offre des possibilités que ma génération n'aurait jamais imaginées, a dit M. Kinkel. Jamais, dans ce siècle, la liberté, la démocratie et la liberté de marché n'ont été aussi répandues dans le monde. Jamais les frontières n'ont été aussi ouvertes qu'aujourd'hui, jamais le savoir n'a été aussi accessible à l'homme dans les coins les plus reculés de la planète."

Soulignant que plus de 1 Canadien sur 10 est d'origine allemande, le ministre Kinkel a constaté que le Canada et l'Allemagne partagent plusieurs points de vue sur la scène internationale. Le plus explosif des projets communs est assurément le bannissement à l'échelle mondiale des mines antipersonnel, "un sujet qui nous tient particulièrement à coeur, à Lloyd Axworthy et à moi-même". Cent millions de ces "engins diaboliques" existent encore, a-t-il déploré.

Le nouveau centre aura pour mission de former des étudiants de deuxième et troisième cycle en études allemandes. Des bourses seront également instaurées. On organisera aussi des séminaires d'été.

Le Centre bénéficiera de la contribution de professeurs invités venus d'Allemagne ou des autres centres d'études créés par le Service allemand d'échanges universitaires.

Enfin, le Centre souhaite permettre le transfert de connaissances à la communauté universitaire, aux gens d'affaires et à la population en général qui sont intéressés par les développements culturels, la politique et l'économie de la RFA.

Quelque 600 Allemands viennent chaque année étudier au Canada et près de 450 Canadiens font le chemin inverse. C'est un nombre respectable mais qui pourrait être plus élevé, estime le vice-chancelier Kinkel. C'est aussi le but du nouveau centre d'études.

Mathieu-Robert Sauvé


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