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Après 12 ans au secteur Théâtre, Danièle LeBlanc tirait sa révérence en interprétant le rôle-titre d'une pièce d'Alfred de Musset qui a connu un bon succès l'an dernier au Centre d'essai: Les caprices de Marianne. Cette pièce a repris l'affiche pour trois jours. On voit ici Mme LeBlanc avec son successeur, Michel Forgues.

Les géants de la montagne, de Luigi Pirandello, seront montés par les comédiens du Théâtre de l'Université de Montréal (TUM) sous la direction d'un tout nouveau responsable, Michel Forgues. "Cette pièce, c'est pour moi un coup de tête, un coup de sang, un coup de coeur, a-t-il expliqué au lancement de la saison le 8 octobre dernier. Je me suis dit que si je n'en avais qu'une à programmer, ce serait celle-là."

Michel Forgues remplace depuis juin dernier Danièle LeBlanc à titre de responsable du TUM et du secteur Théâtre du Service des activités culturelles. Bien connu pour ses mises en scène (il a créé notamment Provincetown Playhouse, de Normand Chaurette), l'homme de théâtre a choisi d'explorer avec le milieu universitaire un nouveau créneau: les lectures publiques. Il s'agit de mises en lecture, devant public, de textes souvent inédits. "Les comédiens ne connaissent pas leur texte par coeur, mais ils l'interprètent, explique-t-il. Un metteur en scène est même mis à contribution. Aucun décor ni aucun élément scénique n'étant imposés, l'oeuvre se présente par les seules voix des interprètes."

Ces événements auront lieu durant toute l'année universitaire au prix modique de 1$. On s'est inspiré des "magasins à une piastre" pour attirer la clientèle: les spectateurs pourront acheter muffins et café au même prix.

Parmi les prochaines lectures, Les sorts, de Charlotte Gingras, sont la transcription d'une oeuvre littéraire qui n'a pas été écrite d'abord pour le théâtre. Quant à Un couteau qui s'ouvre comme dans un film, de Dians Sansoucy, et Mezza-voce, de Linda Boutin, il s'agit de pièces que M. Forgues a présentées avec beaucoup d'enthousiasme. Il a rendu hommage aux auteurs de ces textes en usant de superlatifs.

Après les Fêtes, les "Lec-TUM" reprendront avec un grand sprint de créations les 13, 14 et 15 février. Seront successivement présentées Crime contre l'humanité, de Geneviève Billette, Le grand ébranlement, d'Olivier Kemeid, et L'ombre fragile de la paupière, de Gilbert Dupuis. Il s'agit de pièces de jeunes auteurs qui seront mises en lecture pour la première fois.

Ces mises en lecture ont déjà commencé, car M. Forgues a présenté les Songes des soirs d'été en juillet et août derniers, où l'on a pu entendre des textes de Dostoïevski, de Rilke et d'auteurs québécois.

Une trentaine de personnes ont passé des auditions pour faire partie de la troupe du TUM.

M.-R.S.