La FAS consolide l'enseignement des langues |
Un nouveau service et une infrastructure commune pour répondre aux besoins de l'heure. |
Mireille Mathieu |
Certains les croyaient menacés, mais les trois départements d'études anglaises, de littérature comparée et de littératures et de langues modernes bénéficieront d'un soutien consolidé afin d'assurer le meilleur rayonnement possible aux cours de langues et de cultures étrangères.
La doyenne de la Faculté des arts et des sciences (FAS), Mireille Mathieu, était heureuse et fière d'annoncer la bonne nouvelle, qui confirme la mission de sa faculté dans ce domaine.
Les trois départements ont en fait amorcé un rapprochement qui les amènera à partager la même infrastructure administrative. Ils conserveront leur direction propre, mais se partageront une seule adjointe administrative et un seul secrétariat.
Divers scénarios ont été examinés afin de faire face à la diminution du nombre de professeurs qui, dans les trois départements concernés, est passé de 37 à 25: regroupement en un seul département, création d'un centre d'études comparées, plusieurs regroupements et réaffectations de professeurs. Au terme de un an et demi de réflexion et de discussions, il est apparu "sage et approprié", selon un document émanant du bureau de la doyenne, de maintenir les unités départementales distinctes avec leurs programmes et de les desservir par une infrastructure commune.
Sur cette infrastructure allégée se greffe la nouvelle Direction de l'enseignement des langues (DEL), rattachée au Département de littératures et de langues modernes. Dirigée par Angela Steinmetz, cette unité a pour mandat de coordonner et de promouvoir l'ensemble des cours de langue anglaise et de langues étrangères donnés sur le campus.
"L'ensemble de cette restructuration vise à assurer un meilleur partage des ressources et des responsabilités, à améliorer la visibilité des cours de langues et de cultures étrangères et à adapter cet enseignement aux besoins des divers départements, précise Mme Mathieu. Ce domaine d'enseignement risquait de s'étioler à cause des pertes dans le personnel et il était de notre responsabilité de maintenir, malgré le contexte, un ensemble cohérent de cours de cultures, de littératures et de langues étrangères."
La FAS entend accroître la fréquentation de ces cours notamment en offrant, dès septembre prochain, des microprogrammes pouvant s'intégrer à différents baccalauréats en sciences humaines. On vise également l'instauration de microprogrammes de deuxième et de troisième cycle adaptés aux différents besoins.
La DEL pourra par ailleurs s'appuyer dans sa mission sur l'expertise des trois centres de langues étrangères qui travailleront en étroite collaboration: le Centre d'études de l'Asie de l'Est (CETASE), le Centre canadien d'études allemandes et européennes et le Centre de ressources de l'espagnol.
Le Centre canadien d'études allemandes et européennes, qui a fait l'objet d'une entente en janvier dernier entre l'U de M et le Service allemand d'échanges académiques (DAAD), sera inauguré le 4 novembre prochain. Quant au Centre de ressources de l'espagnol, une lettre d'entente entre l'UdeM et le ministère de l'Éducation et de la Culture d'Espagne devrait être signée en novembre.
Tous ces rapprochements se font sous la supervision d'un comité de coordination qui doit voir au partage des responsabilités et des ressources. Le comité est présidé par Marcel Lajeunesse, vice-doyen à la planification et responsable du secteur des lettres et des sciences humaines. Siègent avec lui les directeurs des trois départements et la directrice de la DEL.
Des négociations sont par ailleurs en cours avec les universités McGill, Concordia et du Québec à Montréal afin d'harmoniser l'offre de cours de langues et de littératures étrangères sur la scène montréalaise et de viser la complémentarité.
"Tous ces investissements et développements montrent que nous ne voulons pas que sauver les meubles mais établir une organisation qui puisse offrir les meilleures conditions de formation possible", conclut Mireille Mathieu. La FAS procédera d'ailleurs à des engagements de professeurs dans ce domaine afin de maintenir la cible de 25 professeurs.
Daniel Baril